----------
Bienvenue dans la famille
Ecrit par Bernard
----------
- « Euh … Et bien … Comme toutes les filles, j’ai commencé par me caresser. Ado, j’ai beaucoup pratiqué. Il m’est arrivé de m’astiquer le bouton plus de dix fois dans la journée. Je me rappelle même un dimanche pluvieux ; en me réveillant, je me suis tellement caressée que j’en ai raté le petit déjeuner. Après le déjeuner, j’ai dit que j’allais faire mes devoirs. Ce que j’ai bien fait pendant dix minutes avant que ma main ne s’égare. Du coup, j’ai rejoint mon lit et me suis occupée de ma petite chatte jusqu’au dîner. Bien sûr, après ça mon minou était un peu congestionné et mon bouton était dressé. Comme j’avais remis ma culotte pour descendre, le tissu de celle-ci frottait à chaque mouvement que je faisais. Je n’en pouvais plus, je mouillais un max. En plus, ce soir-là j’étais de corvée de service ; mais sitôt celui-ci fini, j’ai foncé dans ma chambre. Quand j’ai enfin pu retirer mon slip, il était à tordre et je me suis aperçue que ma robe avait des auréoles. Mes parents n’avaient rien dit, mais ils n’avaient pas pu, surtout Maman, ne pas s’en apercevoir. J’ai piqué un fard monstrueux. Mais il faut bien avouer que ça ne m’a pas calmée pour autant, ou tout au moins que très provisoirement. Pour dire vrai, aujourd’hui encore il m’arrive de pratiquer. Malgré de telles dispositions, je n’ai connu mon premier garçon qu’à plus de 18 ans, pendant ma première année de fac. Il y en avait un qui me tournait autour depuis quelque temps, plutôt beau mec, mais il n’était vraiment pas mon genre. Frimeur, un brin macho, se croyant irrésistible et insistant lourdement. Je ne savais plus comment m’en débarrasser. Une copine m’a dit que pour le décourager, il faudrait que je sorte ostensiblement avec un autre. Mais il n’y avait pas beaucoup de mecs qui n’étaient pas déjà en main. Un peu par défaut, on a choisi Paul. Il n’était pas vraiment canon. Il avait le look intello, il se sapait n’importe comment, portait des lunettes et avait des boutons. Mais ma copine a dit qu’il ferait l’affaire. On peut dire que je l’ai dragué. Il a été un peu surpris, et même méfiant, car depuis la primaire il avait toujours caracolé en tête de classe ; aussi avait-il rarement eu des amis. Il avait plutôt été tête de turc. J’ai réussi à l’apprivoiser tout en étant un peu honteuse de me servir de lui comme repoussoir. Et puis, à le fréquenter, je me suis aperçue que c’était un garçon super gentil, sensible, qui avait souffert de l’ostracisme dont il avait si souvent été l’objet. En plus, il pouvait être très drôle. Un jour, on devait préparer un exposé ensemble avec une autre fille et un garçon ; on s’est retrouvé chez lui. Après à peine plus d’une heure de travail, les deux autres ont filé et nous ont laissés en plan. On a continué à travailler. Mais un peu énervée par la désinvolture de nos condisciples, j’ai dit qu’ils auraient pu attendre que l’on ait un peu plus avancé pour s’éclipser. Il m’a répliqué qu’ils devaient partir tôt car ils habitaient encore chez leurs parents. Je ne voyais pas trop le rapport. Il m’a expliqué que le soir les parents sont rentrés du travail, alors que l’après-midi ils sont tranquilles dans l’appartement. Je devais être un peu naïve car je n’avais pas réalisé. Nous avons continué à travailler, mais l’idée des deux autres faisant des galipettes me trottait dans la tête, et pas qu’à moi. À un moment, nous nous sommes regardés et on s’est embrassé. Cinq minutes plus tard, on était sur le lit ; un quart d’heure plus tard, je prenais mon pied sous ses caresses, et une demi-heure plus tard je perdais mon hymen. Il a fait ça très bien, je n’ai presque pas eu mal. On est resté ensemble presque cinq mois. Mais j’ai commis une erreur puisque j’ai un peu trop chanté ses louanges à ma copine. Du coup, elle me l’a piqué après être allée raconter des horreurs sur mon compte. J’ai perdu le même jour mon copain et ma copine. Ça m’a secouée, car j’en pinçais vraiment pour lui et c’était une bonne copine ; enfin, du moins je le croyais. Mais je ne me suis pas laissée abattre. Après, il y a eu Erwan mais il n’a pas vraiment compté. Ensuite, il y a eu Luc, que j’ai rencontré dans un café. De nouveau j’étais amoureuse. Pourtant, en y repensant maintenant, il était exactement comme celui que j’avais voulu éviter en allant chercher Paul. Mais il a su me prendre dans le sens du poil, me dire les choses que je voulais entendre ; et au lit, il savait me faire décoller. C’est lui qui m’a dépucelé le derrière. Je n’étais pas trop d’accord pour me faire enculer. Il a insisté, m’a dit que les vraies femmes le faisaient ; tu vois, avec le ton juste ce qu’il faut de condescendant, l’air de douter que je puisse en faire partie. J’ai été piquée au vif. Je ne voulais pas le décevoir, du coup j’ai fini par accepter. Mais pour une inauguration, il a un peu bâclé, probablement excité d’être arrivé à ses fins. J’étais à quatre pattes ; quand il a commencé à rentrer, j’ai cru que l’on m’ouvrait en deux. J’ai crié qu’il arrête et ai voulu me dégager ; mais au contraire, il s’est laissé aller de tout son poids sur moi. Je me suis retrouvée à plat-ventre sur le lit, sa queue jusqu’à la garde dans mon cul. J’ai mordu l’oreiller pour ne pas hurler. Pendant tout le temps où il m’a tringlée, j’ai pleuré. Ce n’est qu’après avoir lâché la purée qu’il est redevenu gentil, qu’il m’a consolée, qu’il a dit qu’il était désolé, qu’il ne savait ce qui lui avait pris, que j’étais courageuse ... Logiquement, après un tel coup, j’aurais dû fuir à toutes jambes. Mais j’étais vraiment gourde. Non seulement je suis restée avec lui, mais il m’a convaincue de réessayer. Il faut reconnaître que la seconde fois il s’est montré beaucoup plus délicat et, voyant que je regimbais, il n’a pas forcé. Il faut dire que j’étais vachement tendue. Cela ne l’a pas découragé. Il m’a suppliée de ne pas en rester là, et j’ai encore accepté. Avant la troisième tentative, il m’a fait porter une ceinture à laquelle était fixé un gode, placé je n’ai pas besoin de te dire où. J’ai bien voulu car il n’était guère plus gros qu’un doigt. Je n’avais le droit de la quitter que pendant que j’étais aux toilettes et quand il changeait de gode, car chaque soir il était changé au profit d’un autre … Plus gros. Ce traitement était assorti d’un régime d’abstinence car il ne me faisait plus l’amour, alors que nous aurions pu, la ceinture n’interdisant nullement l’accès à mon sexe. Mais sitôt le changement fait, il filait malgré mes prières. Le neuvième jour, j’avais dans le cul un calibre plus gros que sa queue. Le soir, il a tripoté ma ceinture, mais sans la retirer, et commencé à me caresser, m’embrasser, me faire un cunnilingus ; tout ce que j’attendais depuis plusieurs jours. Mais alors que je commençais à planer, il s’est figé. J’ai demandé qu’il continue. Il m’a dit qu’il fallait que je participe un peu. Je lui ai proposé un 69. Il m’a répondu que ce n’était pas mal, mais qu’il avait une meilleure idée. Il a posé sa montre sur la table et m’a mis en main une poire … »
- « Une poire ? »
- « Pas le fruit. Une poire comme celle des appareils pour prendre la tension. J’ai dû le regarder d’un air un peu ahuri. Il a souri et m’a expliqué que c’était simple : il me caressait, me léchait pendant une minute et, quand sa montre sonnait, je devais appuyer sur la poire à fond pour qu’elle siffle. Il m’a fait essayer ; la poire sifflait quand je pressais, mais je ne comprenais pas. Il a ensuite fixé la poire à un tuyau, en précisant qu’elle était maintenant reliée à mon gode, et que chaque fois que j’appuierais, il grossirait. Sans me laisser le temps de répondre, il a lancé : « C’est parti ! ». Et illico, il s’est remis à me lécher le bouton. Ça m’a électrisée et fait taire tout commentaire. La minute écoulée, la montre a sonné ; il s’est arrêté et a dit que c’était à moi de jouer. J’ai appuyé sur la poire et il a repris. Il savait y faire, et il a fait durer. À chaque pression, ça ne grossissait pas énormément. Je ne sais pas combien de fois j’ai appuyé sur cette maudite poire. Je me dilatais moi-même le fion à m’en faire mal pour qu’il continue à me brouter. Les filles sont parfois bêtes. Quand il a jugé que ce devait être suffisant, il a arrêté de me lécher. Je lui ai demandé de continuer et ai encore appuyé plusieurs fois sur la poire à la suite. Il a soulevé mes jambes et dit de les tenir, j’étais sur le dos au bord du lit. Il a défait la ceinture, pris la poire et ouvert la valve. Ça c’est dégonflé d’un coup ; ça m’a à la fois soulagée et fait une impression de vide. Il a tout retiré et s’est planté d’un coup dans mon cul béant en m’ordonnant de me branler. J’ai pris mon pied presque tout de suite ; lui s’est activé jusqu’à tout cracher au fond de mes entrailles. Là-dessus, il m’a dit que je devenais une vraie femme, qu’il n’y en avait pas beaucoup qui gonflaient autant que moi, puis il a ramassé son matériel et est parti. »
- « Eh bien … »
- « Laisse-moi finir ! Malgré cela, j’ai continué à le fréquenter. Un vendredi soir où l’on était ensemble, car on ne se voyait pas tous les jours, il m’a emmenée dans une boîte. On a dansé (j’adore danser et prends des cours de danse classique depuis que j’ai six ans). Vers minuit, un podium est apparu à un bout de la piste ; une fille topless en short y dansottait. J’ai fait la remarque qu’elle devrait apprendre à danser. À peine avais-je fini ma phrase qu’il me plantait au milieu de la piste en me disant d’attendre. Moins d’une minute plus tard, il revenait et tous les projecteurs se braquaient sur moi tandis que le DJ annonçait qu’une nouvelle danseuse allait enflammer le podium. Tout le monde s’est mis à applaudir. Il m’a poussée vers le podium ; j’ai monté les quelques marches pendant que la fille retournait en coulisses. J’ai salué. J’attendais que la musique démarre. Mais rien. La salle commençait à s’agiter. Il m’a murmuré alors qu’il fallait que je retire ma robe. J’ai répondu que je ne pouvais pas, que mon slip était dans sa poche ; il me l’avait retiré lors d’un passage aux toilettes. Il a répliqué tout en me déboutonnant que ce n’était pas grave, et que de toute manière il était trop tard pour reculer. En le voyant faire, la salle s’est remise à applaudir. Je n’ai pas osé me débattre. Quand il a fait tomber ma robe et que le public s’est rendu compte que j’étais complètement à poil, ça a été du délire. Le DJ a lancé la musique et j’ai dansé. Je pensais le faire cinq minutes ; mais à voir les gens ne dansant plus, me regardant et applaudissant, j’ai été grisée. Et puis il faut bien avouer, j’ai un côté un peu exhib. J’ai fini par arrêter, épuisée, après presque une heure sur ce podium. J’allais ramasser ma robe et me rhabiller quand il m’a arrêtée pour que je salue. Là, j’ai été ovationnée. J’en avais la tête qui tournait. Il m’a prise par la main, fait descendre et traverser toute la salle jusqu’à la sortie ; les gens s’écartaient en me félicitant. Ce n’est qu’à la porte que je me suis rhabillée. Une fois dehors, il m’a littéralement couverte de fleurs. Les compliments sur ma prestation étaient enflammés. J’étais comme ivre. Le lendemain, à force de compliments et en flattant mon ego, il me convainquit d’y retourner et je renouvelai mon show. Le dimanche, pendant qu’il m’accompagnait vers la scène et m’aidait à retirer ma robe, il m’a dit que ce que je faisais était bien mais que ce devrait être beaucoup plus hot. J’ai demandé comment. Il m’a répondu que ce n’était pas compliqué : qu’il suffisait que je lève plus les jambes, que j’écarte un peu plus les cuisses, que je me caresse un peu et que je descende dans la salle pour jouer les vamps avec les spectateurs. Au début, j’ai commencé à danser comme les autres fois. Mais à chaque fois que mon regard croisait le sien, il secouait la tête d’un air navré, l’air de dire « la pauvre fille, elle ne pige rien ». Avec l’échauffement du spectacle, je me suis laissée aller à lever la jambe plus haut et à ouvrir un peu les cuisses. Et le public a rugi ; cela me grisait, alors j’ai été crescendo. Tout en continuant de danser, j’ai écarté de plus en plus les jambes, j’ai commencé par simplement passer la main sur ma foufoune avant de franchement me caresser. Dans la salle, c’était de la démence. Quand je suis descendue du podium pour aller sur la piste quasiment me frotter aux gens, ça a failli être l’émeute. C’est quand j’ai senti des mains trop baladeuses que j’ai repris mes sens. Je suis remontée aussi vite que j’ai pu sur le podium. J’ai brièvement salué, et contrairement aux jours précédents, j’ai remis ma robe sur scène. Je ne voulais pas traverser la salle nue encore une fois. En sortant, il s’est montré encore plus dithyrambique ; il me portait au pinacle. J’étais quant à moi un peu refroidie ; il me semblait encore sentir des mains me tripoter. Trois jours après, il m’a dit que comme j’étais une fille formidable, super cool, je devais lui rendre un petit service. Bien sûr, j’ai dit oui. Il m’a expliqué qu’il fallait que j’aille récupérer auprès d’un gars des papiers importants qu’il lui avait laissés. L’autre se faisait un peu tirer l’oreille pour les rendre car leurs relations étaient tendues, mais il me faisait confiance afin de trouver les arguments pour savoir le convaincre. Le soir même j’y vais. Arrivée à l’adresse indiquée, je sonne ; un homme d’une cinquantaine d’années m’ouvre. Je lui explique ce qui m’amène et il me fait entrer. Il me dit que les papiers sont dans son bureau, je le suis. Il s’efface pour me laisser passer, et comme je passe, il me donne une petite tape sur les fesses. Je me retiens de lui envoyer une claque, ne voulant pas envenimer ses relations avec mon mec. Il sort une enveloppe d’un tiroir et la pose sur son bureau. Je vais pour la prendre et remercier, mais il pose la main dessus en me disant que j’oubliais les petites formalités. Je me prépare à signer un reçu, mais il me dit : « Allons ailleurs, ce sera plus confortable. », et il me conduit dans une chambre. En voyant ça, j’ai un mouvement de recul, mais il me pousse aux fesses, me plaque contre le mur et m’embrasse en passant sa main sous ma jupe. Je me débats en lui criant que c’est un malade. Il arrête et me regarde, étonné, en me demandant ce qui me prend. C’est à mon tour d’être étonnée ; ce qu’il me prend ? Il en a de bonnes ! Il s’ensuit une explication tendue d’où il ressort que mon cher mec devait de l’argent à ce monsieur, et que les papiers importants, c’étaient des reconnaissances de dette. Il avait téléphoné pour prévenir de ma venue, disant que pour lui rendre service je serais prête à me montrer gentille pour avoir les papiers. Je suis tombée de haut. Ainsi, ce salaud m’avait envoyée là en pensant que j’allais régler ses dettes avec mon cul. Pour qui me prenait-il ? Mon interlocuteur s’est confondu en excuses, que j’ai volontiers acceptées puisque nous avions tous deux été trompés. Je suis repartie illico chez moi où l’autre devait m’attendre. Quand je suis arrivée, il était vautré en slip sur un fauteuil, et tout ce qu’il a trouvé à dire c’est : « Tu rentres déjà ? ». Cette réflexion n’a pas amélioré mon humeur. J’étais furieuse je lui ai allongé une claque à lui dévisser la tête en lui demandant pour qui il me prenait ; il n’avait tout de même pas cru que j’allais me faire sauter pour payer ses dettes ! Il a essayé de discuter en me disant que, connaissant mon tempérament, il a pensé que je ne serais pas contre un petit extra, qui en plus lui rendait service. Je n’en ai pas cru mes oreilles. Il me prenait vraiment pour une pute. Je lui ai dit de partir. Il a essayé de le prendre de haut en me disant que quand on avait le feu au cul comme je l’avais, et qu’on avait dansé comme j’avais dansé dimanche, il valait mieux ne pas jouer les saintes nitouches ni trop la ramener. Il a essayé de m’embrasser en me disant qu’il savait ce qu’il fallait me faire pour me calmer. Il me prenait vraiment pour une moins que rien qu’il allait pouvoir amadouer en la baisant. Voyant que je résistais, il m’a attrapé le poignet en me disant qu’il allait me remettre dans le droit chemin, qu’il savait s’occuper des filles rétives. C’est alors que la cerise sur le gâteau est arrivée. La porte de ma salle de bain s’est ouverte et une fille complètement à poil est apparue en demandant ce qui se passait. Non seulement il m’envoyait faire la putain, mais en plus, pendant ce temps, il allait baiser une autre meuf ; dans mon lit, en plus ! Cela m’a mise hors de moi, j’ai pété les plombs. Je me suis dégagée et ai attrapé un couteau de cuisine qui traînait par là. J’ai marché sur lui en sifflant de dégager tout de suite. Ce qu’il a lu dans mes yeux a dû le dissuader de discuter plus avant. Il a tenté de prendre ses vêtements et la lame est passée à quelques centimètres de son nez ; il a fait un bond en arrière et pris la poudre d’escampette. J’ai claqué la porte. En me retournant, j’ai vu la fille terrifiée, recroquevillée dans un coin. J’ai eu pitié d’elle. Je l’ai interrogée. Elle s’appelait Annette et le connaissait depuis un mois et demi, et ils faisaient l’amour depuis deux semaines ; il l’avait dépucelée. Je me suis empressée d’éclairer sa lanterne sur la mentalité de l’individu. J’ai dû la consoler, et depuis nous sommes amies. Pour en finir avec lui, il a essayé de me faire chanter en me menaçant de divulguer les photos et les films pris pendant mes prestations. Je lui ai répondu que je serais très contente qu’il me les envoie, que je regrettais de ne pas en avoir de mon spectacle car les copines ne croyaient pas l’histoire. Il n’a pas insisté. J’ai voulu aller les récupérer quand même, mais c’est alors que je me suis aperçue que je ne connaissais pas son adresse, que je n’étais jamais allée chez lui ; il m’avait dit qu’il habitait chez ses parents et ne pouvait m’accueillir chez eux. Je suis donc retournée à la boîte où j’avais dansé, il avait l’air d’y être très connu. Là, si je n’ai pas eu de piste pour le retrouver, en revanche j’ai appris que la boîte avait payé mes trois prestations et qu’il avait empoché les cachets en se gardant bien de le mentionner. Le patron a même précisé qu’il était prêt à tripler celui-ci si j’acceptais de revenir. J’ai décliné. J’avais un deuxième motif pour remettre la main dessus. Avec l’aide de copines, j’ai fini par retrouver sa trace. C’est l’une d’entre elles qui l’a repéré et suivi. Elle m’a appelée et j’ai rappliqué à toute vitesse. J’ai sonné ; une fille est venue m’ouvrir. J’ai demandé si il était là ; cela l’a étonnée, mais elle a répondu oui et l’a appelé. Lui aussi a été surpris de me voir. J’ai réclamé mon dû et mes photos. Il m’a traitée de folle et a voulu me frapper ; alors mes copines, restées sur le palier, sont intervenues. J’ai oublié de te dire qu’en plus de celle qui l’avait suivi, une autre m’avait accompagnée ; enfin, quand je dis « mes copines », c’est surtout une d’entre elles qui est à la fois championne de judo et karaté. Quand il a voulu la bousculer elle aussi, il l’a regretté. Elle l’a laissé juste assez conscient pour qu’il puisse, le visage quelque peu tuméfié, nous conduire jusque chez lui. Avant de partir, la fille a été instruite, par mes soins, du genre d’individu que c’était. Une fois chez lui, nous avons procédé à une fouille complète qui nous a permis de trouver sur son ordinateur portable mes photos, et pas seulement les miennes … D’autres filles étaient tombées dans ses rets et certaines cédaient au chantage. Il tenait scrupuleusement un tableau des sommes qu’elles lui donnaient ou des « services » qu’elles lui rendaient. On a confisqué l’objet ainsi que son téléphone. Ma copine l’a aussi convaincu de me signer un chèque du montant de mes cachets. Avant de l’abandonner, on lui a signifié que s’il essayait à nouveau d’embêter des filles, on reviendrait s’occuper de lui plus sérieusement. J’ai contacté et rencontré chacune de ses victimes, il y en avait près d’une quinzaine, pour leur signifier que leur cauchemar était fini. Certaines étaient au bout du rouleau et pensaient même au suicide. De nouvelles amies et l’initiation à la sodomie sont les deux seuls points positifs de cette aventure ; par contre, il en est résulté une certaine méfiance vis-à-vis de la gent masculine qui m’a tenue éloignée des garçons pendant quelques mois. Mais j’ai fini par me dire qu’il était stupide de jeter le bébé avec l’eau du bain. Aussi, quand pendant une soirée organisée par un oncle on m’a présenté un garçon plutôt pas mal, j’ai succombé, même si ça n’a pas été le coup de foudre, ni jamais le grand amour. C’était Marc, le garçon que je fréquentais quand je t’ai connu. Si avec toi non plus ça n’a pas été le coup de foudre, par contre je n’ai jamais aimé comme je t’aime. »
Bernard embrasse tendrement ses cheveux.
- « Moi aussi je t’aime, ma chérie. »
- « Je ne t’ai pas trop déçu en te racontant jusqu’où j’étais allée avec ce mec ? »
- « Eh bien, c’était vraiment un sale type, un maquereau. Comme souvent avec ce genre d’individu, ils savent se montrer charmeurs et amener par petites touches les filles à se mettre à leur merci. Tu as su et as eu le courage de sortir de ses griffes. Au fait, il faudra que tu me fasses quelques petites démonstrations de danse. »
- « Avec plaisir ; je pourrais même te montrer les photos prises lors des fameuses soirées. »
Après un temps, elle ajoute :
- « Et chut, il ne faudra pas l’ébruiter, d’autres photos sont sur l’ordinateur. »
- « Elles n’ont pas été effacées ? »
- « En rencontrant chaque fille, je demandais si elle voulait sauvegarder ses photos sur une clé avant de les effacer elle-même de l’ordinateur du mec. Je sais, c’est très vilain ; mais avant, j’en avais fait une copie. Je trouve que cela aurait été dommage qu’elles soient à jamais perdues, parce que certaines sont vraiment … Enfin, tu vois ce que je veux dire. »
- « Ce n’est pas très … Euh … Honnête, surtout si en plus tu les montres. »
- « Jamais je ne les ai montrées ; mais avec toi, je ne veux pas avoir de secrets. Allez ; maintenant, à ton tour ! »
Comme il hésite, elle insiste, disant qu’elle n’a rien caché. Il s’y résout :
- « À mon entrée en seconde, ta cousine et moi nous sommes trouvés dans la même classe. C’était la plus belle fille de la classe et elle était fort courtisée, même par des garçons des niveaux supérieurs ; et comme elle avait du charisme, les filles aussi recherchaient sa compagnie. Si, sans me flatter, intellectuellement j’étais plutôt en avance, en revanche je n’étais pas très mûr. Aussi la gent féminine m’intéressait-elle peu en tant que telle. Ne la comprenant pas, j’avais même tendance à m’en méfier. J’étais de plus assez taciturne et n’aimais pas trop les groupes. J’avais deux ou trois bons copains, ça me suffisait. Ta cousine, toujours plus ou moins entourée, me faisait encore plus reculer. Pour elle, le revers de la médaille c’était que son rayonnement ne tarda pas à susciter des jalousies et de solides inimitiés. Un jour, peu après les vacances de Noël, pendant la pause déjeuner, j’ai remarqué un attroupement. Je me suis approché et au centre, dos au mur, il y avait Ariane. Autour d’elle, un premier cercle de sept ou huit lycéens, y compris de terminale, et un deuxième constitué d’une trentaine de spectateurs. Le premier cercle qui comprenait surtout des filles était en train de démolir ta cousine. »
- « Ils la tabassaient ? »
- « Non, pas physiquement. Ils la dénigraient, soulignaient ses défauts réels ou supposés, ironisaient. Et personne parmi les spectateurs, qui pourtant comptaient nombres de ses amis, n’intervenait. Tout le monde avait l’air de savourer le spectacle. Ariane avait perdu pied ; elle se défendait à peine et maladroitement. Un peu dégoûté, j’ai tourné les talons. Je n’avais pas fait trois pas que je me suis dit que non, je ne pouvais pas laisser faire. J’ai donc fait demi-tour. J’ai demandé si je pouvais poser une question. Les autres, surpris, ont répondu : « Oui ». J’ai demandé si c’était un procès. Sur la réponse d’un d’entre eux que l’on jugeait une semeuse de merde, j’ai rétorqué que dans ce cas il y avait des irrégularités. On m’interrogea pour connaître lesquelles. Il n’y avait pas d’acte d’accusation ni de défenseur ; que des procureurs. Je pensais que cela allait couper court et m’apprêtais à repartir quand, en ricanant, on me proposa d’assurer le rôle d’avocat. J’ai accepté. Je passe sur les détails, mais j’ai réussi à les contrer, mettant les rieurs de mon côté, les tournant un peu en ridicule. Tant et si bien qu’un garçon qui devait être mon aîné de trois ou quatre ans, me dépassant d’une tête et pesant vingt-cinq kilos de plus que moi, a commencé à me bousculer. Heureusement, un professeur a fini par intervenir. Tout le monde s’est dispersé, d’autant plus vite que les cours allaient reprendre. Je suis allé vers des toilettes pour me rafraîchir, car d’être secoué m’avait secoué. Je commençais à me passer de l’eau sur le visage quand j’ai senti une présence derrière moi. J’ai eu peur que l’autre gros lourdaud ne m’ait suivi, mais c’était Ariane qui était derrière moi. Elle a voulu dire quelque chose. Les mots ne sont pas venus et elle s’est effondrée en larmes. J’en ai été bien embarrassé. Je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais pas rester comme un piquet. J’ai posé mes mains sur ses épaules et ai commencé à essayer de la consoler. Elle est venue se blottir contre moi, m’étreignant comme une bouée. J’ai moi aussi refermé mes bras autour d’elle. De la sentir ainsi pressée contre moi m’a beaucoup troublé. Ses sanglots se sont calmés, mais sans qu’elle se détache de moi. Je ne parlais plus. Elle a fini par se redresser, m’a embrassé sur la joue en me disant merci. Elle allait partir quand je l’ai arrêtée en lui disant qu’elle ne pouvait pas aller en cours en ayant une tête pareille, que cela ferait trop plaisir à certains de voir qu’ils l’avaient ainsi blessée. Je lui ai lavé le visage, les yeux, et l’ai recoiffée. Quand j’eus fini, elle se regarda dans le miroir, se retourna vers moi ; ses lèvres effleurèrent les miennes et elle m’entraîna vers la classe. Nous arrivâmes au cours avec un bon quart d’heure de retard. Le soir à la sortie, elle me proposa de faire un bout de chemin avec elle au moment même où je lui demandais si je pouvais la raccompagner un peu. Je la raccompagnai donc un bout de chemin. Toutes les sorties suivantes, il en fut ainsi. Au début, nous nous quittions à mi trajet ; cela devint progressivement tout celui-ci, et pour finir nous faisions nos devoirs ensemble chez elle, ou parfois à la maison, avec l’accord de nos parents respectifs. Nous avons beaucoup parlé ; nous nous sommes découverts, et ce qui au début n’était pour Ariane que de la reconnaissance et pour moi une forme de curiosité devint un amour profond. Nous nous étions trouvés, mais nous avions peur de nos sentiments. Nous osions à peine nous toucher. Nos au-revoir se limitaient à une rapide bise sur la joue. Jusqu’au jour où, pour la taquiner, j’ai pris son ours en peluche. Il s’en est suivi une course poursuite dans tout l’appartement ; elle a fini par m’acculer dans un coin. J’ai levé l’otage à bout de bras. Pour le récupérer, elle s’est mise à sauter, frottant son corps contre le mien. À un moment, nos regards se sont croisés. Ça a été le déclic … Nos lèvres se sont rejointes, et une demi-heure plus tard nous perdions nos pucelages. Inutile de dire que ce jour-là ses parents n’étaient pas là. »
- « Ses parents t’acceptaient à ce moment-là ? »
- « Oui, puisque j’ai même été invité chez ta grand-mère. Le revirement a eu lieu quand mes parents ont divorcé. »
- « Attends … On n’est plus au XIXème siècle. C’est ridicule. »
- « Ce n’est pas l’unique raison. Les affaires de mon père ont mal tourné ; la faillite arrivait à grand pas et il s’est cassé avec la caisse et disparu. C’est à partir de là que je n’ai plus été persona grata. »
- « Il vous a abandonnés ? »
- « C’est moins simple que ça. Je vais te faire une confidence : papa a divorcé pour, d’une certaine manière, nous épargner, maman, ma sœur et moi. J’ai découvert qu’il avait toujours fait parvenir de l’argent à maman et qu’elle et lui se revoyaient. Ce doit être pour ça que maman aime tant voyager. »
- « Je vois. Et avec Ariane, comment cela a-t-il évolué ? »
- « Après cette première, nous avons persévéré. Nous avons découvert la sexualité ensemble, quelques cassettes nous donnant parfois des idées. Nous nous retrouvions chez l’un ou chez l’autre, suivant les absences des parents ; ou quand ils n’étaient pas assez absents à notre goût, ailleurs. »
- « Ailleurs ? »
- « Dans les toilettes du cinéma, parfois même dans la salle ; au lycée encore, dans les toilettes ou plus rarement dans une salle de classe vide ; parfois aux beaux jours dans un parc ou dans les bois. Après le lycée, quand j’ai eu ma chambre, cela a été plus simple et moins risqué. »
- « Vous avez abandonné les exercices extérieurs ? »
- « On a abandonné les galipettes chez les parents. Il faut dire que plusieurs fois nous avions failli nous faire surprendre, les parents rentrant plus tôt que prévu, ou parfois même à l’heure, mais nous n’avions pas vu le temps passer. Mais pour l’extérieur, nous avons toujours un peu pratiqué. Classiquement en voiture ou dans des toilettes, mais aussi dans une loge au théâtre, lors de visites de divers monuments. Le sommet a été dans le métro. »
- « Dans le métro ! »
- « Oui, et à une heure de pointe. En dehors de ça, la seule chose sortant de l’ordinaire que nous ayons faite, c’est … Comment dire … Un … Un dérapage. »
- « Un dérapage ? »
- « Voilà … Ariane avait invité sa meilleure amie et son copain à dîner et, à la fin de la soirée, bien arrosée il faut l’avouer, ces demoiselles étaient face à face à quatre pattes sur le tapis à se faire enculer. »
- « Ah, ma cousine aussi pratiquait ? »
- « Eh oui, que veux-tu : l’influence délétère des pornos. »
- « Et … Avais-tu la même particularité quant à … »
- « Pour la taille de mon sexe ? Oui. Pour la résistance, pas autant. C’est après la mort d’Ariane que ça s’est développé. »
- « Tu t’en es rendu rapidement compte ? »
- « Rapidement, je ne sais pas. Après sa mort, j’ai été sonné ; je me suis réfugié dans les études d’abord et le travail ensuite. Je suis resté jusqu’à mes trente ans passés sans m’intéresser à autre chose. »
- « Pendant sept ans ! Et somment es-tu sorti de ton marasme ? »
- « Je devais rencontrer un collègue en province. Il m’avait retenu une chambre dans un petit hôtel plein de charme près de chez lui. Je suis arrivé le lundi ; nous devions travailler jusqu’au jeudi ensemble et je devais rentrer le jeudi soir. Mais le mardi, après avoir déjeuné, il a été appelé d’urgence : son père avait fait un malaise et il a dû partir en catastrophe à six cents kilomètres de là. Heureusement, cela s’est révélé pas trop grave ; il a donc pu rentrer le jeudi dans la nuit. Pendant son absence, j’ai travaillé à l’hôtel et ai prolongé mon séjour jusqu’au dimanche. Si l’hôtel était plein de charme, l’ambiance n’y était pas sereine. Le patron et la patronne étaient à couteaux tirés. Les femmes de chambre qui assuraient aussi le service à table faisaient profil bas pour éviter les retombées. Le mercredi soir, j’ai fait remarquer à l’une d’elles qu’il y avait de l’ambiance ; elle m’a répondu que d’habitude c’était calme, mais que depuis trois jours c’était la crise et que cela rendait tout le monde nerveux. J’ai répondu que je n’avais pas de chance, car cela correspondait à mon arrivée et que j’espérais que ce n’était pas moi qui avais amené la zizanie. Si c’est vous, il faut que vous fassiez quelque chose pour améliorer le moral ici, ce ne serait pas un luxe. Le lendemain soir, la tuile : la robinetterie de la douche rend l’âme, l’eau jaillit. Vêtu d’un peignoir, je vais quérir de l’aide. Je trouve la petite serveuse de la veille ; elle vient voir, lève les bras au ciel et dit qu’il faut chercher le patron. Le patron n’étant pas là, c’est la patronne qui revient avec elle. Celle-ci lève aussi les bras au ciel, mais n’a personne vers qui se retourner. Elle s’en prend à la serveuse et presque à moi. Je lui dis de se calmer et qu’au lieu d’engueuler son personnel et d’en vouloir à la terre entière, elle ferait mieux d’aller couper l’alimentation en eau du secteur. Ce qu’elle a été faire, avant de revenir en s’excusant, non seulement auprès de moi, mais aussi auprès de la serveuse. Pendant que l’une s’affairait à éponger, que l’autre tentait de contacter son plombier, j’ai jeté un coup d’œil à la douche ; je suis allé voir la patronne pour lui dire que ce n’était rien et que si elle me prêtait des outils, je pourrais régler le problème en cinq minutes et qu’elle pourrait rétablir l’eau. Elle a à peine hésité et m’a rapporté une boîte à outils. J’ai mis un quart d’heure, mais ça a été réparé. La bonne a remporté son seau et ses serpillières et la patronne la boîte à outils. Je me préparais à prendre enfin, à dix heures passées, ma douche quand on frappé à ma porte. La patronne venait pour me remercier et encore s’excuser. J’ai dit que ce n’était rien mais j’ai décidé, malgré tout, puisque l’occasion se présentait, de lui expliquer le malaise que l’on ressentait dans son hôtel. Elle ne l’a pas mal pris ; au contraire, on aurait dit qu’elle n’attendait que ça pour se confier. Depuis dix ans, son mari et elle tenaient cet hôtel-restaurant. Quand ils l’avaient pris, il avait vingt-neuf ans et elle vingt-huit. Ils avaient travaillé d’arrache-pied tous les deux et cela avait bien marché. Mais depuis quelques semaines son mari s’était mis à jouer, et dimanche dernier il avait perdu une grosse somme et ce soir il était retourné pour se refaire. Elle craignait pour la survie de l’affaire. Nous avons discuté. Je lui dis qu’il fallait qu’elle se change les idées ; j’ai essayé de lui donner quelques conseils pour sauver les meubles. Et puis, je ne sais ce qui m’est passé par la tête, je l’ai embrassée. Elle n’a pas fait de scandale. Quand j’ai entrepris de la déshabiller, elle a laissé faire, tout en protestant mollement. Pour la suite des événements, elle a été beaucoup plus participative, au point que parfois elle était un peu trop expansive, phonétiquement parlant. Il était dans les deux heures du matin quand elle a regagné ses appartements. »
- « Et vous avez remis ça ? »
- « Le lendemain, son mari ne sortit pas. Mais j’ai eu une surprise … Pendant le dîner, la serveuse m’a glissé que c’était formidable ; j’avais réussi à redonner le moral à sa patronne, avant d’ajouter dans un souffle que ce serait sensas si je pouvais le lui redonner à elle aussi. »
- « Et tu as accepté ? »
- « Après son service, elle m’a rejoint dans ma chambre. Elle s’est déshabillée, mais une fois nue elle s’est affolée et s’est mise à trembler. Elle commençait à piquer une crise, à devenir hystérique. À ma grande honte, je lui ai donné une claque. Ça l’a tétanisée et calmée. Elle n’a opposé aucune résistance quand je l’ai poussée vers le lit ; elle a commencé à reprendre vie pendant le cunnilingus. Ses cuisses se sont ouvertes, son bassin a ondulé. Mais c’est à l’étape suivante, quand je l’ai pénétrée, que j’ai été surpris de découvrir qu’elle était vierge. »
- « Vierge ! »
- « Oui, vierge. Heureusement, elle n’a pratiquement pas saigné et nullement souffert. Après nettoyage, elle a voulu remettre ça illico. Elle aussi a quitté ma chambre vers les deux heures du matin. »
- « Eh bien, c’est un hôtel où l’on ne s’ennuie pas. »
- « Tu ne crois pas si bien dire. Le lendemain, le samedi soir, Mathilde, la serveuse, s’est précipitée jusqu’à ma chambre. Comme elle était venue directement sitôt son service fini, elle a demandé à prendre une douche. Elle était dans la salle de bain, venant de finir ses ablutions, quand la porte de ma chambre s’est ouverte et Sylvie, la patronne, est entrée, s’est débarrassée de sa robe de chambre, et nue m’a murmuré : « Mon mari est retourné à son poker. ». À peine avait-elle fini de parler que Mathilde revenait. Elles étaient très différentes. Sylvie avait trente-huit ans, mesurait à peine un mètre soixante, avait des cheveux courts très bruns, des yeux noirs et une poitrine assez forte, et Mathilde avait vingt-deux ans, mesurait aux alentours du mètre soixante-quinze, avait les yeux bleus, de longs cheveux blonds et une poitrine plutôt menue. Quand les deux femmes se sont vues, il y a eu un moment de silence que Sylvie rompit la première en s’adressant à Mathilde : « Tu t’es enfin décidée à te laisser dépuceler ! ». « Et vous à prendre les parties de poker de votre mari du bon côté… ». J’ai craint un moment que cela tourne au vinaigre, et en plus je n’étais pas très à l’aise. La patronne a rapidement enchaîné qu’il y avait un léger problème ; je ne lui faisais pas dire … Je me rappelle ses paroles : « Nous sommes deux et il ne reste qu’une nuit. D’un côté, il faut contenter le personnel ; mais de l’autre, il ne faut pas léser le patronat. Donc, personnel et patronat doivent travailler de concert. », ajoutant en se tournant vers moi : « Si le client, qui est roi, n’y trouve pas à redire. ». Je n’ai pas été très vif et n’ai pas pigé qu’elle suggérait un trio. Devant mon mutisme, elle a repris qu’avant-hier j’avais goûté au menu brune, hier au menu blonde et qu’aujourd’hui, pour la satisfaction du client, la maison offrait de tester le mix des deux. J’ai enchaîné que le client était conscient de l’offre exceptionnelle qui lui était faite et qu’il remerciait patronne et personnel pour les heures sup qu’elles s’apprêtaient à faire. »
- « Et tu les as sautées toutes les deux ? »
- « C’est cette nuit-là que j’ai eu confirmation de mes capacités de résistance. Les deux nuits précédentes m’ayant déjà donné des signes. D’ailleurs, la patronne s’en était étonnée entre deux conseils qu’elle prodiguait à sa serveuse. »
- « Elle donnait des conseils ! »
- « Oui … Depuis comment se tenir pour que ça rentre plus ou moins profond, jusqu’à comment faire une pipe. »
- « Eh bien, mon cochon, pour une reprise tu n’as pas fait les choses à moitié ! Mais au fait, la patronne avait dit à sa serveuse qu’elle s’était enfin laissé dépuceler. As-tu su ce qu’elle voulait dire ? »
- « J’ai moi-même posé la question pendant une pause. Mathilde était sortie avec des garçons, mais elle faisait un blocage au moment de passer à l’acte. Elle se déshabillait avant de pousser des cris à ameuter le quartier. La première fois, le garçon avait failli avoir des ennuis ; les personnes qui avaient accouru en entendant crier pensèrent qu’il avait essayé de la violer. Elle suivait une thérapie car elle fréquentait un garçon depuis plusieurs mois et n’arrivait pas à vaincre sa phobie. »
- « Et tu l’as décoincée en la baffant … Un comble ! »
Bienvenue dans la famille - Part 7