Mercredi 8 juin 3 08 /06 /Juin 10:12

----------

Charlotte Vale sert d'esclave sexuelle lors d'une soirée privée...

----------

Charlotte-Vale-1.JPG

----------

Format Mp4 - 1.08.02 heure

----------

Par Decadent Laboratory - Publié dans : x - Charlotte Vale
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 7 juin 2 07 /06 /Juin 08:40

----------

Bienvenue dans la famille

Ecrit par Bernard

----------


 

  • « Tout arrive. Je suis donc parti le lendemain pour retourner à ma routine. Six mois plus tard, je devais prendre la parole lors d’un séminaire. Pour m’y rendre, j’ai pris le train un soir et suis arrivé dans la nuit à destination. Une des organisatrices m’attendait à la gare et m’a conduit à l’hôtel où elle m’avait réservé une chambre. J’ai eu un moment de flottement en m’apercevant que c’était l’Hôtel. Il était minuit, et je ne pouvais pas demander à changer d’établissement. Et que pouvais-je dire pour justifier cette demande ? Je me voyais mal expliquer à mon accompagnatrice que j’étais désolé, mais que je ne pouvais rester car j’avais déjà baisé la patronne et une des femmes de chambre. J’ai donc pris la clef que m’a donnée mon accompagnatrice et ai gagné directement ma chambre. Le lendemain, je décidai d’éviter la salle à manger et d’aller prendre le petit déjeuner ailleurs en évitant l’accueil. Mais bien sûr, je suis tombé sur la patronne qui a rougi en me voyant. Nous avons eu quelques phrases embarrassées avant de causer plus librement. Je résume. Pendant que je les sautais toutes les deux, son mari regagnait ce qu’il avait perdu, et même largement plus. Depuis, il avait juré, et tenu parole, que jamais il ne rejouerait. Entre eux, le beau fixe était revenu, au point qu’elle était enceinte de quatre mois de leur premier enfant. Quant à Mathilde, elle avait cessé sa thérapie et tout se passait pour le mieux avec le garçon qu’elle fréquentait. Un mariage était programmé. Du coup, j’ai pris mon petit déjeuner sur place et Mathilde m’a servi sans manifester quoi que ce soit. »
  • « Le séjour a été moins torride … »
  • « Oui, moitié moins car le soir dès mon retour, la susdite Mathilde s’est coulée dans ma chambre pendant que j’étais sous la douche et m’y a rejoint. Elle avait indiscutablement pris de l’assurance. Quand dans la nuit j’ai mentionné que l’on m’avait parlé d’un futur mariage, elle m’a ingénument répliqué qu’elle allait épouser Pierre, un garçon formidable qu’elle aimait, que c’était l’homme de sa vie ; l’entendre dire ça au sortir d’une levrette avant d’entamer un missionnaire m’a quand même un peu scié. Elle a ajouté que les autres garçons ne l’intéressaient pas, mais que moi ce n’était pas pareil car c’était grâce à moi qu’avec Pierre la situation s’était débloquée et de conclure d’un : « Et puis, on n’est pas encore marié ! ». Je n’ai pas voulu disserter davantage sur le sujet, ni cette nuit, ni la suivante où elle est aussi venue me rejoindre. J’eus ensuite avec une Françoise une courte aventure, dont il n’y a pas grand-chose à dire. Un jour, je dus aller voir mon médecin ; suite à une chute, j’avais mal au dos. Lui étant en vacances, c’est sa remplaçante qui me reçut. Elle me donna un traitement pour me soulager et ordonna des radios. Rendez-vous fut pris pour le lundi suivant avec mon toubib qui devait reprendre le collier. Quand je me pointai, c’était toujours sa remplaçante qui m’annonça que mon médecin avait eu un grave accident et que son retour n’était pas envisageable avant un temps indéterminé. J’en fus fort attristé, car non seulement c’était un bon toubib en qui j’avais toute confiance, mais c’était aussi devenu un ami. Je n’avais plus mal et les radios ne montraient rien d’anormal, mais le toubib, qui était en retard dans ses rendez-vous, demanda à me revoir le vendredi car mon dossier avait nombre de lacunes. Cela ne m’étonna qu’à moitié car mon médecin ne le remplissait que de manière abrégée, tant il me connaissait. Le vendredi soir, je me rendis donc au cabinet avec le résultat de l’examen de sang qu’elle m’avait prescrit. Après l’avoir consulté, elle déclara que tout était normal, avant de me demander si on avait essayé de traiter mon problème d’éjaculation. Je répondis que le toubib avait jugé que tant que j’y arrivais et que ça ne posait pas de problème, il n’y avait pas lieu de se mettre martel en tête. Elle répliqua que pourtant, dans de nombreux cas, une aide efficace pouvait être apportée aux problèmes d’éjaculation précoce. J’ai dû la regarder d’un drôle d’air car elle enchaîna que l’on pouvait vraiment m’aider. Je retins un sourire en disant que j’étais ravi des progrès faits dans ce domaine, mais que je n’avais pas ce genre de problème et que mon dossier devait effectivement être un peu lacunaire. Elle me dit que sur le dossier, il y avait marqué problème d’éjaculation, mais peut-être une erreur s’était-elle glissée et que c’était problème d’érection qu’il fallait lire. Je lui ai alors expliqué mon cas, qui l’a intrigué. Elle finit par me convaincre de me prêter à toute une batterie d’examens. Entre autres, pendant une semaine j’ai porté un appareil mesurant tension, température, rythme cardiaque. Elle observa mon pénis sous toutes les coutures. Elle me demanda ensuite de passer une échographie. Au labo, je n’étais pas des plus à l’aise, d’autant que l’examen était pratiqué par une jeune femme plutôt mignonne qui se troubla en voyant la nature de l’examen. Ça ne devait pas être habituel. Elle me demanda de mettre moi-même le gel et opéra. Ce qui devait arriver arriva et je me mis à bander. Cela devenait franchement gênant. Je suggérai que ce serait peut-être bien si l’on en restait là. Elle termina en disant qu’en étant ainsi ça lui donnait une autre vision. Quand elle eut fini, elle commença à m’essuyer, puis elle dut se rendre compte de l’ambiguïté de la chose et me demanda de terminer pendant qu’elle s’occupait du compte rendu. Là aussi, rien à signaler. La toubib en fut fort dépitée. Personnellement, je commençais à en avoir par-dessus la tête de cette histoire et le lui ai fait savoir. Elle me dit qu’elle voudrait faire encore un ou deux tests. Je finis par accepter en précisant qu’après on n’en parlerait plus. Elle me demanda de me déshabiller et d’aller m’installer sur la table d’examen pendant qu’elle annotait mon dossier. Elle revint ensuite vers moi, installa son appareil de mesure, saisit mon sexe de sa main gantée de latex et me dit texto : « Je vais vous aidez à avoir une érection. », et sans attendre, commença à me branler puis se pencha en avant et m’enveloppa de ses lèvres pour une pipe fort convaincante. Je n’ai pas crié au viol, d’autant que la toubib avait dans mes âges, était fort accorte et que lors des conversations que nous avions pu avoir lors de mes visites le courant était plutôt bien passé. Elle y a mis beaucoup d’application et n’a pas hésité à prendre du temps ; j’étais son dernier patient. Une demi-heure plus tard, elle releva la tête et regarda son appareil avant de dire d’une voix un peu rauque que l’idéal serait d’avoir des relevés pendant que j’ai une relation. Je lui répondis que j’étais désolé, mais que je vivais seul, ce qu’elle savait pertinemment, mais que j’étais prêt à écouter ses suggestions. Elle retourna à son bureau, me disant que cela était contrariant et, en revenant, que dans ce cas elle se devait de trouver une solution et que la plus simple qu’elle voyait était de m’aider elle-même à exécuter la chose. Cela aurait en outre l’avantage de lui permettre de pouvoir faire des constations directes. Là-dessus, elle plaça le préservatif qu’elle était allée chercher, me demanda de me lever, retira blouse et slip avant de se pencher sur la table d’examen en écartant les jambes. Je passai la main sur son sexe et constatai que nul préliminaire n’était nécessaire ; aussi passai-je directement à l’objet de l’examen en la pénétrant d’un coup avant de la ramoner. Il faut reconnaître qu’elle prenait ses recherches très à cœur et qu’elle y mettait beaucoup d’application. Peut-être que prendre son pied pouvait ne pas paraître très professionnel, mais c’était le témoignage qu’elle prenait son travail très au sérieux et qu’elle y mettait beaucoup d’enthousiasme. Preuve supplémentaire, c’est qu’après cette séance elle jugea les données collectées notoirement insuffisantes et nous convînmes d’un nouveau rendez-vous le surlendemain même heure. Carole, c’était son prénom, était une perfectionniste. Elle multiplia les consultations, au moins deux fois par semaine, parfois jusqu’à quatre, n’hésitant pas à faire des visites à domicile. Son abnégation alla jusqu’à renoncer à ses honoraires. »
  • « Et pendant combien de temps durèrent ses recherches ? »
  • « Un peu plus de six mois, jusqu’au retour de mon médecin. »
  • « Et cela a suffi à la faire renoncer ! »
  • « Oui. Un soir au cabinet, Carole était allongée sur la table d’examen, genoux aux épaules. J’étais sur elle, la besognant avec entrain et comme ça nous arrivait parfois, nous maintenions une fiction de recherches. Elle me posait des questions du genre : « Maintenant, monsieur Melpa, si vous ralentissez le rythme, sentez-vous une différence ? » ou « Avec une pénétration plus profonde, pensez-vous arriver à l’éjaculation plus facilement ? » ou encore « Si je contracte mon vagin, pensez-vous que cela puisse vous aider ? ». Questions auxquelles je répondais avec des « Docteur » gros comme le bras. Parfois, je lui suggérais de faire ceci ou cela, ou de prendre telle ou telle position. Toujours dans un but de recherches, bien sûr. Nous nous relevions après que j’eus suggéré un changement de position, quand une voix lança : « Je vois, chère consœur, que vous prenez très à cœur le suivi de vos patients. ». C’était mon médecin, appuyé sur une béquille, qui parlait depuis l’entrée du cabinet. Je fus saisi, mais fus surtout surpris qu’il se soit manifesté au lieu de discrètement refermer la porte. La chère consœur, quant à elle, fit un bond et lança un effaré : « Beau-papa ! ». Comme elle restait les bras ballants, mon toubib lui suggéra de se rhabiller et de rentrer chez elle. Je n’ai jamais vu personne se vêtir aussi vite. Elle partit presque en courant. Personnellement, j’ai été moins rapide. Lui et moi avons causé. Il m’apprit que Carole était mariée, ce que j’ignorais, à son fils chirurgien. Ils s’étaient connus à la fac. Quand je lui fis remarquer qu’elle ne portait pas le même nom, il m’expliqua qu’elle préférait exercer sous son nom de jeune fille. J’avoue que j’étais assez gêné d’avoir sauté sa belle-fille. Je lui ai expliqué de quelle manière les choses avaient dérapé, en minimisant les initiatives de Carole. Il me dit que, de toute manière, il se garderait bien d’intervenir. C’était vraiment une gentille fille que son fils avait eu beaucoup de chance d’épouser. Elle peut-être moins, car il connaissait son fils, caractère pas facile, coureur et malgré ça jaloux. »
  • « Et tu ne l’as jamais revue ? »
  • « Une fois, une dizaine de jours plus tard, elle sonna chez moi pour me dire que c’était la dernière fois que l’on se voyait. Mais pour la première fois elle resta toute la nuit. J’appris, plus tard, par mon médecin qui avait repris ses activités, qu’elle divorçait et quittait la région, et qu’il avait un message d’elle pour moi. Il me donna une lettre où entre autres elle souhaitait que mon mariage soit plus heureux que le sien. Mon médecin me dit, après que Servane ait épousé son amerloque, qu’il pensait que c’était vraiment dommage que les circonstances nous aient été si défavorables à Carole et à moi. Car c’était vraiment une fille bien qui méritait d’être heureuse. Quand j’étais libre, elle était mariée. Quand elle est redevenue libre, c’était moi qui ne l’était plus et que maintenant que je l’étais à nouveau, elle refaisait sa vie au loin. »
  • « Toi, qu’en penses-tu ? »
  • « C’est vrai, le courant passait entre nous, et pas seulement pour la baise. À certaines de nos rencontres, nous discutions simplement et il arrivait que nous nous téléphonions longuement. À certains moments, je voulus lui dire mon attirance, mais elle m’en empêcha toujours ; et pourtant, je sentais son inclination pour moi. »
  • « Je peux dire merci au dieu de l’amour. Il n’a pas voulu que vous puissiez vous rejoindre. Il voulait te garder pour moi. »
  • « C’est vrai … Il s’est montré cruel à certains moments, mais il s’est racheté en te mettant sur ma route. »


Un baiser scelle ces déclarations.


 

  • « C’est à la même époque que tu as rencontré Servane. »
  • « Oui, notre première rencontre eut lieu au siège de son entreprise. Celle-ci avait acheté un château assez décrépi qu’elle voulait restaurer. J’avais donc fait des recherches sur son état antérieur et arrivai là avec force plans, gravures et documents, plus quelques idées quant à ce qu’il serait souhaitable de faire. Dans un couloir, alors que je passais, une porte s’ouvrit et en sortit en trombe une personne qui me bouscula et répandit son fond de tasse de café sur mes documents. Le comble, c’est qu’elle commença à m’engueuler. Je pris fort mal la chose et lui répliquai d’autant plus vertement que parmi eux il y avait des originaux. De me voir répliquer ainsi lui cloua le bec. Heureusement, aucun original ne fut touché. Tu as compris que cette personne était Servane. »
  • « La prise de contact ne présageait pas bien de l’avenir. »
  • « C’est vrai. Un peu plus de deux semaines plus tard, alors que je rentrais tranquillement chez moi en passant par l’esplanade, l’orage qui menaçait depuis quelque temps éclata. Il se mit à tomber des cordes. Il fallut moins d’une minute pour je sois trempé. Une personne me dépassa en courant pour glisser et s’étaler de tout son long dans une flaque boueuse. Je l’aidai à se relever ; elle était salie de la tête aux pieds et son parapluie avait trépassé dans la chute. J’eus pitié et proposai qu’elle vienne chez moi pour au moins se nettoyer un peu. Après un coup d’œil navré à sa tenue, elle accepta. Avant de la faire monter, je l’emmenai dans la cour-jardin de l’immeuble pour retirer le plus gros de la boue avec le tuyau d’arrosage de la concierge. À la maison, une fois déchaussés, je la conduisis à la salle de bain et lui fournis peignoir et serviette. Pendant qu’elle prenait sa douche, je me séchai et me changeai dans la cuisine. Quand ce fut fait, je préparai un thé et sortis quelques gâteaux secs. Ce n’est que quand elle me rejoignit à la cuisine que je reconnus la jeune femme au café. Elle me remercia chaleureusement de mon aide ; de mon côté, je lui suggérai de moins foncer car cela ne lui réussissait pas, tout au moins quand j’étais dans les parages, et d’ajouter qu’au moins cette fois-ci elle ne transportait pas de tasse de café. Visiblement, elle ne m’avait pas reconnu et, devant son regard incompréhensif, je lui rappelai l’incident. Nous ne nous tînmes pas rigueur de cette première rencontre pourtant peu cordiale et devisâmes en prenant le thé. Mais un problème se posa. L’orage était fini, mais elle ne pouvait décemment remettre ses vêtements sales et trempés. Je lui proposai donc de chercher dans ma garde-robe quelque chose qu’elle puisse porter et de la reconduire jusqu’à sa porte. Elle se vêtit d’un tee-shirt qui lui arrivait à mi-cuisses, qu’elle serra à la taille au moyen d’une ceinture. Ce n’était pas le sommet de l’élégance, mais ça aurait pu être bien pire. Un K-way par là-dessus et nous partîmes. Je la déposai devant chez elle, chargée de deux gros sacs plastique contenant ses vêtements. Quelques jours plus tard, elle m’invita au restaurant pour me remercier. Nous discutâmes jusqu’à tard, parlant de tout et de rien, de nos goûts, de nos métiers. »
  • « Au fait, que fait-elle ? »
  • « Après une grande école dont elle était sortie major de sa promotion, repérée pendant un stage, elle a été engagée immédiatement dans la société où elle travaille encore aujourd’hui. Sa compétence et son dynamisme lui ont fait rapidement grimper les échelons. Elle fait partie aujourd’hui, à moins de quarante ans, des directeurs de la boîte. Le revers de la médaille, ce sont des déplacements fréquents. Quand elle a convolé en Californie, elle y était car un certain nombre de choses allaient de travers, qu’elle devait redresser ; elle y séjourna plus d’un an. Quand ce fut fait, elle fut chargée d’une mission similaire au Canada avant de revenir en France. Aujourd’hui, elle ne reste plus aussi longtemps ; de quelques jours à quelques semaines. Pour en revenir à cette soirée, quand nous sortîmes, il venait de cesser de pleuvoir. Nous avions fait quelques mètres quand je m’aperçus que j’avais oublié mon parapluie au restaurant ; je retournai donc le chercher, Servane m’attendant dehors. Comme je revenais, une voiture qui arrivait un peu vite fit une embardée pour éviter un chien ; elle roula dans le caniveau et éclaboussa Servane de la tête aux pieds. Elle fut de nouveau trempée. En me retenant de rire, je lui tendis le sac dans lequel se trouvait le tee-shirt qu’elle venait de me restituer en lui disant qu’elle devrait retourner au restaurant pour se changer. Quand ce fut fait, fort peu charitablement, ne pouvant plus me contenir, j’éclatai de rire en lui disant que si la tenue lui plaisait tant, elle n’avait qu’à me demander de la garder et qu’il était inutile de se faire arroser pour ça. Prenant l’allure d’une reine offensée, elle me répliqua que pour me prouver le contraire elle me conviait chez elle pour me restituer la chose. Je l’accompagnai donc jusqu’à son domicile. Le pas de porte franchi, je lui tendis le sac plastique contenant ses affaires, lui disant que si vraiment elle avait adopté ma tenue, elle pouvait la conserver et qu’à mon avis, avec deux ou trois retouches, on devrait arriver à quelque chose de pas mal. Elle me prit au mot et me demanda de faire effectivement de ce tee-shirt un vêtement autre qu’un dépannage. Je ne me dégonflai pas et acceptai. Elle m’apporta son matériel de couture. Je commençai par marquer à la craie sur elle les retouches à faire. »
  • « Tu sais coudre ? »
  • « Oui ; sans être un as, je sais me servir d’une aiguille et d’un fil, aussi bien que d’une machine à coudre et je sais découper un patron. C’est Ariane qui m’a initié : se faire des vêtements était un hobby chez elle. Après que j’eus marqué à la craie, Servane alla se changer et me rapporta le tee-shirt. Je me mis à l’ouvrage. J’avais prévu de faire quelque chose d’asymétrique avec une épaule nue, la manche restante un peu froncée sur l’extérieur. Pour faire un peu effet de drapé, je relevai le bas sur un côté au niveau du haut de la jambe. Je fis un simple bâti et en un gros quart d’heure ce fut prêt. Elle alla de nouveau se changer. À son retour, j’ajustai une ceinture, procédai à quelques ajustements. Elle se regarda dans un miroir. Je précisai que ce serait mieux avec un soutien-gorge sans bretelles visibles, ou même sans. Elle retourna dans sa chambre et revint, ayant opté pour la seconde solution. Se regardant dans le miroir, elle convint que c’était effectivement mieux. Un peu par provoc, mais aussi parce que c’était vrai, j’enchéris qu’avec un slip blanc au lieu de noir ce serait mieux, et qu’avec un string ce serait encore mieux. Elle ne fit ni une ni deux : elle retira sa culotte en demandant si sans ça irait aussi. Je répondis que je n’y voyais aucune objection. Je lui demandai si elle avait quelques bijoux fantaisie. Elle m’en apporta presque une valise. Je fis mon choix. Ne voulant pas lui faire faire un nouvel aller-retour jusqu’à sa chambre, je plaçai des broches sur les points de fronce et entrepris de fixer un collier de plusieurs rangs sur le devant, sous la taille. Coudre sur le mannequin se révéla un exercice ardu. Pour ce faire, il me fallut passer une main dessous. Il s’ensuivit de malencontreux effleurements, qui n’occasionnèrent nulle protestation. De même, je fus contraint pour voir ce que je faisais de relever le bas de ce qui devenait une robe, dévoilant par là même une toison joliment taillée, ce dont mon modèle ne s’offusqua aucunement. Le travail se prolongeant, les effleurements devinrent des frôlements plus fréquents et plus francs. La couture finie, je me hasardai, sans grand risque à dire vrai, à passer un doigt sur sa fente. Il glissa aisément et je ne quittai l’appartement que le lendemain matin. Nous nous entendions bien et finîmes par parler mariage. Le projet en était bien avancé et la date quasiment arrêtée quand elle partit pour les États-Unis. Tu sais la suite. »
  • « Et comment vous êtes-vous retrouvés ? »
  • « Pendant une exposition, nous nous sommes trouvés nez-à-nez. Impossible de faire celui qui ne l’avait pas vue. Nous nous sommes enquis des nouvelles l’un de l’autre. J’ai alors appris tout à la fois la naissance de son fils Thomas, son divorce et son retour en France. »
  • « Vous avez renoué tout de suite ? »
  • « Non. Après ces politesses, chacun a fini la visite de son côté. Je la croisai de nouveau quelques semaines plus tard lors de l’inauguration à la fin des travaux du château acheté par sa boîte. Nous n’échangeâmes à nouveau que quelques mots. Un peu plus tard, je fus invité chez des amis qui fêtaient leurs dix ans de mariage. Je ne sais si cela avait été prémédité ou non, mais je me retrouvai voisin de table de Servane, parmi des gens que nous ne connaissions pas, mais qui eux se connaissaient très bien. Nous dûmes donc parler et échanger un peu plus que des banalités. Elle était enthousiasmée par son travail et ses responsabilités, par son fils. Mais à discuter, petit à petit je réalisai que son discours « La vie est belle » laissait transparaître un certain désarroi. Son aventure américaine la laissait désemparée. Le temps passant, je finis par me sentir mal à l’aise de la voir ainsi. Je me demandai si elle se leurrait ou si elle donnait le change. Au moment de partir, il tombait des cordes et je lui offris, malgré tout, de la déposer. »
  • « Vos rencontres sont décidément placées sous le signe de l’eau. »
  • « C’est vrai, je n’y avais pas pensé. Arrivés devant chez elle, elle me proposa une tisane et insista tant que je finis par accepter. Pendant qu’elle allait discuter avec la baby-sitter et mettre l’eau à chauffer, j’attendais au salon, me disant que j’avais eu tort d’accepter son invitation. Quand elle revint avec la tisane, elle s’était changée et avait enfilé mon tee-shirt modifié. Elle le portait tel que je lui avais suggéré au moment de sa confection, sans rien dessous. J’ai dû faire une drôle de tête, car aussitôt elle bredouilla des excuses d’avoir mis ça ; elle éclata en sanglots et se sauva. Souvent, les hommes devant une femme en pleurs se trouvent embarrassés ; je ne fis pas exception à la règle. Après un moment d’hésitation, je la rejoignis dans la cuisine pour la rassurer. Elle essaya de dire quelque chose. Les mots ne vinrent pas, les larmes si. Elle inonda, au sens propre, mon épaule. Elle mit plus d’une heure à se calmer un peu. Pour résumer, nous discutâmes presque jusqu’au matin avant de se retrouver au lit. C’était il y a trois ans. »
  • « Et vous n’avez pas songé au mariage ou à vivre ensemble ? »
  • « J’avoue que c’est moi qui ai plutôt freiné. C’est vrai que nous nous entendions bien. Mais elle était susceptible de partir au loin pour des durées indéterminées. Comme dit le proverbe : « Chat échaudé craint l’eau froide ». »
  • « Avec le genre de poste qu’elle occupe, elle doit être un tantinet autoritaire, en plus. »
  • « Pas vraiment dans la vie privée, et je dirais même plus : elle aime bien se faire dominer et même parfois cela peut aller jusqu’au désir d’être quelque peu … Humiliée. »
  • « Comment ça ? »
  • « Par exemple, la fessée à la main ou avec un ustensile, cul nu comme une gamine mal élevée. »
  • « On ne dirait pas, à la voir. »
  • « Il est même arrivé que cela se fasse en public. »
  • « Non ! Raconte. »
  • « Une fois nous fîmes une petite escapade une fin de semaine prolongée pour visiter le sud-ouest du Loiret : Giens, Sully-sur-Loire, Germigny-des-Prés, Briare … Nous étions descendus dans un petit hôtel. C’était plutôt un restaurant qui avait trois chambres, plutôt qu’un vrai hôtel. Le soir, au dîner, elle commença à se montrer un peu désagréable. Le lendemain matin, au petit déjeuner, ce fut pire. Elle s’en prit à la serveuse pour des motifs futiles. Je voyais la petite au bord des larmes ; je savais que c’était de la provoc à mon intention, mais elle allait quand même un peu loin. Aussi, sans attendre que nous nous retrouvions en tête à tête, je l’apostrophai illico et la sommai de présenter des excuses. Elle regimba. Je précisai que si elle n’obtempérait pas, je serais obligé de sévir. Bien sûr, elle n’en fit rien. Sachant que nous étions les seuls clients, je l’attrapai, la fis basculer sur mes genoux, retroussai sa jupe et baissai son slip avant de commencer la fessée sous l’œil incrédule de la serveuse que n’en perdait pas une miette. Elle protesta, se débattit, mais je sentis bien que c’était sans réelle intention de se dégager. Je voulus la pousser plus loin. Après une demi-douzaine de tapes, je la fis se relever. Elle pensa que c’était fini, mais je fis remarquer que je n’étais pas la principale victime de sa mauvaise humeur et demandai à la serveuse d’œuvrer elle-même. Après s’être fait un peu prier, elle finit par accepter et accueillit Servane sur ses genoux, sans que cette dernière protestât. Si les premières claques furent timides, elle s’enhardit rapidement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la petite mit du cœur à l’ouvrage. Elle devait se défouler sur le postérieur de Servane de tous les casse-pieds qu’elle avait dû subir. Les fesses rosirent rapidement, puis rougirent avant de virer au carmin. M’est avis qu’elle ne s’arrêta que parce qu’elle ne devait elle-même plus sentir sa main. Quand elle eût fini, je la remerciai et la priai de bien vouloir nous apporter le petit déjeuner. Quand elle revint, elle eut une autre surprise : Servane était assise, mais sous la table. Je te laisse imaginer son occupation. La serveuse resta bien plantée une minute à la regarder à l’œuvre avant de déposer son plateau. Quand ce fut fait, elle demeura à côté de la table, à reluquer. Comme elle ne se décidait pas à bouger, je lui dis : « Merci, ça va. ». Elle me répondit simplement « Oui » sans bouger d’un pouce. Je la poussai aux fesses. Elle réagit enfin, mais ce fut pour se rapprocher un peu plus et se coller plus étroitement à ma main. J’y allai franchement, passai ma main sous sa jupe et atteignis sa culotte. Le tissu à l’entrecuisse était loin d’être sec. Je tirai dessus ; elle descendit, sa propriétaire achevant elle-même de la retirer. Mes doigts s’amusèrent avec ce qui venait d’être découvert. Un petit diablotin me souffla une idée. Je relevai Servane. Arguant que son attitude avait mis en émoi cette malheureuse jeune personne et je l’incitai à lui lécher la chatte. Je crus qu’elle allait se rebeller, connaissant sa répugnance pour le saphisme ; mais elle s’exécuta consciencieusement. Après l’avoir laissée agir quelques minutes au vif plaisir de la bénéficiaire, je la saisis par les hanches, lui relevai les fesses, rabattis sa jupe et l’enfilai d’un coup. Je la bourrai ensuite vigoureusement. Chaque pénétration la propulsait vers la chatte de la serveuse. Cette dernière prit son pied, bientôt imitée par Servane qui se dégagea pour se remettre à me sucer. Elle fut rejointe par la petite qui ne voulait sans doute pas redevenir simple spectatrice. Elles finirent le visage englué. Celui de Servane encore plus car déjà maculé du jus de sa complice, qui prit l’initiative de débarbouiller sa vis-à-vis à coups de langue. Servane lui rendit la politesse. Nous petit déjeunâmes ensuite, avant de remonter chercher nos bagages. En partant, après avoir payé, je passai derrière le comptoir et enfouis dans la chatte de notre serveuse le vibromasseur que Servane avait dans sa valise, et le mis en marche en lui souhaitant une bonne journée. »
  • « Il va falloir que je fasse attention au personnel hôtelier. Il a l’air de craquer facilement avec toi. »
  • « Rassure-toi ; j’ai fréquenté nombre d’hôtels et toute la gent féminine qui y était employée n’a pas succombé à mon charme. Tu connais les deux exceptions qui ne font pas la règle. »
  • « Et c’est là que s’achèvent tes équipées ? »
  • « Presque. »
  • « Tu as eu d’autres aventures ? »
  • « Oui. »
  • « Raconte. »
  • « Cela s’est passé après le mariage de Servane. Celui-ci m’avait un peu déprimé. Un jour, au bureau, Sophie, mon assistante, arriva court vêtue ; cela lui était déjà arrivé, mais la nouveauté c’est que je finis par remarquer qu’elle ne portait pas de slip. Cela aurait pu paraître un accident que je m’en aperçoive ; mais le temps passant, les occasions pour que je ne l’ignore pas se multiplièrent au point que j’en vins à penser qu’il n’y avait rien de fortuit dans cette vision. J’en fus d’autant plus incrédule qu’elle travaillait avec moi depuis plusieurs années et que jamais il n’y avait eu le moindre signe équivoque, qu’elle était mariée et avait deux enfants. Je me dis que je devais me faire des idées et mis cela sur le compte du hasard. »
  • « Mais ce n’en étaient pas. »
  • « Non. J’en eus confirmation le lendemain. Pour une fois, j’étais arrivé avant elle. Il faut que je t’explique ; nous avions un arrangement pour ses horaires. Elle arrivait tôt le matin afin de pouvoir rentrer tôt chez elle. Le matin, son mari conduisait les enfants à l’école et c’est elle qui allait les chercher. Donc j’étais arrivé avant elle et la vis arriver. Sa tenue était classique, mais dix minutes plus tard, quand elle se mit au travail, elle l’était beaucoup moins. Elle avait troqué sa jupe descendant aux genoux contre une mini dépassant à peine le ras des fesses ; et au revoir, la sage veste croisée au profit d’un polo échancré, moulant et fort léger qui ne laissait aucun doute sur le fait que sa poitrine n’était emprisonnée par nul soutien-gorge. Elle n’en n’avait d’ailleurs aucun besoin. Le doute n’était plus permis. Il n’y avait pas de hasard dans ce qu’elle me dévoilait. Je ne sus trop que penser. Je me hasardai à lui demander si elle avait trop chaud. Elle me répondit que non, que cette tenue lui plaisait, à quoi je rétorquai que c’est à moi qu’elle risquait de donner des chaleurs. Elle me répondit alors qu’elle était prête à réparer et faire ce qu’il fallait pour les faire passer. »
  • « L’invite était claire. »
  • « Aussi je m’empressai de vérifier illico ses bonnes dispositions. Ce matin-là, nous ne travaillâmes pas beaucoup. De ce jour, régulièrement, nous nous adonnâmes aux plaisirs de la chair. Elle avait du tempérament et un certain sens de la provocation. »
  • « De la provocation ? »
  • « Oui. Une de ses fantaisies favorites était, lorsque j’avais un rendez-vous, de se glisser sous mon bureau pour me sucer. Je me rappelle la première fois. J’étais allé accueillir mon visiteur à la porte. Quand je suis revenu m’installer à mon bureau, en m’asseyant je cognai quelque chose. Je me penchai vivement pour voir ce qui faisait obstacle. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que c’était Sophie, installée à quatre pattes, qui me fit « Chut ! » en mettant son doigt devant la bouche. Je dus avoir l’air bizarre car mon interlocuteur me demanda si tout allait bien. Je le rassurai et m’installai. Sitôt fait, Sophie s’empressa de déboutonner ma braguette et de passer à l’action. Elle œuvra l’heure et demie que dura l’entretien, ne perdant pas une goutte quand je déchargeai dans sa bouche. Elle me réajusta à la fin de l’entretien et je pus raccompagner dignement mon visiteur. Rester professionnel tout en se faisant sucer est un exercice parfois délicat. »
  • « Je veux bien te croire. Au fait, pourquoi après plusieurs années s’est-elle mise à te faire des avances ? »
  • « Deux facteurs se sont conjugués. Primo, les relations avec son mari s’étaient relâchées et leur vie intime s’était réduite comme peau de chagrin. Elle trouvait l’abstinence un peu dure. Lorsqu’elle a découvert que son mari allait batifoler ailleurs, cela l’a mise en rogne. Secundo, au même moment Servane me faisait son coup de Jarnac américain. J’étais libre, elle me trouvait à son goût et se sentait elle aussi libre vis-à-vis de son traître de mari. Une tenue provocante a été le moyen de le faire savoir. »
  • « A-t-elle continué à les porter ? »
  • « De ce jour, elle n’a plus jamais porté de slip au bureau, du moins lorsque la nature ne s’y opposait pas. Tous les matins quand elle entrait dans mon bureau, elle retirait sa culotte qu’elle me confiait. Je la mettais dans un tiroir et ne la lui restituais qu’au moment de son départ. Le soutien-gorge ne faisait pas plus partie de ses accessoires vestimentaires. Par contre, elle réservait les mini-jupes aux jours sans visiteurs prévus, quoiqu’il y eût nombre d’exceptions. »
  • « Travaille-t-elle toujours avec toi ? », interroge Roxanne, une pointe de soupçon dans la voix.
  • « Non, rassure-toi, elle est partie depuis presque deux ans. Son mari a obtenu une promotion flatteuse en province. Cela a entraîné une grande explication qui a été bénéfique à leur couple. Elle l’a suivi et vient, il y a deux mois, de donner naissance à leur troisième enfant. Mais c’est il y a un peu plus d’un an qu’elle m’a le plus étonné. »
  • « Comment cela ? Elle était déjà partie ! »
  • « Cela a commencé plus d’un an et demi avant son départ. Un jour que je reçois un visiteur, à peine installé à mon bureau, ma braguette est ouverte, mon sexe sorti et sucé. Je me dis : « Tiens, Sophie a des idées coquines aujourd’hui ! ». Au cours de l’entretien, je m’aperçus qu’il me manquait quelques documents ; j’appelai donc le secrétariat. Il faut te préciser que le travail devenant de plus en plus abondant, il est apparu qu’il fallait étoffer l’équipe et je chargeai Sophie de faire la pré-sélection parmi les candidats. Mais in fine, cela devint une sélection tout court. Elle ne me présenta qu’une seule candidate. Il faut avouer qu’elle avait dégotté la perle rare : une secrétaire compétente qui faisait ce travail pour financer ses études d’architecte. En plus, elle désirait travailler à temps partiel, ce qui m’arrangeait plutôt aussi. J’entérinai donc son choix. Et c’est ainsi qu’Isabelle intégra l’équipe. J’appelai donc Isabelle pour demander les documents manquants, ne pouvant bien évidemment me lever pour aller les chercher moi-même. Je te laisse imaginer ma stupéfaction quand je vis entrer Sophie avec les papiers. Je me retins de faire un bond et de plonger pour voir sous le bureau. Le rendez-vous terminé, j’appelai Sophie pour qu’elle raccompagne le visiteur et constatai de visu ce que j’avais déduit ; si ce n’était Sophie sous le bureau, c’était Isabelle. J’avoue que j’en étais très surpris. Je ne m’attendais pas à ce genre d’initiative. Elle était arrivée depuis à peine quinze jours et son attitude n’avait, jusque-là, rien de particulièrement provocant. Un peu de coquetterie, c’est vrai ; mais de là à venir sous mon bureau pour, avec conviction, me pomper, il y a un monde, d’autant que j’avais appris qu’elle vivait avec quelqu’un dont elle parlait avec beaucoup d’enthousiasme. La porte à peine fermée, elle émergea, complètement nue, et vint s’empaler sur ma queue. Je ne criai pas au viol et participai activement. Au début, il me sembla qu’elle agissait de manière plutôt mécanique ; mais, petit à petit, elle s’anima de manière plus spontanée. Elle eut plusieurs orgasmes qu’elle souligna de feulements difficilement maîtrisés, surtout lors du dernier. Elle s’effondra sur mon épaule. Quand elle eut récupéré, elle se dégagea, ramassa sa robe et s’éclipsa rapidement. À peine fut-elle partie que Sophie apparut, souriante, en me disant qu’elle avait du tempérament, cette petite ! Elle jeta un coup d’œil à mon sexe que je n’avais pas encore rangé, et ajouta qu’elle allait devoir parachever le travail ; et sans plus de façons, elle souleva sa jupe pour s’empaler sur ma queue. De ce moment, Isabelle mettant ses pas dans ceux de Sophie, ce furent deux slips qui me furent laissés en garde chaque jour. »
  • « Ça ne devait pas améliorer le rendement … »
  • « Nous ne passions pas nos journées en parties de jambes en l’air. Quand il y avait du travail, celui-ci avait la priorité et nous pouvions rester des jours et des jours sans qu’il ne se passe rien. Mais à d’autres moments, c’est vrai que ce fut torride ; entre autres quand ces dames se laissaient aller à œuvrer de concert. »
  • « Ah ! Parce qu’elles le faisaient aussi en duo ? »
  • « De temps en temps, toujours à leur initiative. Enfin, je ferais mieux de dire à l’initiative de Sophie, car peu nombreuses furent les fois où ce fut Isabelle. Généralement, cela se passait en deux temps. J’œuvrais avec l’une d’entre elles et l’autre venait nous rejoindre. »
  • « Elle avait vraiment le feu au cul ! Quand son mari a cessé de s’en occuper régulièrement, elle a dû se sentir grave en manque. Quand l’occasion d’éteindre l’incendie se présentait, elle y allait de bon cœur. Elle ne devait pas hésiter à prendre des initiatives. »
  • « Ça, c’est vrai. C’est elle qui initia la pratique de bouffer la chatte de la collègue pendant qu’elle se faisait baiser. Pour en revenir à mon étonnement, cela faisait déjà quelque temps que Sophie était partie quand Isabelle, un soir en récupérant sa culotte, m’annonça qu’elle allait se marier avec son copain, et ajouta après avoir un peu tourné autour du pot qu’elle voudrait mettre un terme à notre relation. Je lui répliquai que, bien sûr, c’était tout à fait normal. C’est en discutant plus avant que je finis par comprendre qu’au moment où Sophie l’avait engagée, elle lui avait laissé entendre que pour assurer sa place, elle ferait bien de suivre son exemple et de donner de sa personne. Elle avait suivi les recommandations. J’en suis resté comme deux ronds de flan. Elle dut le lire sur mon visage. Aussi précisa-t-elle qu’elle s’était rendu compte que je n’avais nullement le profil du harceleur, et que si elle avait suivi le conseil de Sophie, ce n’est pas parce qu’elle pensait avoir le couteau sur la gorge. J’ai bien voulu la croire. Dès qu’elle eut tourné les talons, j’empoignai mon téléphone pour appeler Sophie et lui exprimer ma manière de penser. »
  • « Et ? »
  • « Elle ne se démonta pas. Elle reconnut avoir poussé la petite nouvelle à suivre son exemple car elle avait surpris par deux fois, en moins d’une semaine, des conversations où il était évident qu’Isabelle était portée sur la chose. Elle avait pensé que quelques petits extras devraient lui plaire. Elle avait donc un peu aidé à la manœuvre en lui donnant de bonnes raisons et bonne conscience. Néanmoins, après avoir discuté un peu plus, elle convint aussi que cela la gênait un peu de se faire sauter au su de sa collègue restant sage. »
  • « Ça la gênait ! Je trouve que cela ne manque pas de piquant. Et cette Isabelle, travaille-t-elle toujours avec toi ? »
  • « Oui ; elle va bientôt obtenir son diplôme. Je pense qu’elle continuera de travailler avec moi comme architecte, plus comme secrétaire. »
  • « Ah … »
  • « Ne sois pas inquiète, nos relations sont maintenant uniquement professionnelles. Et quand la remplaçante de Sophie a été recrutée, elle n’a pas imité Sophie. Maintenant, il y a toi. »

 

Voulant changer de sujet, il suggère que, vu l’heure, il serait bien de penser à dîner. Elle en convient volontiers. Le dîner passé, après les émotions de la journée, le sommeil ne tarde pas à emporter Roxanne. Pour Bernard, il est plus difficile à venir. L’annonce de Servane quant à son éventuelle paternité le perturbe. Est-ce un coup de pied de l’âne ? Il ne le pense pas. Servane avait l’air sincère, elle croyait ce qu’elle disait. Que ce soit vrai ou pas, qu’est-ce que cela change ? Thomas est officiellement le fils de l’Américain. Peut-il engager une action pour se faire reconnaître des droits ? Cela même est-il souhaitable ? Quelle opinion le garçon aura-t-il quand il sera en âge de comprendre, en sachant que celle-ci, quelques jours après son mariage, est allée se faire engrosser par un autre ? Il tourne et retourne ces questions cent fois dans sa tête. Quand le doute s’insinue dans la tête, il est parfois déjà trop tard. Il n’est souvent pas bon de tout se dire, de livrer tous ses secrets même à l’être aimé. Cette journée a fait rentrer le ver dans le fruit et l’un des deux protagonistes va en faire l’amère expérience au réveil. Ce moment malheureux n’appartient qu’à Roxanne et Bernard …


FIN 

Par Decadent Laboratory - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 7 juin 2 07 /06 /Juin 08:36

----------

Bienvenue dans la famille

Ecrit par Bernard

----------


 

  • « Euh … Et bien … Comme toutes les filles, j’ai commencé par me caresser. Ado, j’ai beaucoup pratiqué. Il m’est arrivé de m’astiquer le bouton plus de dix fois dans la journée. Je me rappelle même un dimanche pluvieux ; en me réveillant, je me suis tellement caressée que j’en ai raté le petit déjeuner. Après le déjeuner, j’ai dit que j’allais faire mes devoirs. Ce que j’ai bien fait pendant dix minutes avant que ma main ne s’égare. Du coup, j’ai rejoint mon lit et me suis occupée de ma petite chatte jusqu’au dîner. Bien sûr, après ça mon minou était un peu congestionné et mon bouton était dressé. Comme j’avais remis ma culotte pour descendre, le tissu de celle-ci frottait à chaque mouvement que je faisais. Je n’en pouvais plus, je mouillais un max. En plus, ce soir-là j’étais de corvée de service ; mais sitôt celui-ci fini, j’ai foncé dans ma chambre. Quand j’ai enfin pu retirer mon slip, il était à tordre et je me suis aperçue que ma robe avait des auréoles. Mes parents n’avaient rien dit, mais ils n’avaient pas pu, surtout Maman, ne pas s’en apercevoir. J’ai piqué un fard monstrueux. Mais il faut bien avouer que ça ne m’a pas calmée pour autant, ou tout au moins que très provisoirement. Pour dire vrai, aujourd’hui encore il m’arrive de pratiquer. Malgré de telles dispositions, je n’ai connu mon premier garçon qu’à plus de 18 ans, pendant ma première année de fac. Il y en avait un qui me tournait autour depuis quelque temps, plutôt beau mec, mais il n’était vraiment pas mon genre. Frimeur, un brin macho, se croyant irrésistible et insistant lourdement. Je ne savais plus comment m’en débarrasser. Une copine m’a dit que pour le décourager, il faudrait que je sorte ostensiblement avec un autre. Mais il n’y avait pas beaucoup de mecs qui n’étaient pas déjà en main. Un peu par défaut, on a choisi Paul. Il n’était pas vraiment canon. Il avait le look intello, il se sapait n’importe comment, portait des lunettes et avait des boutons. Mais ma copine a dit qu’il ferait l’affaire. On peut dire que je l’ai dragué. Il a été un peu surpris, et même méfiant, car depuis la primaire il avait toujours caracolé en tête de classe ; aussi avait-il rarement eu des amis. Il avait plutôt été tête de turc. J’ai réussi à l’apprivoiser tout en étant un peu honteuse de me servir de lui comme repoussoir. Et puis, à le fréquenter, je me suis aperçue que c’était un garçon super gentil, sensible, qui avait souffert de l’ostracisme dont il avait si souvent été l’objet. En plus, il pouvait être très drôle. Un jour, on devait préparer un exposé ensemble avec une autre fille et un garçon ; on s’est retrouvé chez lui. Après à peine plus d’une heure de travail, les deux autres ont filé et nous ont laissés en plan. On a continué à travailler. Mais un peu énervée par la désinvolture de nos condisciples, j’ai dit qu’ils auraient pu attendre que l’on ait un peu plus avancé pour s’éclipser. Il m’a répliqué qu’ils devaient partir tôt car ils habitaient encore chez leurs parents. Je ne voyais pas trop le rapport. Il m’a expliqué que le soir les parents sont rentrés du travail, alors que l’après-midi ils sont tranquilles dans l’appartement. Je devais être un peu naïve car je n’avais pas réalisé. Nous avons continué à travailler, mais l’idée des deux autres faisant des galipettes me trottait dans la tête, et pas qu’à moi. À un moment, nous nous sommes regardés et on s’est embrassé. Cinq minutes plus tard, on était sur le lit ; un quart d’heure plus tard, je prenais mon pied sous ses caresses, et une demi-heure plus tard je perdais mon hymen. Il a fait ça très bien, je n’ai presque pas eu mal. On est resté ensemble presque cinq mois. Mais j’ai commis une erreur puisque j’ai un peu trop chanté ses louanges à ma copine. Du coup, elle me l’a piqué après être allée raconter des horreurs sur mon compte. J’ai perdu le même jour mon copain et ma copine. Ça m’a secouée, car j’en pinçais vraiment pour lui et c’était une bonne copine ; enfin, du moins je le croyais. Mais je ne me suis pas laissée abattre. Après, il y a eu Erwan mais il n’a pas vraiment compté. Ensuite, il y a eu Luc, que j’ai rencontré dans un café. De nouveau j’étais amoureuse. Pourtant, en y repensant maintenant, il était exactement comme celui que j’avais voulu éviter en allant chercher Paul. Mais il a su me prendre dans le sens du poil, me dire les choses que je voulais entendre ; et au lit, il savait me faire décoller. C’est lui qui m’a dépucelé le derrière. Je n’étais pas trop d’accord pour me faire enculer. Il a insisté, m’a dit que les vraies femmes le faisaient ; tu vois, avec le ton juste ce qu’il faut de condescendant, l’air de douter que je puisse en faire partie. J’ai été piquée au vif. Je ne voulais pas le décevoir, du coup j’ai fini par accepter. Mais pour une inauguration, il a un peu bâclé, probablement excité d’être arrivé à ses fins. J’étais à quatre pattes ; quand il a commencé à rentrer, j’ai cru que l’on m’ouvrait en deux. J’ai crié qu’il arrête et ai voulu me dégager ; mais au contraire, il s’est laissé aller de tout son poids sur moi. Je me suis retrouvée à plat-ventre sur le lit, sa queue jusqu’à la garde dans mon cul. J’ai mordu l’oreiller pour ne pas hurler. Pendant tout le temps où il m’a tringlée, j’ai pleuré. Ce n’est qu’après avoir lâché la purée qu’il est redevenu gentil, qu’il m’a consolée, qu’il a dit qu’il était désolé, qu’il ne savait ce qui lui avait pris, que j’étais courageuse ... Logiquement, après un tel coup, j’aurais dû fuir à toutes jambes. Mais j’étais vraiment gourde. Non seulement je suis restée avec lui, mais il m’a convaincue de réessayer. Il faut reconnaître que la seconde fois il s’est montré beaucoup plus délicat et, voyant que je regimbais, il n’a pas forcé. Il faut dire que j’étais vachement tendue. Cela ne l’a pas découragé. Il m’a suppliée de ne pas en rester là, et j’ai encore accepté. Avant la troisième tentative, il m’a fait porter une ceinture à laquelle était fixé un gode, placé je n’ai pas besoin de te dire où. J’ai bien voulu car il n’était guère plus gros qu’un doigt. Je n’avais le droit de la quitter que pendant que j’étais aux toilettes et quand il changeait de gode, car chaque soir il était changé au profit d’un autre … Plus gros. Ce traitement était assorti d’un régime d’abstinence car il ne me faisait plus l’amour, alors que nous aurions pu, la ceinture n’interdisant nullement l’accès à mon sexe. Mais sitôt le changement fait, il filait malgré mes prières. Le neuvième jour, j’avais dans le cul un calibre plus gros que sa queue. Le soir, il a tripoté ma ceinture, mais sans la retirer, et commencé à me caresser, m’embrasser, me faire un cunnilingus ; tout ce que j’attendais depuis plusieurs jours. Mais alors que je commençais à planer, il s’est figé. J’ai demandé qu’il continue. Il m’a dit qu’il fallait que je participe un peu. Je lui ai proposé un 69. Il m’a répondu que ce n’était pas mal, mais qu’il avait une meilleure idée. Il a posé sa montre sur la table et m’a mis en main une poire … »
  • « Une poire ? »
  • « Pas le fruit. Une poire comme celle des appareils pour prendre la tension. J’ai dû le regarder d’un air un peu ahuri. Il a souri et m’a expliqué que c’était simple : il me caressait, me léchait pendant une minute et, quand sa montre sonnait, je devais appuyer sur la poire à fond pour qu’elle siffle. Il m’a fait essayer ; la poire sifflait quand je pressais, mais je ne comprenais pas. Il a ensuite fixé la poire à un tuyau, en précisant qu’elle était maintenant reliée à mon gode, et que chaque fois que j’appuierais, il grossirait. Sans me laisser le temps de répondre, il a lancé : « C’est parti ! ». Et illico, il s’est remis à me lécher le bouton. Ça m’a électrisée et fait taire tout commentaire. La minute écoulée, la montre a sonné ; il s’est arrêté et a dit que c’était à moi de jouer. J’ai appuyé sur la poire et il a repris. Il savait y faire, et il a fait durer. À chaque pression, ça ne grossissait pas énormément. Je ne sais pas combien de fois j’ai appuyé sur cette maudite poire. Je me dilatais moi-même le fion à m’en faire mal pour qu’il continue à me brouter. Les filles sont parfois bêtes. Quand il a jugé que ce devait être suffisant, il a arrêté de me lécher. Je lui ai demandé de continuer et ai encore appuyé plusieurs fois sur la poire à la suite. Il a soulevé mes jambes et dit de les tenir, j’étais sur le dos au bord du lit. Il a défait la ceinture, pris la poire et ouvert la valve. Ça c’est dégonflé d’un coup ; ça m’a à la fois soulagée et fait une impression de vide. Il a tout retiré et s’est planté d’un coup dans mon cul béant en m’ordonnant de me branler. J’ai pris mon pied presque tout de suite ; lui s’est activé jusqu’à tout cracher au fond de mes entrailles. Là-dessus, il m’a dit que je devenais une vraie femme, qu’il n’y en avait pas beaucoup qui gonflaient autant que moi, puis il a ramassé son matériel et est parti. »
  • « Eh bien … »
  • « Laisse-moi finir ! Malgré cela, j’ai continué à le fréquenter. Un vendredi soir où l’on était ensemble, car on ne se voyait pas tous les jours, il m’a emmenée dans une boîte. On a dansé (j’adore danser et prends des cours de danse classique depuis que j’ai six ans). Vers minuit, un podium est apparu à un bout de la piste ; une fille topless en short y dansottait. J’ai fait la remarque qu’elle devrait apprendre à danser. À peine avais-je fini ma phrase qu’il me plantait au milieu de la piste en me disant d’attendre. Moins d’une minute plus tard, il revenait et tous les projecteurs se braquaient sur moi tandis que le DJ annonçait qu’une nouvelle danseuse allait enflammer le podium. Tout le monde s’est mis à applaudir. Il m’a poussée vers le podium ; j’ai monté les quelques marches pendant que la fille retournait en coulisses. J’ai salué. J’attendais que la musique démarre. Mais rien. La salle commençait à s’agiter. Il m’a murmuré alors qu’il fallait que je retire ma robe. J’ai répondu que je ne pouvais pas, que mon slip était dans sa poche ; il me l’avait retiré lors d’un passage aux toilettes. Il a répliqué tout en me déboutonnant que ce n’était pas grave, et que de toute manière il était trop tard pour reculer. En le voyant faire, la salle s’est remise à applaudir. Je n’ai pas osé me débattre. Quand il a fait tomber ma robe et que le public s’est rendu compte que j’étais complètement à poil, ça a été du délire. Le DJ a lancé la musique et j’ai dansé. Je pensais le faire cinq minutes ; mais à voir les gens ne dansant plus, me regardant et applaudissant, j’ai été grisée. Et puis il faut bien avouer, j’ai un côté un peu exhib. J’ai fini par arrêter, épuisée, après presque une heure sur ce podium. J’allais ramasser ma robe et me rhabiller quand il m’a arrêtée pour que je salue. Là, j’ai été ovationnée. J’en avais la tête qui tournait. Il m’a prise par la main, fait descendre et traverser toute la salle jusqu’à la sortie ; les gens s’écartaient en me félicitant. Ce n’est qu’à la porte que je me suis rhabillée. Une fois dehors, il m’a littéralement couverte de fleurs. Les compliments sur ma prestation étaient enflammés. J’étais comme ivre. Le lendemain, à force de compliments et en flattant mon ego, il me convainquit d’y retourner et je renouvelai mon show. Le dimanche, pendant qu’il m’accompagnait vers la scène et m’aidait à retirer ma robe, il m’a dit que ce que je faisais était bien mais que ce devrait être beaucoup plus hot. J’ai demandé comment. Il m’a répondu que ce n’était pas compliqué : qu’il suffisait que je lève plus les jambes, que j’écarte un peu plus les cuisses, que je me caresse un peu et que je descende dans la salle pour jouer les vamps avec les spectateurs. Au début, j’ai commencé à danser comme les autres fois. Mais à chaque fois que mon regard croisait le sien, il secouait la tête d’un air navré, l’air de dire « la pauvre fille, elle ne pige rien ». Avec l’échauffement du spectacle, je me suis laissée aller à lever la jambe plus haut et à ouvrir un peu les cuisses. Et le public a rugi ; cela me grisait, alors j’ai été crescendo. Tout en continuant de danser, j’ai écarté de plus en plus les jambes, j’ai commencé par simplement passer la main sur ma foufoune avant de franchement me caresser. Dans la salle, c’était de la démence. Quand je suis descendue du podium pour aller sur la piste quasiment me frotter aux gens, ça a failli être l’émeute. C’est quand j’ai senti des mains trop baladeuses que j’ai repris mes sens. Je suis remontée aussi vite que j’ai pu sur le podium. J’ai brièvement salué, et contrairement aux jours précédents, j’ai remis ma robe sur scène. Je ne voulais pas traverser la salle nue encore une fois. En sortant, il s’est montré encore plus dithyrambique ; il me portait au pinacle. J’étais quant à moi un peu refroidie ; il me semblait encore sentir des mains me tripoter. Trois jours après, il m’a dit que comme j’étais une fille formidable, super cool, je devais lui rendre un petit service. Bien sûr, j’ai dit oui. Il m’a expliqué qu’il fallait que j’aille récupérer auprès d’un gars des papiers importants qu’il lui avait laissés. L’autre se faisait un peu tirer l’oreille pour les rendre car leurs relations étaient tendues, mais il me faisait confiance afin de trouver les arguments pour savoir le convaincre. Le soir même j’y vais. Arrivée à l’adresse indiquée, je sonne ; un homme d’une cinquantaine d’années m’ouvre. Je lui explique ce qui m’amène et il me fait entrer. Il me dit que les papiers sont dans son bureau, je le suis. Il s’efface pour me laisser passer, et comme je passe, il me donne une petite tape sur les fesses. Je me retiens de lui envoyer une claque, ne voulant pas envenimer ses relations avec mon mec. Il sort une enveloppe d’un tiroir et la pose sur son bureau. Je vais pour la prendre et remercier, mais il pose la main dessus en me disant que j’oubliais les petites formalités. Je me prépare à signer un reçu, mais il me dit : « Allons ailleurs, ce sera plus confortable. », et il me conduit dans une chambre. En voyant ça, j’ai un mouvement de recul, mais il me pousse aux fesses, me plaque contre le mur et m’embrasse en passant sa main sous ma jupe. Je me débats en lui criant que c’est un malade. Il arrête et me regarde, étonné, en me demandant ce qui me prend. C’est à mon tour d’être étonnée ; ce qu’il me prend ? Il en a de bonnes ! Il s’ensuit une explication tendue d’où il ressort que mon cher mec devait de l’argent à ce monsieur, et que les papiers importants, c’étaient des reconnaissances de dette. Il avait téléphoné pour prévenir de ma venue, disant que pour lui rendre service je serais prête à me montrer gentille pour avoir les papiers. Je suis tombée de haut. Ainsi, ce salaud m’avait envoyée là en pensant que j’allais régler ses dettes avec mon cul. Pour qui me prenait-il ? Mon interlocuteur s’est confondu en excuses, que j’ai volontiers acceptées puisque nous avions tous deux été trompés. Je suis repartie illico chez moi où l’autre devait m’attendre. Quand je suis arrivée, il était vautré en slip sur un fauteuil, et tout ce qu’il a trouvé à dire c’est : « Tu rentres déjà ? ». Cette réflexion n’a pas amélioré mon humeur. J’étais furieuse je lui ai allongé une claque à lui dévisser la tête en lui demandant pour qui il me prenait ; il n’avait tout de même pas cru que j’allais me faire sauter pour payer ses dettes ! Il a essayé de discuter en me disant que, connaissant mon tempérament, il a pensé que je ne serais pas contre un petit extra, qui en plus lui rendait service. Je n’en ai pas cru mes oreilles. Il me prenait vraiment pour une pute. Je lui ai dit de partir. Il a essayé de le prendre de haut en me disant que quand on avait le feu au cul comme je l’avais, et qu’on avait dansé comme j’avais dansé dimanche, il valait mieux ne pas jouer les saintes nitouches ni trop la ramener. Il a essayé de m’embrasser en me disant qu’il savait ce qu’il fallait me faire pour me calmer. Il me prenait vraiment pour une moins que rien qu’il allait pouvoir amadouer en la baisant. Voyant que je résistais, il m’a attrapé le poignet en me disant qu’il allait me remettre dans le droit chemin, qu’il savait s’occuper des filles rétives. C’est alors que la cerise sur le gâteau est arrivée. La porte de ma salle de bain s’est ouverte et une fille complètement à poil est apparue en demandant ce qui se passait. Non seulement il m’envoyait faire la putain, mais en plus, pendant ce temps, il allait baiser une autre meuf ; dans mon lit, en plus ! Cela m’a mise hors de moi, j’ai pété les plombs. Je me suis dégagée et ai attrapé un couteau de cuisine qui traînait par là. J’ai marché sur lui en sifflant de dégager tout de suite. Ce qu’il a lu dans mes yeux a dû le dissuader de discuter plus avant. Il a tenté de prendre ses vêtements et la lame est passée à quelques centimètres de son nez ; il a fait un bond en arrière et pris la poudre d’escampette. J’ai claqué la porte. En me retournant, j’ai vu la fille terrifiée, recroquevillée dans un coin. J’ai eu pitié d’elle. Je l’ai interrogée. Elle s’appelait Annette et  le connaissait depuis un mois et demi, et ils faisaient l’amour depuis deux semaines ; il l’avait dépucelée. Je me suis empressée d’éclairer sa lanterne sur la mentalité de l’individu. J’ai dû la consoler, et depuis nous sommes amies. Pour en finir avec lui, il a essayé de me faire chanter en me menaçant de divulguer les photos et les films pris pendant mes prestations. Je lui ai répondu que je serais très contente qu’il me les envoie, que je regrettais de ne pas en avoir de mon spectacle car les copines ne croyaient pas l’histoire. Il n’a pas insisté. J’ai voulu aller les récupérer quand même, mais c’est alors que je me suis aperçue que je ne connaissais pas son adresse, que je n’étais jamais allée chez lui ; il m’avait dit qu’il habitait chez ses parents et ne pouvait m’accueillir chez eux. Je suis donc retournée à la boîte où j’avais dansé, il avait l’air d’y être très connu. Là, si je n’ai pas eu de piste pour le retrouver, en revanche j’ai appris que la boîte avait payé mes trois prestations et qu’il avait empoché les cachets en se gardant bien de le mentionner. Le patron a même précisé qu’il était prêt à tripler celui-ci si j’acceptais de revenir. J’ai décliné. J’avais un deuxième motif pour remettre la main dessus. Avec l’aide de copines, j’ai fini par retrouver sa trace. C’est l’une d’entre elles qui l’a repéré et suivi. Elle m’a appelée et j’ai rappliqué à toute vitesse. J’ai sonné ; une fille est venue m’ouvrir. J’ai demandé si il était là ; cela l’a étonnée, mais elle a répondu oui et l’a appelé. Lui aussi a été surpris de me voir. J’ai réclamé mon dû et mes photos. Il m’a traitée de folle et a voulu me frapper ; alors mes copines, restées sur le palier, sont intervenues. J’ai oublié de te dire qu’en plus de celle qui l’avait suivi, une autre m’avait accompagnée ; enfin, quand je dis « mes copines », c’est surtout une d’entre elles qui est à la fois championne de judo et karaté. Quand il a voulu la bousculer elle aussi, il l’a regretté. Elle l’a laissé juste assez conscient pour qu’il puisse, le visage quelque peu tuméfié, nous conduire jusque chez lui. Avant de partir, la fille a été instruite, par mes soins, du genre d’individu que c’était. Une fois chez lui, nous avons procédé à une fouille complète qui nous a permis de trouver sur son ordinateur portable mes photos, et pas seulement les miennes … D’autres filles étaient tombées dans ses rets et certaines cédaient au chantage. Il tenait scrupuleusement un tableau des sommes qu’elles lui donnaient ou des « services » qu’elles lui rendaient. On a confisqué l’objet ainsi que son téléphone. Ma copine l’a aussi convaincu de me signer un chèque du montant de mes cachets. Avant de l’abandonner, on lui a signifié que s’il essayait à nouveau d’embêter des filles, on reviendrait s’occuper de lui plus sérieusement. J’ai contacté et rencontré chacune de ses victimes, il y en avait près d’une quinzaine, pour leur signifier que leur cauchemar était fini. Certaines étaient au bout du rouleau et pensaient même au suicide. De nouvelles amies et l’initiation à la sodomie sont les deux seuls points positifs de cette aventure ; par contre, il en est résulté une certaine méfiance vis-à-vis de la gent masculine qui m’a tenue éloignée des garçons pendant quelques mois. Mais j’ai fini par me dire qu’il était stupide de jeter le bébé avec l’eau du bain. Aussi, quand pendant une soirée organisée par un oncle on m’a présenté un garçon plutôt pas mal, j’ai succombé, même si ça n’a pas été le coup de foudre, ni jamais le grand amour. C’était Marc, le garçon que je fréquentais quand je t’ai connu. Si avec toi non plus ça n’a pas été le coup de foudre, par contre je n’ai jamais aimé comme je t’aime. »

 

 

Bernard embrasse tendrement ses cheveux.


 

  • « Moi aussi je t’aime, ma chérie. »
  • « Je ne t’ai pas trop déçu en te racontant jusqu’où j’étais allée avec ce mec ? »
  • « Eh bien, c’était vraiment un sale type, un maquereau. Comme souvent avec ce genre d’individu, ils savent se montrer charmeurs et amener par petites touches les filles à se mettre à leur merci. Tu as su et as eu le courage de sortir de ses griffes. Au fait, il faudra que tu me fasses quelques petites démonstrations de danse. »
  • « Avec plaisir ; je pourrais même te montrer les photos prises lors des fameuses soirées. »

 

Après un temps, elle ajoute :


 

  • « Et chut, il ne faudra pas l’ébruiter, d’autres photos sont sur l’ordinateur. »
  • « Elles n’ont pas été effacées ? »
  • « En rencontrant chaque fille, je demandais si elle voulait sauvegarder ses photos sur une clé avant de les effacer elle-même de l’ordinateur du mec. Je sais, c’est très vilain ; mais avant, j’en avais fait une copie. Je trouve que cela aurait été dommage qu’elles soient à jamais perdues, parce que certaines sont vraiment … Enfin, tu vois ce que je veux dire. »
  • « Ce n’est pas très … Euh … Honnête, surtout si en plus tu les montres. »
  • « Jamais je ne les ai montrées ; mais avec toi, je ne veux pas avoir de secrets. Allez ; maintenant, à ton tour ! »

 

Comme il hésite, elle insiste, disant qu’elle n’a rien caché. Il s’y résout :


  • « À mon entrée en seconde, ta cousine et moi nous sommes trouvés dans la même classe. C’était la plus belle fille de la classe et elle était fort courtisée, même par des garçons des niveaux supérieurs ; et comme elle avait du charisme, les filles aussi recherchaient sa compagnie. Si, sans me flatter, intellectuellement j’étais plutôt en avance, en revanche je n’étais pas très mûr. Aussi la gent féminine m’intéressait-elle peu en tant que telle. Ne la comprenant pas, j’avais même tendance à m’en méfier. J’étais de plus assez taciturne et n’aimais pas trop les groupes. J’avais deux ou trois bons copains, ça me suffisait. Ta cousine, toujours plus ou moins entourée, me faisait encore plus reculer. Pour elle, le revers de la médaille c’était que son rayonnement ne tarda pas à susciter des jalousies et de solides inimitiés. Un jour, peu après les vacances de Noël, pendant la pause déjeuner, j’ai remarqué un attroupement. Je me suis approché et au centre, dos au mur, il y avait Ariane. Autour d’elle, un premier cercle de sept ou huit lycéens, y compris de terminale, et un deuxième constitué d’une trentaine de spectateurs. Le premier cercle qui comprenait surtout des filles était en train de démolir ta cousine. »
  • « Ils la tabassaient ? »
  • « Non, pas physiquement. Ils la dénigraient, soulignaient ses défauts réels ou supposés, ironisaient. Et personne parmi les spectateurs, qui pourtant comptaient nombres de ses amis, n’intervenait. Tout le monde avait l’air de savourer le spectacle. Ariane avait perdu pied ; elle se défendait à peine et maladroitement. Un peu dégoûté, j’ai tourné les talons. Je n’avais pas fait trois pas que je me suis dit que non, je ne pouvais pas laisser faire. J’ai donc fait demi-tour. J’ai demandé si je pouvais poser une question. Les autres, surpris, ont répondu : « Oui ». J’ai demandé si c’était un procès. Sur la réponse d’un d’entre eux que l’on jugeait une semeuse de merde, j’ai rétorqué que dans ce cas il y avait des irrégularités. On m’interrogea pour connaître lesquelles. Il n’y avait pas d’acte d’accusation ni de défenseur ; que des procureurs. Je pensais que cela allait couper court et m’apprêtais à repartir quand, en ricanant, on me proposa d’assurer le rôle d’avocat. J’ai accepté. Je passe sur les détails, mais j’ai réussi à les contrer, mettant les rieurs de mon côté, les tournant un peu en ridicule. Tant et si bien qu’un garçon qui devait être mon aîné de trois ou quatre ans, me dépassant d’une tête et pesant vingt-cinq kilos de plus que moi, a commencé à me bousculer. Heureusement, un professeur a fini par intervenir. Tout le monde s’est dispersé, d’autant plus vite que les cours allaient reprendre. Je suis allé vers des toilettes pour me rafraîchir, car d’être secoué m’avait secoué. Je commençais à me passer de l’eau sur le visage quand j’ai senti une présence derrière moi. J’ai eu peur que l’autre gros lourdaud ne m’ait suivi, mais c’était Ariane qui était derrière moi. Elle a voulu dire quelque chose. Les mots ne sont pas venus et elle s’est effondrée en larmes. J’en ai été bien embarrassé. Je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais pas rester comme un piquet. J’ai posé mes mains sur ses épaules et ai commencé à essayer de la consoler. Elle est venue se blottir contre moi, m’étreignant comme une bouée. J’ai moi aussi refermé mes bras autour d’elle. De la sentir ainsi pressée contre moi m’a beaucoup troublé. Ses sanglots se sont calmés, mais sans qu’elle se détache de moi. Je ne parlais plus. Elle a fini par se redresser, m’a embrassé sur la joue en me disant merci. Elle allait partir quand je l’ai arrêtée en lui disant qu’elle ne pouvait pas aller en cours en ayant une tête pareille, que cela ferait trop plaisir à certains de voir qu’ils l’avaient ainsi blessée. Je lui ai lavé le visage, les yeux, et l’ai recoiffée. Quand j’eus fini, elle se regarda dans le miroir, se retourna vers moi ; ses lèvres effleurèrent les miennes et elle m’entraîna vers la classe. Nous arrivâmes au cours avec un bon quart d’heure de retard. Le soir à la sortie, elle me proposa de faire un bout de chemin avec elle au moment même où je lui demandais si je pouvais la raccompagner un peu. Je la raccompagnai donc un bout de chemin. Toutes les sorties suivantes, il en fut ainsi. Au début, nous nous quittions à mi trajet ; cela devint progressivement tout celui-ci, et pour finir nous faisions nos devoirs ensemble chez elle, ou parfois à la maison, avec l’accord de nos parents respectifs. Nous avons beaucoup parlé ; nous nous sommes découverts, et ce qui au début n’était pour Ariane que de la reconnaissance et pour moi une forme de curiosité devint un amour profond. Nous nous étions trouvés, mais nous avions peur de nos sentiments. Nous osions à peine nous toucher. Nos au-revoir se limitaient à une rapide bise sur la joue. Jusqu’au jour où, pour la taquiner, j’ai pris son ours en peluche. Il s’en est suivi une course poursuite dans tout l’appartement ; elle a fini par m’acculer dans un coin. J’ai levé l’otage à bout de bras. Pour le récupérer, elle s’est mise à sauter, frottant son corps contre le mien. À un moment, nos regards se sont croisés. Ça a été le déclic … Nos lèvres se sont rejointes, et une demi-heure plus tard nous perdions nos pucelages. Inutile de dire que ce jour-là ses parents n’étaient pas là. »
  • « Ses parents t’acceptaient à ce moment-là ? »
  • « Oui, puisque j’ai même été invité chez ta grand-mère. Le revirement a eu lieu quand mes parents ont divorcé. »
  • « Attends … On n’est plus au XIXème siècle. C’est ridicule. »
  • « Ce n’est pas l’unique raison. Les affaires de mon père ont mal tourné ; la faillite arrivait à grand pas et il s’est cassé avec la caisse et disparu. C’est à partir de là que je n’ai plus été persona grata. »
  • « Il vous a abandonnés ? »
  • « C’est moins simple que ça. Je vais te faire une confidence : papa a divorcé pour, d’une certaine manière, nous épargner, maman, ma sœur et moi. J’ai découvert qu’il avait toujours fait parvenir de l’argent à maman et qu’elle et lui se revoyaient. Ce doit être pour ça que maman aime tant voyager. »
  • « Je vois. Et avec Ariane, comment cela a-t-il évolué ? »
  • « Après cette première, nous avons persévéré. Nous avons découvert la sexualité ensemble, quelques cassettes nous donnant parfois des idées. Nous nous retrouvions chez l’un ou chez l’autre, suivant les absences des parents ; ou quand ils n’étaient pas assez absents à notre goût, ailleurs. »
  • « Ailleurs ? »
  • « Dans les toilettes du cinéma, parfois même dans la salle ; au lycée encore, dans les toilettes ou plus rarement dans une salle de classe vide ; parfois aux beaux jours dans un parc ou dans les bois. Après le lycée, quand j’ai eu ma chambre, cela a été plus simple et moins risqué. »
  • « Vous avez abandonné les exercices extérieurs ? »
  • « On a abandonné les galipettes chez les parents. Il faut dire que plusieurs fois nous avions failli nous faire surprendre, les parents rentrant plus tôt que prévu, ou parfois même à l’heure, mais nous n’avions pas vu le temps passer. Mais pour l’extérieur, nous avons toujours un peu pratiqué. Classiquement en voiture ou dans des toilettes, mais aussi dans une loge au théâtre, lors de visites de divers monuments. Le sommet a été dans le métro. »
  • « Dans le métro ! »
  • « Oui, et à une heure de pointe. En dehors de ça, la seule chose sortant de l’ordinaire que nous ayons faite, c’est … Comment dire … Un … Un dérapage. »
  • « Un dérapage ? »
  • « Voilà … Ariane avait invité sa meilleure amie et son copain à dîner et, à la fin de la soirée, bien arrosée il faut l’avouer, ces demoiselles étaient face à face à quatre pattes sur le tapis à se faire enculer. »
  • « Ah, ma cousine aussi pratiquait ? »
  • « Eh oui, que veux-tu : l’influence délétère des pornos. »
  • « Et … Avais-tu la même particularité quant à … »
  • « Pour la taille de mon sexe ? Oui. Pour la résistance, pas autant. C’est après la mort d’Ariane que ça s’est développé. »
  • « Tu t’en es rendu rapidement compte ? »
  • « Rapidement, je ne sais pas. Après sa mort, j’ai été sonné ; je me suis réfugié dans les études d’abord et le travail ensuite. Je suis resté jusqu’à mes trente ans passés sans m’intéresser à autre chose. »
  • « Pendant sept ans ! Et somment es-tu sorti de ton marasme ? »
  • « Je devais rencontrer un collègue en province. Il m’avait retenu une chambre dans un petit hôtel plein de charme près de chez lui. Je suis arrivé le lundi ; nous devions travailler jusqu’au jeudi ensemble et je devais rentrer le jeudi soir. Mais le mardi, après avoir déjeuné, il a été appelé d’urgence : son père avait fait un malaise et il a dû partir en catastrophe à six cents kilomètres de là. Heureusement, cela s’est révélé pas trop grave ; il a donc pu rentrer le jeudi dans la nuit. Pendant son absence, j’ai travaillé à l’hôtel et ai prolongé mon séjour jusqu’au dimanche. Si l’hôtel était plein de charme, l’ambiance n’y était pas sereine. Le patron et la patronne étaient à couteaux tirés. Les femmes de chambre qui assuraient aussi le service à table faisaient profil bas pour éviter les retombées. Le mercredi soir, j’ai fait remarquer à l’une d’elles qu’il y avait de l’ambiance ; elle m’a répondu que d’habitude c’était calme, mais que depuis trois jours c’était la crise et que cela rendait tout le monde nerveux. J’ai répondu que je n’avais pas de chance, car cela correspondait à mon arrivée et que j’espérais que ce n’était pas moi qui avais amené la zizanie. Si c’est vous, il faut que vous fassiez quelque chose pour améliorer le moral ici, ce ne serait pas un luxe. Le lendemain soir, la tuile : la robinetterie de la douche rend l’âme, l’eau jaillit. Vêtu d’un peignoir, je vais quérir de l’aide. Je trouve la petite serveuse de la veille ; elle vient voir, lève les bras au ciel et dit qu’il faut chercher le patron. Le patron n’étant pas là, c’est la patronne qui revient avec elle. Celle-ci lève aussi les bras au ciel, mais n’a personne vers qui se retourner. Elle s’en prend à la serveuse et presque à moi. Je lui dis de se calmer et qu’au lieu d’engueuler son personnel et d’en vouloir à la terre entière, elle ferait mieux d’aller couper l’alimentation en eau du secteur. Ce qu’elle a été faire, avant de revenir en s’excusant, non seulement auprès de moi, mais aussi auprès de la serveuse. Pendant que l’une s’affairait à éponger, que l’autre tentait de contacter son plombier, j’ai jeté un coup d’œil à la douche ; je suis allé voir la patronne pour lui dire que ce n’était rien et que si elle me prêtait des outils, je pourrais régler le problème en cinq minutes et qu’elle pourrait rétablir l’eau. Elle a à peine hésité et m’a rapporté une boîte à outils. J’ai mis un quart d’heure, mais ça a été réparé. La bonne a remporté son seau et ses serpillières et la patronne la boîte à outils. Je me préparais à prendre enfin, à dix heures passées, ma douche quand on frappé à ma porte. La patronne venait pour me remercier et encore s’excuser. J’ai dit que ce n’était rien mais j’ai décidé, malgré tout, puisque l’occasion se présentait, de lui expliquer le malaise que l’on ressentait dans son hôtel. Elle ne l’a pas mal pris ; au contraire, on aurait dit qu’elle n’attendait que ça pour se confier. Depuis dix ans, son mari et elle tenaient cet hôtel-restaurant. Quand ils l’avaient pris, il avait vingt-neuf ans et elle vingt-huit. Ils avaient travaillé d’arrache-pied tous les deux et cela avait bien marché. Mais depuis quelques semaines son mari s’était mis à jouer, et dimanche dernier il avait perdu une grosse somme et ce soir il était retourné pour se refaire. Elle craignait pour la survie de l’affaire. Nous avons discuté. Je lui dis qu’il fallait qu’elle se change les idées ; j’ai essayé de lui donner quelques conseils pour sauver les meubles. Et puis, je ne sais ce qui m’est passé par la tête, je l’ai embrassée. Elle n’a pas fait de scandale. Quand j’ai entrepris de la déshabiller, elle a laissé faire, tout en protestant mollement. Pour la suite des événements, elle a été beaucoup plus participative, au point que parfois elle était un peu trop expansive, phonétiquement parlant. Il était dans les deux heures du matin quand elle a regagné ses appartements. »
  • « Et vous avez remis ça ? »
  • « Le lendemain, son mari ne sortit pas. Mais j’ai eu une surprise … Pendant le dîner, la serveuse m’a glissé que c’était formidable ; j’avais réussi à redonner le moral à sa patronne, avant d’ajouter dans un souffle que ce serait sensas si je pouvais le lui redonner à elle aussi. »
  • « Et tu as accepté ? »
  • « Après son service, elle m’a rejoint dans ma chambre. Elle s’est déshabillée, mais une fois nue elle s’est affolée et s’est mise à trembler. Elle commençait à piquer une crise, à devenir hystérique. À ma grande honte, je lui ai donné une claque. Ça l’a tétanisée et calmée. Elle n’a opposé aucune résistance quand je l’ai poussée vers le lit ; elle a commencé à reprendre vie pendant le cunnilingus. Ses cuisses se sont ouvertes, son bassin a ondulé. Mais c’est à l’étape suivante, quand je l’ai pénétrée, que j’ai été surpris de découvrir qu’elle était vierge. »
  • « Vierge ! »
  • « Oui, vierge. Heureusement, elle n’a pratiquement pas saigné et nullement souffert. Après nettoyage, elle a voulu remettre ça illico. Elle aussi a quitté ma chambre vers les deux heures du matin. »
  • « Eh bien, c’est un hôtel où l’on ne s’ennuie pas. »
  • « Tu ne crois pas si bien dire. Le lendemain, le samedi soir, Mathilde, la serveuse, s’est précipitée jusqu’à ma chambre. Comme elle était venue directement sitôt son service fini, elle a demandé à prendre une douche. Elle était dans la salle de bain, venant de finir ses ablutions, quand la porte de ma chambre s’est ouverte et Sylvie, la patronne, est entrée, s’est débarrassée de sa robe de chambre, et nue m’a murmuré : « Mon mari est retourné à son poker. ». À peine avait-elle fini de parler que Mathilde revenait. Elles étaient très différentes. Sylvie avait trente-huit ans, mesurait à peine un mètre soixante, avait des cheveux courts très bruns, des yeux noirs et une poitrine assez forte, et Mathilde avait vingt-deux ans, mesurait aux alentours du mètre soixante-quinze, avait les yeux bleus, de longs cheveux blonds et une poitrine plutôt menue. Quand les deux femmes se sont vues, il y a eu un moment de silence que Sylvie rompit la première en s’adressant à Mathilde : « Tu t’es enfin décidée à te laisser dépuceler ! ». « Et vous à prendre les parties de poker de votre mari du bon côté… ». J’ai craint un moment que cela tourne au vinaigre, et en plus je n’étais pas très à l’aise. La patronne a rapidement enchaîné qu’il y avait un léger problème ; je ne lui faisais pas dire … Je me rappelle ses paroles : « Nous sommes deux et il ne reste qu’une nuit. D’un côté, il faut contenter le personnel ; mais de l’autre, il ne faut pas léser le patronat. Donc, personnel et patronat doivent travailler de concert. », ajoutant en se tournant vers moi : « Si le client, qui est roi, n’y trouve pas à redire. ». Je n’ai pas été très vif et n’ai pas pigé qu’elle suggérait un trio. Devant mon mutisme, elle a repris qu’avant-hier j’avais goûté au menu brune, hier au menu blonde et qu’aujourd’hui, pour la satisfaction du client, la maison offrait de tester le mix des deux. J’ai enchaîné que le client était conscient de l’offre exceptionnelle qui lui était faite et qu’il remerciait patronne et personnel pour les heures sup qu’elles s’apprêtaient à faire. »
  • « Et tu les as sautées toutes les deux ? »
  • « C’est cette nuit-là que j’ai eu confirmation de mes capacités de résistance. Les deux nuits précédentes m’ayant déjà donné des signes. D’ailleurs, la patronne s’en était étonnée entre deux conseils qu’elle prodiguait à sa serveuse. »
  • « Elle donnait des conseils ! »
  • « Oui … Depuis comment se tenir pour que ça rentre plus ou moins profond, jusqu’à comment faire une pipe. »
  • « Eh bien, mon cochon, pour une reprise tu n’as pas fait les choses à moitié ! Mais au fait, la patronne avait dit à sa serveuse qu’elle s’était enfin laissé dépuceler. As-tu su ce qu’elle voulait dire ? »
  • « J’ai moi-même posé la question pendant une pause. Mathilde était sortie avec des garçons, mais elle faisait un blocage au moment de passer à l’acte. Elle se déshabillait avant de pousser des cris à ameuter le quartier. La première fois, le garçon avait failli avoir des ennuis ; les personnes qui avaient accouru en entendant crier pensèrent qu’il avait essayé de la violer. Elle suivait une thérapie car elle fréquentait un garçon depuis plusieurs mois et n’arrivait pas à vaincre sa phobie. »
  • « Et tu l’as décoincée en la baffant … Un comble ! »

 

Bienvenue dans la famille - Part 7

 

Par Decadent Laboratory - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 7 juin 2 07 /06 /Juin 08:23

----------

Bienvenue dans la famille

Ecrit par Bernard

----------


Après avoir quitté l’appartement, chacun retourne à ses activités. Roxanne à ses cours et Bernard à son bureau. Visiblement, Marc a déjà répandu la nouvelle, et celle-ci a dû se propager à la vitesse grand V. Toutes ses copines, et même d’autres, lui demandent si c’est bien vrai. On ne peut pas dire qu’elle se retrouve isolée durant ses intercours et son heure de repas. Cela l’agace quelque peu. Ce n’est qu’après le dernier cours que, dans un café avec ses deux meilleures amies, elle se laisse aller à être plus diserte. Elle confirme, en faisant une description de Bernard, qu’elle s’efforce de ne pas être trop hagiographique ; d’ailleurs, ce n’est pas un saint : sa chatte et son cul peuvent en témoigner.


Le reste de la semaine se passe au mieux, surtout une fois la chambre à coucher rejointe. Mais le samedi, petite déception pour Roxanne, Bernard doit aller à son bureau pour finir du travail en retard. Qu’à cela ne tienne, elle-même étudiera tranquillement à la maison ; il faut bien avouer qu’elle a un peu pris de retard dans son travail, ses soirées étant nettement moins studieuses ces derniers temps.


L’après-midi tire à sa fin ; Bernard est assez satisfait car il a bien avancé. Il pense alors à réactiver son portable, qu’il avait mis en mode silencieux pour travailler plus tranquillement. S’affiche alors un message de Servane : elle doit annoncer son départ des États-Unis pour la Nouvelle-Zélande. Si Servane annonce bien qu’elle quitte l’Amérique pour l’Océanie, elle avise aussi qu’elle transite par la France. Elle a débarqué à Roissy et vient le retrouver chez lui. Elle ajoute qu’elle n’a pas prévenu sa mère, qui garde son fils, qu’elle passait par Paris, afin de pouvoir passer tout son temps entre les deux avions avec lui. Il est abasourdi, puis il réalise que chez lui, il y a Roxanne. Il se maudit de ne pas avoir annoncé à Servane la fin de leur relation. Ce n’est pas parce que c’est ce qu’elle avait fait quand elle avait épousé son Américain qu’il doit faire de même, mais il voulait le faire de vive voix et pas par téléphone. Maintenant, il le regrette. Il la rappelle, mais il tombe sur la messagerie. Il laisse un message. Il complète par un SMS, mais n’est nullement sûr qu’elle écoute le premier ou lise le second.


Il lui faut intercepter Servane avant qu’elle n’arrive à sa porte. Il laisse en plan ce qu’il est en train de faire et part séance tenante vers son domicile. Durant le trajet, toutes ses tentatives pour la contacter sont infructueuses. Toujours le répondeur. Elle doit être scotchée avec sa boîte. Arrivant à son immeuble, il se maudit de ne pas avoir pensé à téléphoner à Roxanne pour l’avertir.


Peu auparavant, Servane met fin à la communication avec son entreprise ; elle voit que Bernard a essayé de la contacter, mais comme elle est déjà devant sa porte, elle ne juge pas utile de lire ou d’écouter les messages. Elle sonne et déboutonne son manteau.


À l’intérieur, Roxanne, après avoir potassé ses cours une partie de l’après-midi, s’était décidée à s’adonner à quelques tâches ménagères, trouvant que Bernard et sa femme de ménage n’étaient pas des plus doués pour traquer la poussière. C’est donc tablier sur le dos et chiffon en main qu’elle vient ouvrir. Toutes deux sont surprises de se trouver face à face, chacune s’attendant à voir Bernard. Servane est la première à se ressaisir. Elle entre d’un pas assuré en demandant :


  • « Votre patron est-il là ? »


Roxanne ne s’oppose pas à l’intrusion. Il faut dire qu’elle n’est toujours pas revenue de son étonnement de se trouver en face de cette jeune femme dont le manteau entrouvert lui laisse entrevoir qu’hormis celui-ci et les chaussures, elle ne porte rien d’autre. Servane, en sortant de l’avion, est passée par les toilettes pour se déshabiller entièrement et ne se vêtir que d’une ample capote de style militaire. Elle a laissé ses bagages à la consigne pour sauter dans le taxi qui l’a directement conduite ici. Durant tout le trajet, la toile rugueuse du vêtement a agacé la pointe de ses seins, ce qui contribue largement à la chaleur qui l’habite, et celle-ci ne l’incite pas à la patience. Aussi est-ce d’une voix peu amène qu’elle insiste :


  • « Alors, il est là ? »


Il faut dire à sa décharge qu’ayant oublié sa tenue allégée, elle ne peut se rendre compte que celle-ci puisse troubler sa vis-à-vis et la laisser atone. La sécheresse du ton fait sortir Roxanne de sa torpeur.


 

  • « Mais d’abord, qui êtes-vous ? »
  • « Ça ne vous regarde pas. »
  • « Si, cela me regarde. Vous sonnez et vous entrez en me bousculant presque, sans vous présenter. En général, quand vous sonnez quelque part et que quelqu’un que l’on ne connaît pas vous ouvre, on se présente et on demande la permission d’entrer. »


Servane veut bien convenir qu’elle a agi de manière un peu cavalière.


  • « Excusez-moi. Je suis Servane Duval, une amie de votre patron. Est-il là, ou savez-vous quand il rentrera ? »


En entendant ce nom, cela fait tilt dans la tête de Roxanne. Elle se rappelle que Bernard l’avait mentionné le jour de la visite à la tante Antoinette. Visiblement, après son divorce d’avec l’Américain, et malgré le mariage avorté, elle a renoué des relations avec Bernard ; et à voir la tenue de la dame, pas seulement pour prendre le thé. Aiguillonnée par la jalousie, Roxanne décide de mettre les choses au point. Mais elle va prendre son temps et profiter de la méprise de Servane, qui la prend pour la bonne, pour s’amuser un peu. Elle essaie de se mettre dans la peau du personnage.


  • « Désolée, il est pas là et j’sais pas quand il rentrera. »


Et, après être passée derrière, elle ajoute :


  • « Je vais vous débarrasser de votre manteau. »


Sans attendre le consentement de Servane, ni même lui laisser le temps de réagir, Roxanne lui retire en force son manteau, laissant son interlocutrice à la fois nue et interloquée. Pas mécontente d’avoir ainsi mis sa vis-à-vis en position d’infériorité, elle poursuit comme si tout était normal :


  • « Entrez au salon ; il va y faire plus frais, comme vous avez l’air d’avoir chaud. »


Sur ce, elle va accrocher le manteau dans le dressing. Servane met quelques instants avant de retrouver ses esprits et d’aller à la suite de Roxanne pour récupérer son bien. Celle-ci la repousse en lui disant :


  • « Vous vous trompez : le salon, c’est la porte à côté. Si vous voulez bien me suivre. »


Elle entraîne Servane dans la pièce avant d’ajouter :


  • « Je vais chercher à boire. »


Sans attendre de réponse, elle s’éclipse. Servane, revenue de ses surprises, trouve la conduite de cette femme de ménage tellement inattendue et décalée que cela en est presque divertissant. Elle est plus amusée qu’irritée. Cette fille doit avoir pour principe de ne s’étonner de rien de ce qui se passe chez ses patrons. Aussi est-ce sans appréhension qu’elle attend son retour pour voir la suite des événements. Elle pense alors à son téléphone et aux messages probablement laissés par Bernard. Elle se rend au dressing pour le récupérer mais ne peut l’ouvrir puisqu’il est fermé à clé. Elle revient dans le salon en même temps que Roxanne, chargé de jus de fruits et de glaçons. Elle va pour lui demander de récupérer son téléphone, mais Roxanne ne lui en laisse pas le temps, prenant la parole la première :


 

  • « Servane Duval, vous m’avez dit ? »
  • « Oui. »
  • « Alors, vous êtes celle qui devait l’épouser et qui s’est mariée avec un Américain ?
  • « Il vous a raconté ça ? »
  • « Oh, un jour où je me suis étonnée qu’il ne soit pas marié. Mais je vois que ça n’empêche pas un petit revenez-y quand ça vous démange. »


Toujours amusée par le côté complètement surréaliste que prend la discussion, Servane répond, s’étonnant elle-même de se mettre à disserter de sa vie intime avec cette femme de ménage inconnue :


  • « Après mon divorce et mon retour en France, votre patron et moi on s’est rencontré un jour et on a renoué. »


Elle n’est pas la seule à être étonnée, Roxanne l’est aussi par le côté presque mondain de la conversation. Elle s’attendait à plus de réactions de la part de son interlocutrice ou à une réaction différente ; enfin, à autre chose.


  • « Je vous comprends d’avoir renoué avec lui, car y faut bien dire que pour les choses de la vie, il est doué, n’est-ce pas ? Vous voulez du jus de fruit ? »


Servane met plusieurs secondes à réaliser que cette fille vient de lui dire en termes à peine voilés qu’elle baise avec son patron, et qu’en plus du ménage elle assure aussi un service cul. Quelque jalousie la titille, mais elle doit bien s’avouer qu’après tout, Bernard et elle ne sont pas mariés ; et que pour cela, elle ne doit s’en prendre qu’à elle-même. Et qu’aujourd’hui encore, pendant ses déplacements, elle ne dit pas non à des petits extras quand l’occasion se présente. Pourquoi ne lui est-il jamais venu à l’idée que Bernard puisse faire de même ? Son interlocutrice ne répondant pas, Roxanne insiste :


  • « Alors, du jus de fruit ? »


La question fait revenir Servane sur terre :


  • « Euh … Oui, s’il vous plaît. Mais pour les … Euh … talents de votre patron, vous et lui avez … »
  • « Ben oui, on baise. Sinon, comment je saurais qu’y fait ça si bien ? Seulement, ça n’a pas été facile de le décider. »
  • « Ah, parce que c’est vous qui … »
  • « Ai pris l’initiative, pour sûr, sinon j’attendrais encore. Je lui faisais un peu de gringue, mais comme il y faisait pas attention, un soir je me suis pointée dans sa chambre encore plus à poil que vous, vu que j’avais pas gardé mes pompes. Quand il est entré, je lui ai roulé un patin d’enfer. Malgré ça, c’était pas gagné. Il a encore discuté, mais j’ai quand même fini la nuit dans son lit. »


En parlant, Roxanne se rend compte qu’à quelques détails près, c’est la vérité.


  • « Il a discuté ? »
  • « Oui. Il a dit que je suis trop jeune et que comme je ressemble vachement à ma cousine, ça le troublait et tout ça. »


Servane est littéralement stupéfiée ; et Roxanne, qui s’en rend compte, jubile alors qu’elle se prépare à l’estocade.


 

  • « Et ça lui posait un problème, cette ressemblance ? »
  • « Faut vous dire il se l’est faite. »
  • « Ah ! Il baise aussi votre cousine … Et … C’est elle qui vous a dit que c’était un bon coup ? »


Avant de répondre, Roxanne retire son tablier comme pour se dépouiller du rôle de la femme de ménage et apparaître dans la robe rouge qu’elle avait achetée le matin même pour faire une surprise à Bernard. Servane peut alors constater que son interlocutrice, tout comme elle, avait l’intention d’accueillir celui-ci avec le minimum de vêtements, puisque visiblement cette robe rouge fort moulante et vraiment très mini est le seul qu’elle porte.


 

  • « Non … », réplique Roxanne reprenant un ton plus normal. « Il faisait l’amour avec ma cousine. Mais elle ne m’a rien dit, car je ne l’ai pas connue. Comme vous, elle devait l’épouser, mais elle s’est tuée dans un accident de voiture. »
  • « Ariane ! », lance Servane qui connaît l’histoire.
  • « Il vous en a parlé ? Quand j’ai rencontré Bernard, je n’ai pas été longue à comprendre pourquoi Ariane s’est tant battue pour lui. Aujourd’hui, c’est moi qu’il doit épouser. D’ailleurs, à ce sujet, à partir de maintenant quand vous serez de passage en France, il faudra que vous trouviez à vous faire sauter par quelqu’un d’autre, ou même quelques autres, si ça vous chante. »


En entendant ça, Servane saute sur ses pieds en sifflant :


  • « Et tu crois que je vais gober ça ? Que je vais te laisser le champ libre comme ça sur ta bonne mine ? Qu’il t’ait sautée, je veux bien le croire ; que tu y aies pris goût, aussi ; que tu veuilles le garder pour toi, je n’en doute pas. Pour le reste … »
  • « Pourtant, il faudra t’y faire. Tu as raté le coche. Si tu aimes les ex, tu n’as qu’à retourner avec ton Américain. Allez ! Maintenant, tu remballes la marchandise et tu dégages ! »
  • « C’est toi qui va dégager. Quand Bernard arrivera, je n’aurai pas de temps à perdre en discussions oiseuses. Allez, tiens, je vais être généreuse : demain, je reprends l’avion pour la Nouvelle-Zélande. Tu as jusqu’à mon retour dans quinze jours pour te faire tringler tout ton saoul. Après, si j’aperçois le bout de ton petit museau d’intrigante, je te fais déguerpir à coups de pompe dans le cul vite fait. »


Le ton de la discussion ainsi engagée monte rapidement. Elles sont comme deux chiennes se disputant un os, en montrant les crocs. Puis les noms d’oiseaux volent ; ce qui serait normal pour des oiseaux l’est beaucoup moins pour leurs noms. Puis, lasses de montrer les crocs, elles décident de s’en servir. C’est Servane qui mord la première. Elle attrape la robe de Roxanne et tire de toutes ses forces. Boutons et boutonnières déclarent forfait et la belle robe neuve devient un chiffon informe ; et tout comme un taureau voyant un tissu rouge, Roxanne charge un peu imprudemment, car Servane se doutait que Roxanne n’allait pas subir sans réagir. Aussi l’accueille-t-elle d’une paire de claques, laissant la trace de sa main sur les joues de Roxanne, qui sous l’impact recule.


À partir de là, c’est la mêlée. Heureusement, tous les coups n’atteignent pas leur but. Toutefois, Roxanne réussit à placer une claque qui n’a rien à envier à celles qu’elle a reçues, et trois ou quatre autres de moindre ampleur. Par deux fois elle s’empare du sein gauche de son adversaire pour le pincer et le tordre méchamment. De son côté, Servane réussit quelques petites claques, mais qui font pâle figure à côté de celles qui ont ouvert le bal, et parvient elle aussi à martyriser un des seins de Roxanne. Le match est équilibré. Le temps semble se suspendre quand chacune arrive à se saisir d’un sein de l’autre ; chacune s’applique à lui faire subir des traitements peu convenables pour faire craquer l’autre, préférant malmener celui d’en face que de protéger le sien. Mais toutes deux finissent par lâcher prise en même temps pour trouver un second souffle.


À la reprise des hostilités, Servane prend l’avantage en parvenant à agripper la chatte de Roxanne et à la presser telle un citron, deux de ses doigts y entrant même. Roxanne en est tétanisée quelques secondes. Servane voit son triomphe approcher, mais Roxanne se reprend et profite de ses deux mains libres pour agripper le poignet libre de Servane et parvient à faire une clé au bras de son adversaire. Elle est maintenant dans son dos et hors d’atteinte. Elle assure sa prise et augmente la tension. Servane ne peut rien ; elle sent ses articulations protester, et plus elle se débat, plus cela risque de se déboîter quelque part. Aussi cesse-t-elle. Voyant cela, Roxanne savoure sa victoire sur cette chienne en chaleur. Comme elle pense cela, un petit diablotin lui souffle une idée. Elle ordonne :


  • « À genoux ! »


Servane n’obtempérant pas assez vite à son goût, elle accentue un peu la pression et Servane ne résiste pas davantage. Elle lui fait empiler les trois grands coussins du canapé et se mettre à plat-ventre dessus. Elle ordonne à nouveau à Servane :


  • « Écarte les cuisses ! »


Celle-ci tardant, nouvelle pression et nouvelle capitulation.


  • « Tu vois, je me doutais bien que pour une salope comme toi, ça ne pose pas de problèmes, tant ça doit être naturel. Pour faire voir que je ne suis pas une méchante fille, je vais t’aider. »


Là-dessus, elle attire du pied la table basse. C’est le bac à glace qu’elle vise, un bac plein de glaçons … En plastique. Elle se sert du poids de son corps pour remplacer la main qu’elle est obligée d’utiliser pour arriver à ses fins. Elle prend un glaçon et l’introduit dans la chatte de Servane. Celle-ci, qui ne pouvait pas voir le coup venir, se cabre vainement.


  • « Allons, sois sage, pétasse. Je fais ça pour t’aider. Je vois bien que tu es bouillante. Je fais ça pour calmer tes chaleurs. »


Elle prend un second glaçon qui prend le chemin du premier, puis un troisième, un quatrième ; certains sont de simples boules, d’autres ont une forme de fruits tel le citron, la poire, la pomme, l’orange ou encore l’ananas. Roxanne continue jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus rien faire entrer. Combien en a-t-elle enfilés ? Plus de quinze ; peut-être même plus de vingt. Elle a oublié de compter et il en reste encore.


  • « Il faut que tu participes aussi. Allez ! Sers-toi de ta main libre pour t’écarter les fesses. »


Servane obéit.


  • « C’est bien, tu es une grande fille qui a compris que c’est pour son bien. »


Elle prend un nouveau glaçon, le présente au trou inoccupé et l’enfonce fermement. Pour le premier, elle en a choisi un cylindrique pour faciliter l’opération. Manifestement, le passage, bien que secret, n’est pas inexploré. De plus, elle n’est pas la seule à avoir choisi de faciliter l’opération. Servane aussi y met du sien, optant pour la coopération plutôt que pour une résistance à l’efficacité douteuse et certainement in fine inutile ; tout ce qu’elle réussirait à y gagner, c’est se faire déboîter l’épaule ou se faire déchirer l’anus. Tiens ! Elle ne connaît même pas son nom. Enfin, la fille ne fait pas ça sauvagement. Comme Roxanne lui introduit un deuxième glaçon, trois de sa chatte en profitent pour se sauver. Illico, ils sont remis à leur place. Après avoir enfilé un nouveau glaçon dans le petit trou, Roxanne vérifie ceux du sexe. Le traitement finit par éveiller les sens de Servane ; elle tente de résister à la montée du désir, elle ne veut pas laisser voir une telle faiblesse à son adversaire. Mais sa chair ne l’entend pas ainsi, trouvant que, finalement, il y a pire sort que de se faire remplir la chatte et le cul, même par des glaçons. Aussi est-ce à son corps défendant que ses reins s’animent. Roxanne ne s’en aperçoit pas immédiatement, à cent lieues de penser que cela puisse survenir. Quand elle finit par se rendre compte du changement, elle n’en revient pas. Incrédule, elle décide de vérifier si elle ne se fait pas des idées. Après avoir poussé un nouveau glaçon dans le cul, elle retourne au sexe ; mais au lieu de simplement vérifier que rien ne tente de s’en échapper, elle insiste, frictionnant l’endroit, allant chercher le petit bouton, d’ailleurs pas si petit que ça. Là, Servane est secouée d’un frisson, et elle va au-devant de sa main. Plus aucun doute n’est permis.


Après un moment de perplexité, Roxanne décide de voir jusqu’où cette Servane peut aller. Elle a indubitablement un tempérament de feu, parce que commencer à prendre son pied en de telles circonstances, faut le faire ! Elle se met à l’œuvre et poursuit son titillement de clito avec un résultat certain. L’autre, en dessous, se tortille ; mais nullement pour se dégager, pas plus qu’elle ne cherche à serrer les jambes. Son halètement n’est pas dû à la clé au bras, qui d’ailleurs a été inconsciemment desserrée. Roxanne finit par trouver gênant ce qui occupe le sexe. Elle décide donc de retirer ce qu’elle y a introduit. Les premiers glaçons viennent sans difficulté ; après, ça devient plus compliqué, car ils sont beaucoup plus profonds. Cela ne décourage pas la jeune fille qui n’hésite pas à enfoncer profondément deux doigts pour les chercher, mais ceux-ci se révèlent un peu courts pour capturer les deniers récalcitrants. C’est donc quatre doigts que Roxanne va utiliser. Ainsi sollicitée, la chatte maintenant bien lubrifiée éclot et reçoit les intrus. Un à un, les glaçons, plus tellement glacés, sont sortis, et à chaque nouvelle quête la pénétration est plus profonde. Pour extraire le dernier, c’est la main entière qui disparaît jusqu’au poignet. Une fois cela fait, elle remet sa main au fond de la chatte béante. Ce petit jeu a mis Servane au supplice. Mais c’est un délicieux supplice qui lui fait voir des étoiles. Elle ne songe même pas à se dégager alors que la prise qui est censée l’immobiliser est devenue illusoire. La voyant à point, Roxanne retire sa main et dit d’une voix suave :


  • « La leçon est suffisante, on va arrêter là. »


Servane, qui voyait poindre l’explosion, gémit :


 

  • « Non … »
  • « Non quoi ? »
  • « Non … N’arrête pas. »
  • « Il faudrait le demander plus gentiment que ça. »


Servane, oubliant toute fierté, supplie :


  • « N’arrête pas … Continue, s’il te plaît. »
  • « Eh bien … Avoue que tu es une belle salope qui aime grave se faire bourrer la chatte. »
  • « Oui, je suis une salope qui aime se faire bourrer la chatte. »
  • « Et qu’est-ce que tu es d’autre ? »
  • « Je suis une truie qui aime se faire ramoner ! Je suis une petite pute qui aime se faire mettre profond ! »


Roxanne, charitable malgré tout, replonge en pensant à sa mère qui, elle aussi, avait eu ce genre de discours le soir où elle avait surpris ses parents en action. Servane, maintenant lancée, continue, mais s’interrompt au milieu d’une phrase emportée par la jouissance. Elle râle et gémit en se tordant autour de ce poing fiché en elle.


C’est à ce moment que Bernard, fort inquiet d’entendre depuis l’entrée ces bruits peu rassurants, fait irruption dans la pièce. Voir le spectacle de ces deux filles nues, Roxanne vautrée sur Servane, la main disparaissant dans son sexe et cette dernière qui est en train de prendre son pied, le cloue sur place. Il en reste sans voix. Il s’attendait à tout sauf à ça. Roxanne, la première, s’aperçoit de sa présence, Servane étant encore trop sur un petit nuage pour ça. Elle s’écrie :


  • « Ah, Bernard ! »


Elle se lève, extrayant par là même sa main de son abri ; fort peu délicatement, il faut l’avouer. Cette extirpation, plus que l’exclamation, fait sortir Servane de sa torpeur. Bernard, de son côté, revient de son ahurissement et demande, un peu égaré :


  • « Mais que se passe-t-il ici ? »


À cette question, les deux femmes se lancent chacune dans leur version des faits. En faisant la synthèse, il réussit à se faire une idée du déroulement des opérations.


 

  • « Vous êtes folles toutes les deux. Vous vous êtes conduites comme des adolescentes mal élevées, pas comme des adultes civilisées. »
  • « C’est de sa faute ! », dit Roxanne. « Elle a déchiré ma robe. »
  • « Si elle ne m’avait pas arraché mon manteau ?!? Je ne pouvais pas être nue devant elle pour discuter alors qu’elle restait habillée. »
  • « Elle m’a donné des claques, tordu et pincé les seins et a failli m’arracher la chatte. »
  • « Et elle, elle a failli me casser le bras, et après elle m’a enfoncé des glaçons. »
  • « Et elle les a retirés. Tu n’avais pas l’air de franchement te plaindre. Il me semblait même que tu en redemandais … », intervient Bernard.
  • « Je suis prête à lui retirer ceux qu’elle garde dans le cul. Il doit bien y en avoir une bonne douzaine au moins. »


Bernard se retient de sourire.


  • « Servane s’en occupera elle-même quand elle le souhaitera. En attendant, tout le monde dans la salle de bain : il faut mieux désinfecter vos griffures. »


Avant de s’y rendre, Servane fait halte aux toilettes ; et quand Bernard a terminé de jouer les infirmiers, tout le monde se retrouve au salon où les explications commencent sans que ces dames ne songent d’ailleurs à se vêtir. Bernard confirme son intention d’épouser Roxanne ; il voulait l’annoncer à Servane de vive voix, pas au téléphone alors qu’elle est à l’autre bout du monde. Son retour subit et les ratés au téléphone en ont décidé autrement. Il est désolé. Bernard et Roxanne se rendent bien compte qu’à cette confirmation, Servane a toutes les peines du monde à empêcher que les larmes lui viennent aux yeux. Roxanne en a presque pitié, son animosité envolée. Se reprenant un peu, Servane prend la parole :


  • « Avant que l’on ne se quitte, il faut que je t’avoue quelque chose. Te rappelles-tu quand je t’ai annoncé mon mariage avec William ? »
  • « C’est difficilement oubliable. »


Il précise à l’intention de Roxanne :


 

  • « Un jour, j’ai reçu un message de Servane me disant qu’elle arrivait à Paris. Je suis allé l’accueillir à l’aéroport ; il était cinq heures quand nous sommes rentrés ici. C’est le lendemain matin, après une nuit sans beaucoup dormir, qu’elle m’a annoncé qu’un mois plus tôt elle s’était mariée avec un Californien. Alors, que veux-tu m’avouer ? »
  • « Eh bien, avant de venir à Paris, je me suis arrêtée cinq jours à New-York et six à Montréal ; et après cette fameuse nuit, je suis restée encore trois jours à Paris pour voir la famille, puis j’ai passé une semaine à Londres avant de rentrer à Los Angeles. »
  • « Je sais que ton boulot t’a toujours promené aux quatre coins de la Terre. D’ailleurs, je me demande comment on peut aller aux quatre coins de la Terre, qui est ronde … »
  • « La preuve, on peut ; mais là n’est pas la question. Cela veut donc dire que pendant plus de trois semaines je n’ai pas vu mon mari … »
  • « Et au milieu de cette période de privation, une petite partie de jambes en l’air a été la bienvenue. », interrompt Bernard avec quelque amertume.
  • « Ce n’est pas pour ça que j’ai voulu passer une dernière nuit avec toi ! », s’indigne Servane. « En te revoyant, j’ai réalisé que j’avais fait la plus grosse connerie de ma vie. Mais ce que je veux te dire, c’est que neuf mois après cette fameuse nuit, Thomas naissait ; et qu’il est ton fils plutôt que celui de William. »
  • « Quoi ? »
  • « Je te jure ! C’est la vérité. Cela fait longtemps que je voulais te le dire, mais je ne voulais pas avoir l’air de te manipuler pour que tu t’engages plus avec moi. Je comprends très bien qu’après le coup de Jarnac que je t’ai fait, tu te montres réticent. Je suis déjà bien contente des moments d’intimité partagés avec toi. Maintenant que c’est fini, je ne pouvais plus ne pas te le dire. Et je ne dis pas ça pour te pourrir la vie. Je ne te demande rien. C’est juste que je te dois la vérité. Pourrais-je avoir mon manteau ? Je voudrais rentrer chez moi. »


Roxanne va le lui chercher. Au moment de l’enfiler, Servane demande si l’on peut lui prêter une robe car elle ne se voit pas arriver pour voir son fils dans la tenue qu’elle avait adoptée pour voir Bernard. Bonne fille, Roxanne lui en passe une.


Une fois Servane partie, Bernard reste un peu sonné. Roxanne s’en aperçoit et décide qu’il faut parler pour ne pas le laisser trop ruminer la nouvelle.


 

  • « Écoute … Après ce qui vient de se passer, je crois qu’il vaut mieux que l’on dise à l’autre tout notre « avant ». »
  • « Je ne … »
  • « Tais-toi ; c’est moi qui vais commencer ! », l’interrompt-elle. « Installons-nous confortablement, ça peut être long. »


Elle le pousse vers le canapé et vient se blottir contre lui. Mais au moment de commencer, elle ne sait plus trop quoi dire, ni comment elle va s’y prendre.

 

Bienvenue dans la famille - Part 6

Par Decadent Laboratory - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 7 juin 2 07 /06 /Juin 08:04

----------

Bienvenue dans la famille

Ecrit par Bernard

----------


Ce samedi matin, le réveil est difficile. La nuit a été courte. En se levant, Roxanne tique : quelque chose lui paraît curieux. Elle s’en occupera plus tard. Bernard et elle prennent le petit déjeuner avec la famille. Tandis que Bernard discute avec son père, elle rejoint Jade dans sa chambre pour lui demander :


  • « Comment ça se fait que la porte de séparation de nos chambres était mal fermée ? »


Jade se trouble et bafouille. Roxanne reprend :


  • « Hier soir, elle était bien fermée. Alors, que s’est-il passé ? Sois franche. »


Sa sœur pique un fard avant de murmurer :


 

  • « C’est-à-dire que … Euh … J’ai entendu du bruit et j’ai cru qu’il y avait quelque chose. »
  • « Et ? »
  • « Eh bien … La porte n’étant pas verrouillée, je l’ai entrebâillée pour voir si tout allait bien. »
  • « Et ? »
  • « Tout allait bien. »
  • « Et ? »
  • « Ben, j’ai un peu regardé. »
  • « Un peu … », ironise Roxanne.


Jade redresse la tête et, comme on se lance à l’eau, dit :


  • « Beaucoup. Le spectacle était de première, mieux qu’un porno. Vous voir, ça m’a mis la chatte en feu. Je me suis fait reluire un max à vous regarder. Mais là où ça m’a sciée, c’est quand tu t’es fait enculer. J’avais essayé avec Olivier, mais je n’avais pas pu. Et toi tu as plongé sa grosse pine dans ton cul et pris ton pied. C’est dommage que vous n’ayez pas pu vous voir, c’était fabuleux. »


Roxanne devrait se mettre en colère et engueuler sa sœur pour son indiscrétion, mais elle ne peut pas car l’admiration naïve de sa sœur l’amuse et la flatte. Elle préfère ironiser :


  • « C’est vrai que c’est dommage. J’aurais bien aimé, mais on ne peut pas être à la fois acteur et spectateur. »


Ajoutant in petto :


  • « C’est déjà bien assez qu’il y ait eu un spectateur, ou plutôt une spectatrice. »


Jade reste un moment silencieuse, rêveuse presque, avant de susurrer :


  • « Sauf si c’est filmé … »


Et d’ajouter :


  • « Je peux vous filmer ; papa a une caméra. Comme ça, tu pourras vous voir, et plusieurs fois même ; ça vaut le coup ! »


Roxanne croit rêver. Elle pensait être arrivée au bout des surprises avec sa sœur, mais est de nouveau estomaquée. Un refus indigné lui vient aux lèvres, doublé d’un sermon à sa sœur. Celle-ci fait le dos rond et laisse passer l’orage. Quand Roxanne est un peu calmée, Jade s’excuse platement, mais par petites touches, par insinuations, elle amène sa sœur à repenser à la nuit passée et aussi à celle, folle, dans un certain château et à leurs plaisirs. Lui insufflant certains regrets quant à la fugacité de ces moments. Une fois cette idée dans son esprit, insensiblement Roxanne commence à voir la chose de manière moins négative avant de finir par penser à la proposition de Jade avec une certaine excitation. Mais elle s’interroge quant aux réactions de Bernard par rapport à ce genre de plan. C’est alors qu’elle entend un grincement de parquet et, tournant la tête, en même temps que sa sœur, elle voit Bernard appuyé contre le chambranle de la porte, les regardant d’un air impassible. Il y a un moment de flottement chez les filles quand il lance, très pince-sans-rire :


  • « Alors, mademoiselle Jade, on s’inquiète pour sa sœur ou on a simplement l’esprit curieux ? »


La susdite demoiselle bredouille lamentablement :


  • « Je ne voulais pas, je ne l’ai pas fait exprès … »
  • « Eh bien, qu’est-ce que serait dans le cas contraire ! Tu serais venue dans le lit. »


Jade vire alors au rouge brique, se cache presque derrière sa sœur. Bernard enchaîne :


 

  • « À moins que tu ne manques quelque peu d’expérience en ce domaine et que tu aies trouvé bon de compléter ton instruction. Ça doit être ça. J’ai même cru comprendre que tu voulais te constituer un dossier audio-visuel, probablement pour réviser à loisir. C’est bien ; tu dois être une élève sérieuse qui prend à cœur ce qu’elle fait. Tu travailles bien au lycée, n’est-ce pas ? »
  • « Euh ! Ou … Oui. »
  • « Alors je me permets de te donner un conseil : tu ferais bien de laisser tomber l’étude conceptuelle et de passer aux travaux pratiques car, si la théorie c’est bien, dans certains cas sache que c’est insuffisant et qu’il faut passer à l’application. Je pense que cela se passera très bien. »


Plutôt amusée et peut-être pas mécontente de voir sa sœur dans l’embarras, Roxanne entre dans la danse à son tour :


  • « Le conseil est bon, mais Jade est déjà passée au stade des travaux pratiques. Elle a peut-être besoin de quelques compléments d’information ; ce n’est jamais inutile de s’instruire, mais hélas elle ne peut plus mettre en application ses nouvelles connaissances car elle a dû se séparer du condisciple avec qui elle étudiait le domaine, celui-ci ayant voulu compléter sa propre formation avec Judith. Alors tu comprends, l’expérimentation toute seule, ce n’est pas pareil. »


Jade pousse un « Roxanne » suppliant, mais celle-ci poursuit malgré tout :


  • « Elle doit penser que pour ne pas perdre, et peut-être même s’améliorer, elle doit potasser la partie théorique. »
  • « Alors, évidemment, dans ce cas-là … Mais je lui conseille vivement de trouver un autre expérimentateur, car le manque de pratique la perturbe. »


Voyant que Bernard prend la chose plutôt du bon côté, Roxanne se risque à suggérer :


  • « En attendant, pour l’équilibrer, on pourrait peut-être la laisser œuvrer avec la caméra de papa ; mais pas pour ses archives : pour les nôtres. »


Bernard regarde Roxanne un moment. Celui-ci paraît une éternité à cette dernière ; elle se demande si elle n’est pas allée trop loin, elle commence à avoir la gorge qui se noue quand il se décide enfin à parler :


  • « Cela te tente vraiment ? »


Roxanne pèse soigneusement ses mots, ne voulant pas faire une trop grosse boulette.


  • « Pour dire vrai, cela ne me serait pas venu à l’esprit ; mais en y pensant, je ne serais pas contre, d’autant que maintenant que Jade nous a déjà vus, ce n’est plus la même chose. Alors, pourquoi pas ? Et j’avoue que nous puissions nous voir m’excite quand même un peu. »
  • « Moi non plus, je n’y aurais pas songé ; mais si cela peut te faire plaisir … »


Il pense qu’avec un peu d’habileté, il réussira à faire passer ce projet à la trappe. Jade, qui voit l’horizon se dégager et son projet prendre bonne tournure, se sent toute ragaillardie et émoustillée ; elle lance :


 

  • « Si tout le monde est partant, je vais chercher le caméscope de papa. Comme ça, on pourra faire un premier tournage dès ce soir. »
  • « Un premier ? Dès ce soir ? Mais ce ne sera pas possible. Ce soir, je rentre chez moi. », dit Bernard, abasourdi, mais malgré tout amusé.
  • « Je peux me déplacer. En plus, ce sera mieux de faire ça chez toi parce qu’avec tout le monde qu’il y a la maison … »
  • « Nous pourrions avoir des spectateurs ! », la coupe Bernard. « Des oreilles et des yeux indiscrets. Je ne me sens pas faire des démonstrations publiques. »


L’interruption ne gêne nullement Jade, maintenant tout à fait à l’aise, et la tête à son projet :


  • « Papa et maman n’ont pas besoin de leçons sur le sujet, et mes frères et sœurs sont encore un peu jeunes pour l’aborder. »


Après un temps, elle ajoute sur le ton de la confidence :


 

  • « Sauf Judith, qui a déjà commencé à travailler la matière et qui se débrouille très bien. »
  • « Tiens … Elle s’est confiée à toi ? », s’étonne Roxanne, qui pensait être la seule à qui Judith avait fait des confidences.
  • « Euh … Pas tout à fait, à vrai dire. Un jour que je voulais chercher quelque chose dans une malle au grenier, Judith et Pierre … (Elle se tourne vers Bernard pour expliquer). Pierre et Judith se connaissent depuis le berceau : c’est le fils des voisins de la maison d’à côté, qui sont aussi des amis de papa et maman. Depuis toujours, ils sont inséparables. Ils se sont arrangés pour être toujours dans les mêmes classes ; ils partent à l’école ensemble, en reviennent ensemble, font leurs devoirs ensemble ; bref, ils font tout ensemble. Pendant les vacances, ça faisait de tels drames quand ils devaient se séparer que les parents ont très souvent emmené Pierre quand ce n’était pas Judith qui partait avec ceux de Pierre. Je disais donc, en arrivant au grenier, j’ai vu que Judith et Pierre avait squatté l’un des lits qui y sont stockés. Et ce n’était pas pour y jouer au Monopoly. Ils n’en étaient visiblement pas à leur coup d’essai … Je peux vous assurer qu’ils y mettaient de l’ardeur ! Heureusement, ils prennent leurs précautions et utilisent un préservatif, même si cette fois-là il n’y avait pas trop de risque. Ils ont fini en 69 et elle a tout avalé. »
  • « À eux aussi, leur as-tu proposé tes services de reporter ? », demande Bernard.
  • « Ben non ! Ils ne s’étaient pas aperçu que je les avais surpris. »
  • « On pourrait en conclure que tu es un peu voyeuse, et que mater tes sœurs est un de tes passe-temps. »


Jade rosit en se défendant :


  • « Non ! Non ! Tout ça est arrivé par hasard. »


Cette fois, c’est Roxanne qui prend la relève, pas mécontente d’accentuer l’embarras de sa sœur :


  • « Pour Judith et Pierre, je veux bien te croire ; mais pour Bernard et moi, c’est par hasard que tu as ouvert la porte de ma chambre ? Et dans les deux cas, c’est par hasard que tu es restée jusqu’à la fin des opérations ? »


Jade, qui croyait que l’épisode était clos, se trouble derechef :


  • « Euh, non … Euh, oui … Oh, et un peu plus, un peu moins, ça ne change pas grand-chose. »


Roxanne, qui repense à son attitude quand elle avait surpris ses parents, ne peut que se montrer indulgente avec sa sœur :


  • « Allez ! On te pardonne. Grâce à tes petites indiscrétions, nous allons pouvoir avoir quelques souvenirs. »
  • « Je fonce chercher la caméra de papa ! », enchaîne Jade, soulagée.


Et elle s’éclipse rapidement avant que le vent ne tourne de nouveau. Sitôt la jeune fille sortie, Bernard ne peut s’empêcher de faire remarquer :


  • « Ta sœur est un sacré numéro… Elle ne manque pas d’air ! »
  • « C’est vrai ; mais avoue que c’est tentant, quand de telles occasions se présentent, de ne pas laisser traîner un œil. Moi-même, je n’aurais probablement pas résisté. »


Elle se garde bien de raconter qu’effectivement, en des circonstances identiques, elle n’avait pas résisté et était restée à regarder ses parents en pleine action.


oooOooo


Les parents de Roxanne retiennent Bernard pour le déjeuner. Ils l’invitent alors officiellement à la prochaine réunion familiale, ce qui n’est pas forcément fait pour le ravir, eu état aux souvenirs d’une certaine réunion qu’il avait quittée presque en claquant la porte tant il s’était senti humilié ; mais il ne décline pas franchement. Ce n’est donc qu’après les repas que tous deux reprennent le chemin de l’appartement de Bernard. Jade, munie de la caméra paternelle, ne s’est pas laissée oublier et accompagne le couple.

 

Plus ils approchent, plus Bernard trouve l’idée dérangeante. Il pense qu’avec ce genre de plan, les problèmes ne devraient pas tarder à survenir. Il essaie, sans s’opposer frontalement, de faire changer d’avis ces demoiselles. Mais l’une comme l’autre sont trop émoustillées pour s’apercevoir de ses réticences et renoncer. C’est donc sans rien avoir obtenu qu’ils arrivent chez lui. Il espère encore par des manœuvres dilatoires pouvoir faire capoter le projet. Il n’en a pas le loisir, les deux sœurs voulant se mettre en action dès la porte franchie. Il tente bien de différer, mais toutes à leur idée géniale, elles ne s’en laissent pas détourner et Roxanne n’est pas la dernière à se montrer empressée. Il se résout, pour les beaux yeux de sa belle, à suivre le mouvement, reconnaissant volontiers qu’il y a pire épreuve. Mais malgré tout, alors que Roxanne est déjà en tenue d’Ève dans la salle de bain, c’est en traînant les pieds qu’il commence à l’imiter. Tant et si bien qu’elles finissent quand même par s’apercevoir de quelque chose et lui demander ce qu’il a.


  • « Je ne me sens pas à l’aise avec Jade nous regardant, là, toute en rouge. »
  • « C’est vrai que mon survêt est un peu flashy ; mais si ce n’est que ça, je peux arranger le problème. »


Elle pose sa caméra qu’elle avait déjà au poing et, incontinent, sous le regard médusé de Bernard, retire le susdit survêtement et dans la foulée slip et soutien-gorge avant de déclarer fièrement :


  • « Voilà ! Comme ça, plus de problèmes ! On sera tous à la même enseigne et je ne ferai plus tache dans le décor. »


Ce n’est pas exactement ça que Bernard espérait. Roxanne, quant à elle, ne s’attendait nullement au strip-tease de sa sœur. Inconsciemment, elle est un peu jalouse de la voir se montrer ainsi à son chéri. Non qu’elle ait quelque chose à lui envier, mais quand même. Elle n’était au fond pas mécontente du tout que Jade l’ait reluquée en pleine action avec Bernard. Secrètement fière que quelqu’un ait pu apprécier les performances de son amant. Déjà en avoir parlé avec sa cousine Christine était assez jubilatoire ; mais que sa sœur ait pu le constater de visu l’était encore plus. Pour en revenir à l’effeuillage de Jade, elle en est, avec une certaine inconséquence, presque irritée. Mais doit bien s’avouer que sa sœur lui ressemble décidemment beaucoup, non seulement voyeuse, mais aussi quelque peu exhibitionniste. Elle s’abstient de toute remarque, d’autant que, malgré cet imprévu, l’envie de faire immortaliser ses parties de jambes en l’air avec son étalon adoré la tenaille toujours.


Elle se suspend donc à son cou, l’embrasse, le déshabille et l’entraîne sous la douche. Sa sœur, caméra rivée à l’œil, n’en perd pas une miette et les suit pas à pas. Sous l’eau ruisselante, grâce aux bons soins de Roxanne et malgré sa gêne, il se retrouve au garde-à-vous, Jade s’attardant en gros plans sur l’engin dressé. Elle demande aux amoureux de s’essuyer réciproquement et de gagner la chambre. Une fois celle-ci gagnée, Roxanne conserve l’initiative, lui se montrant décidemment peu entreprenant. Elle l’entraîne dans un 69 grand cru. Ensuite, tout y passe. Cravate de notaire en le suçant, baise dans toutes les positions ; en levrette, en missionnaire, jambes sur les épaules, sur le côté, elle au-dessus.


Après avoir chevauché quelque temps, Roxanne estime qu’une pause s’impose. Elle entraîne de nouveau Bernard dans la salle de bain. Elle fait les choses en grand, allant jusqu’à dévisser le pommeau de douche pour introduire le flexible dans son cul pour qu’il soit bien net. Elle complète l’opération en oignant l’endroit d’huile d’amande douce. De retour dans la chambre, Roxanne s’allonge sur le dos, relève ses genoux, écarte de nouveau ses fesses pour bien dégager l’endroit qu’elle vient d’apprêter et, sans sourciller en le fixant dans les yeux, dit simplement à Bernard :


  • « Encule-moi. »


Il obtempère avec plaisir tandis que Jade tourne autour d’eux, toujours filmant. À un moment, pour avoir un nouvel angle sur la sodomie de sa sœur, elle l’enjambe. Cette dernière se voit donc ainsi présenter la vision d’une chatte humide et luisante. Impulsivement, elle s’agrippe aux hanches de sa sœur, soulève la tête pour embrasser le minou offert. Jade laisse échapper un « Oh ! » de surprise et de contentement. Elle se laisse aller vers cette langue qui commence à la fouiller. Les sensations sont si fortes qu’elle en oublie sa caméra. Bernard s’en aperçoit et la lui retire des mains sans qu’elle ne s’y oppose. Une fois en sa possession, lui aussi se sent une âme de reporter et se met à filmer les deux sœurs. Insistant sur la langue agile de Roxanne ou le visage extatique de Jade qui, la bouche grande ouverte, halète au même rythme que les ondulations de son bassin. Par moments, il descend jusqu’à son sexe toujours planté dans le fondement de Roxanne. En voyant Jade se pencher pour rendre la politesse à sa sœur, il préfère se retirer pour laisser les deux filles œuvrer à loisir, ce qu’elles ne manquent pas de faire en un 69 plein d’entrain. Elles finissent, épuisées de jouissance, par s’effondrer et s’assoupir toujours tête-bêche. Il en profite pour poser la caméra et aller se rafraîchir.


Ce faisant, il songe à cette folle journée. Décidemment, les filles de cette famille ont le sang chaud ! Il repense à Ariane qui, elle aussi, pouvait avoir le feu aux fesses. Lui reviennent en mémoire quelques moments torrides passés avec elle. Comme cette fois où elle avait invité sa meilleure copine et son fiancé. À la fin de la soirée un peu arrosée et où le sexe avait été un sujet abondamment abordé, les deux filles s’étaient retrouvées en tenue d’Ève, chevauchant leur homme sur le canapé avant de se faire enculer (Ariane aussi aimait ça) face à face à quatre pattes sur le tapis.


Et cette autre fois dans le métro bondé, où ils étaient serrés l’un contre l’autre. Il en avait profité pour la lutiner un peu. Une place s’était libérée. Elle l’avait fait s’asseoir pour s’installer sur ses genoux. À son tour, elle s’était mise à le caresser à travers son pantalon, usant de son sac et de son manteau pour dissimuler, pas assez aux yeux de Bernard, ses agissements. Cela finit par devenir gênant et même presque douloureux, à l’étroit qu’il était dans son slip. Elle s’en rendit compte. Profitant d’un mouvement lié à l’entrée en station, avec des doigts de fée, une discrétion de Sioux et une totale inconscience, elle réussit à défaire sa braguette et à extraire son sexe qui, trouvant la liberté, se redressa. Plutôt que d’essayer de lui faire regagner son abri normal, ce qui pouvait s’avérer délicat vu les proportions prises, elle choisit de le dissimuler à sa manière.


Aujourd’hui encore Bernard se demande comment elle avait pu faire pour agir avec une telle célérité. Elle réussit, en moins de temps qu’il faut pour une respiration, à se dresser un peu, repousser sa jupe et faire entrer dans son puits d’amour le pieu dressé. L’opération avait été facilitée parce qu’Ariane avait la chatte déjà bien lubrifiée et par le fait que, ce jour-là, elle ne portait pour tout sous-vêtement qu’un porte-jarretelles et des bas, slip et soutien-gorge étant restés au placard.


Il lui prenait de temps à autre ce genre de fantaisie, surtout les soirs où ils allaient au cinéma. La pénétrer ainsi au milieu de la foule avait été une expérience inédite. Bien sûr, ils n’avaient pas pu bouger, mais Ariane avait un certain talent pour contracter son vagin, et grâce à son sac disposé avec art, elle avait pu glisser sa main pour se caresser le bouton. Il l’avait sentie jouir. Leur station approchant, le problème avait été de retrouver une attitude décente. Si, pour extraire le sexe de Bernard et l’introduire en elle, Ariane avait trouvé l’art et la manière, l’opération inverse, en l’occurrence lui faire réintégrer l’abri de son slip, s’est avérée beaucoup plus difficile. Surtout qu’il y avait moins de monde debout pour faire écran. Les gens debout regardent généralement devant eux et non vers le bas. En plus, assis non loin d’eux, il y avait des personnes regardant dans leur direction. Et les stations passaient. Vint la leur, sans qu’ils aient pu résoudre le problème. Ils durent continuer jusqu’au terminus et attendre que les gens descendent pour pouvoir se rajuster en sécurité et repartir dans l’autre sens. Se résignant de bon gré, Ariane avait profité de la fin du voyage pour recommencer son petit jeu des contractions et prendre à nouveau son pied. Le clou du voyage avait été une station avant le terminus, alors qu’Ariane atterrissait, une petite dame à cheveux gris s’était approchée avant de descendre pour lui glisser :


  • « C’était bon, n’est-ce pas, mademoiselle ? »


Tous deux furent saisis. Pendant un moment, Ariane eut l’air d’une biche aux abois, la bouche ouverte, sans qu’aucun son intelligible ne réussisse à en sortir. Elle parvint néanmoins à finir par pouvoir souffler :


  • « Oh oui ! »


La dame enchaîna :


  • « Faites quand même attention, même si des fois ça vous démange énormément. Il faut mieux savoir attendre. Il y a des gens intolérants ou mal intentionnés. »


Sur ces très dignes paroles, elle sortit de la rame.


Il laisse s’évanouir le passé pour revenir à aujourd’hui ; cette journée si animée le laisse dubitatif. L’intrusion de sa « belle-sœur » dans leur intimité lui laisse un sentiment mitigé. Les choses ont quand même beaucoup dérapé. Il n’a rien contre les « fantaisies », mais là cela va un peu loin pour lui. Jusqu’où cette frangine au sang si chaud serait-elle allée si Roxanne n’avait pas calmé ses ardeurs ? Il est prêt à parier qu’elle aurait volontiers laissé tomber la caméra, histoire de lui montrer qu’elle aussi pouvait avoir un bon coup de reins. Qu’en aurait-il résulté ? L’arrivée de Roxanne, sortie de sa torpeur, interrompt le cours de ses réflexions. Celle-ci se jette dans ses bras en lui répétant qu’elle l’aime. Il la sent mal à l’aise. Il l’amène à lui confier ce qui la préoccupe. Elle se met à expliquer, au bord des larmes, qu’elle ne sait pas ce qui lui a pris ; que devait-il penser d’elle d’avoir insisté pour que sa sœur vienne les filmer, d’avoir laissé cette dernière se mettre nue, et surtout de s’être mise à lui lécher la chatte et de permettre qu’elle lui rende la pareille ? Elle n’avait jamais fait ça avant, ni avec aucune autre fille d’ailleurs. Il la calme et la rassure en lui disant qu’il aurait dû mettre le holà dès le début et ne pas accepter l’immixtion de Jade dans leur intimité. Ils finissent d’un commun accord par décider que les choses en resteront là.


Quand, après qu’elle ait elle aussi émergé, il annonce à Jade cette décision, celle-ci est un peu désappointée, mais n’ose pas insister malgré son espoir de continuer ces prises de vue si excitantes. C’est malgré tout un peu dépitée qu’elle repart pour Versailles.


Après son départ, Bernard, à qui Roxanne avait raconté « l’incident Olivier » et ses conséquences, songe tout haut que ce serait une bonne chose qu’elle se retrouve rapidement un copain, et qu’au besoin il ne faudrait pas hésiter à aider un peu le destin. Roxanne l’approuve hautement, pensant aussi que si Jade avait un garçon pour s’occuper de ses fesses, elle aurait été moins encline à s’occuper des leurs. Elle demande :


  • « Tu n’aurais pas quelqu’un par hasard, car je crois qu’il y a urgence. »


Après un moment de réflexion, Bernard répond :


 

  • « Peut-être bien que oui. J’ai le fils d’un ami qui a récemment rompu lui aussi et qui est un peu secoué. Je crois qu’il conviendrait parfaitement à Jade, et réciproquement. »
  • « Il faut organiser ça le plus vite possible. »
  • « J’ai une idée. J’ai promis à Adrien de lui repasser ma vieille moto. Il sera motivé pour venir. Une fois ici, je lui raconterai que j’ai oublié les clefs, que je les ai laissées au bureau, qu’il patiente le temps que l’on aille les chercher. En même temps on fait venir ta sœur pour qu’elle récupère la caméra de ton père et on s’arrange pour qu’elle arrive pendant notre absence et on laisse la nature faire. Il ne faudra pas oublier de planquer la caméra, pour qu’elle ne la prenne pas et parte aussitôt. »
  • « Tu es diabolique. On va croiser les doigts pour que ça marche. »
  • « À propos de caméra, il faut penser à effacer le contenu. Imagine que tes parents tombent dessus … »
  • « Je préfère ne pas imaginer. »


Après un moment de silence, Roxanne lance presque timidement :


  • « Maintenant qu’il est tourné, avant de l’effacer, on pourrait peut-être transférer le film sur l’ordinateur. »
  • « Si tu veux … », répond-il en riant. « Ce serait effectivement dommage de perdre une telle œuvre ! »


Dans la foulée, les coups de fil sont passés à Adrien et Jade, qui acceptent tous deux. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il n’y ait pas de problèmes d’horaires. Retard de l’un, avance de l’autre.


Après le dîner, ils rejoignent la chambre et s’endorment rapidement, la journée ayant été fertile en événements.


oooOooo


Après le petit déjeuner, Roxanne rappelle qu’il faut s’occuper de la caméra. Ce qui est fait. Une fois le film transféré et toute trace effacée, elle est soigneusement rangée dans un endroit qui n’est pas en évidence. En y réfléchissant, ils ont pensé que ce serait une bonne idée d’inviter Jade et Adrien à déjeuner pour prolonger leur mise en présence.


Ce denier arrive à l’heure dite. Après lui avoir présenté Roxanne, Bernard lui sert son histoire de clefs. Adrien propose de les accompagner. Ils ont toutes les peines du monde à l’en dissuader. Tout cela a pris plus de temps que prévu et l’heure d’arrivée de Jade approche furieusement. C’est presque en courant qu’ils quittent l’appartement en prenant bien soin de ne pas prendre leur portable pour que Jade ne puisse pas les contacter. Ils vont à un café non loin pour observer la porte d’entrée.


Ils n’y sont pas depuis cinq minutes que la sœurette arrive. Ouf ! Jusqu’à présent, tout va bien. Il ne reste plus qu’à laisser macérer. Ce n’est qu’une heure et demie plus tard qu’ils reviennent. Quand ils rentrent, ils ne peuvent se rendre compte si la mayonnaise a pris. Quand l’invitation à déjeuner est lancée, Adrien proteste qu’il ne veut pas les déranger. Ils ont bien du mal à le faire rester, d’autant que Jade s’y est mise aussi. Enfin ils y réussissent. Roxanne dit qu’ils vont aller faire les courses et qu’ils ne seront pas de retour avant midi et demie, soit une heure plus tard. Bernard se retient de dire qu’à part le pain, il y a tout ce qu’il faut pour manger, entre le frigo et le congélateur ; mais il comprend que Roxanne fait cela pour prolonger le tête-à-tête.


Une fois dehors, Roxanne regrette de ne pas pouvoir voir là-haut le résultat de leurs manœuvres. Après un moment d’hésitation, Bernard dit que c’est possible, en rentrant par la porte de service, et qu’ils pourraient observer l’évolution des choses par l’œil de bœuf qui donne sur le salon. Le pain acheté, ils entrent le plus discrètement possible et se rendent à leur poste d’observation. Ils constatent tout de suite que les choses ont été encore plus vite qu’ils ne l’avaient espéré. Jade a déjà quitté son fauteuil pour venir s’asseoir tout contre Adrien, qui a un bras passé autour du cou de Jade, son autre main tenant celle de cette dernière. Ils se parlent tout bas en se regardant dans les yeux. Ça a été visiblement le coup de foudre. Un baiser vient confirmer si besoin était la chose. Les jeunes y mettent de l’ardeur.


Rassuré, Bernard va pour se retirer mais Roxanne le retient ; ils hésitent à peine, pensant que pour l’indiscrétion Jade a largement montré l’exemple, ce sera la réponse du berger à la bergère. Le baiser dure, et si leurs mains se lâchent, c’est pour s’égarer l’une dans une braguette et l’autre sous une jupe. Quand il s’interrompt, Jade vient s’installer sur les genoux d’Adrien, non sans avoir pris le temps de retirer slip et soutien-gorge pendant qu’il défaisait son pantalon pour laisser jaillir son sexe qui devait se trouver à l’étroit. Quand Bernard se tourne vers Roxanne pour lui dire qu’ils ne perdent pas de temps et que le courant passe vraiment très bien entre eux, il voit que sa chérie filme la scène. Il ne s’en était pas aperçu jusque-là, accaparé qu’il était par ce qu’il voyait. Il n’est même pas tenté de faire une objection ; autant être fou jusqu’au bout ! Il se contente de murmurer ce qu’il pensait, ce que Roxanne approuve hautement sans lâcher la caméra. Précisant qu’elle se doutait bien qu’après les dernières heures, sa sœur devait être sacrément chaude.


Partis comme ils le sont et sachant que le temps leur est compté, les deux jeunes abrègent les préliminaires. Jade se retrouve rapidement à genoux sur le tapis, appuyée sur le canapé à se faire baiser. Ils l’entendent couiner. Roxanne note d’ailleurs que sa sœur et son partenaire se montrent quand même imprudents, car ils n’utilisent pas de capote. Mais elle doit s’avouer qu’elle non plus avec Bernard n’en a pas plus utilisé. Les deux tourtereaux montrent moult ardeur à leurs ébats. Roxanne avait raison. La journée de la veille a dû visiblement chauffer Jade à blanc et mise dans les meilleures dispositions pour une partie de jambes en l’air, et Adrien, assurément un chaud lapin, n’est nullement en reste. Après s’être fait sauter en levrette sur le tapis, Jade se dégage pour faire s’allonger Adrien, l’enjambe pour offrir sa chatte aux caresses de sa langue, ce qui l’amène au ciel plusieurs fois avant qu’elle-même ne s’empare du sexe dressé devant elle pour le lécher, le sucer, le gober avec un entrain digne d’éloges. Soumis à pareil traitement, ils voient Adrien finir par tressaillir. Jade ne lâche pas le morceau pour autant, gardant ses lèvres rivées au gland, accueillant au fond de sa gorge les jaillissements.


Midi approchant, Bernard et Roxanne se retirent sur la pointe des pieds pour faire leur retour officiel, d’autant que visiblement l’action se termine. Ils rentrent donc, sans se faire discrets cette fois-ci. Au salon, les deux jeunes gens sont sagement assis l’un à côté de l’autre sur le canapé. Le rose de leurs joues, leur respiration rapide, mais surtout le slip que Jade a oublié sous le canapé trahissent leur activité récente.


Le repas se passe dans la bonne humeur. Adrien et Jade se jettent de fréquents et éloquents coups d’œil qu’ils croient discrets. Le repas touche à sa fin quand le téléphone d’Adrien sonne. C’est son père qui lui rappelle qu’il est attendu, la famille ne devant pas tarder à partir pour l’anniversaire de sa grand-mère. Bernard, in petto, le regrette ; il espérait faire raccompagner Jade en moto jusqu’à Versailles, histoire de prolonger la rencontre. Mais il se console en se disant que vu la tournure des choses, ce n’est probablement pas indispensable. Adrien parti, Roxanne demande innocemment à sa sœur :


  • « On est désolé de t’avoir fait tant attendre. Tu ne t’es pas trop ennuyée ? »
  • « Non. Non. »
  • « Avec Adrien, ça a été ? »
  • « Oh oui, ça s’est pas mal passé. »
  • « Pas mal ? »


Roxanne se lève afin de se diriger vers le canapé sous lequel elle récupère le slip de Jade pour le faire tourner au bout de son doigt, en ajoutant :


  • « Qu’aurait-il fallu pour que tu dises que cela s’était bien passé ? »


Bernard jubile intérieurement en voyant la tête de Jade qui fixe, l’air un peu égaré, sa culotte tournoyante. Elle se lève précipitamment pour récupérer l’objet, mais Roxanne esquive en reprenant la parole :


  • « Je me pose vraiment la question, parce que sincèrement, il m’a semblé que tu avais l’air de trouver fort plaisante sa compagnie. Exprimant un certain contentement, et même un contentement certain en de nombreuses occasions. »
  • « Mais, mais … Vous m’avez espionnée ! »


C’est Bernard qui prend le relais :


  • « Tout de suite les grands mots ! Non. Nous avons simplement voulu vérifier que nos leçons avaient bien été assimilées. »


Roxanne enchaîne :


  • « Indéniablement, tu as admirablement retenu. Tu n’as nullement besoin de cours supplémentaires. Je dirais même plus, tu pourrais en donner ! J’avoue que ta manière de sucer est digne d’être montrée en exemple. D’ailleurs, pour que tu puisses faire de l’autocorrection, nous avons filmé tes travaux pratiques. »


Jade les regarde alternativement, la bouche ouverte. Puis brusquement elle éclate de rire. Son fou-rire se calmant, elle peut articuler :


  • « Oh vous, alors ! Oh vous, alors ! Et si on les regardait, ces films ? »


Après avoir lancé un coup d’œil à Bernard qui ne pipe mot, Roxanne lance :


  • « OK ! »


Tout le monde de se rendre au salon devant la télévision. Tandis que Jade s’assoit sur un fauteuil, sur le canapé Roxanne se colle contre Bernard, la tête sur son épaule. Il en profite pour l’enlacer d’un bras et laisser sa main s’égarer dans le décolleté de sa chérie. En première partie, c’est la prestation Roxanne / Bernard qui passe. Les deux sœurs échangent leurs commentaires. La projection est commencée depuis une vingtaine de minutes quand Jade s’affale un peu plus sur le fauteuil, écarte les cuisses et passe la main sous sa jupe. Ses récents exercices n’ont visiblement pas éteint sa libido. Comme elle n’a pas remis sa culotte, elle accède directement au vif du sujet. Roxanne, elle aussi chauffée, non seulement par le film mais aussi par les effleurements de Bernard sur sa poitrine, se dégage de son étreinte pour pouvoir se débarrasser de sa jupe, et surtout de sa fâcheuse culotte pour ne garder que son chemisier déjà largement déboutonné qui lui fait comme une ultra-minijupe arrivant avec peine à couvrir son postérieur. Elle se rassoit, non directement sur le canapé, mais sur les genoux de Bernard en se blottissant contre lui. Il comprend l’invite et ses mains deviennent baladeuses.


Dix minutes plus tard, elle s’écarte de nouveau de lui, mais cette fois-ci pour défaire son pantalon et faire sortir ce qu’elle sent de si dur qui s’y cache. Ce qu’elle vient de libérer, elle le fait disparaître dans son antre d’amour. Le spectacle n’est plus seulement sur l’écran, mais aussi en direct. Chacun jette alternativement un coup d’œil aux films et à ce que font les autres protagonistes. D’un côté, Jade, une jambe sur chaque accoudoir, se fait reluire consciencieusement ou s’introduit deux ou trois, et même parfois quatre, dans la chatte, et pour que ceux de l’autre main ne restent pas inoccupés, elle s’occupe avec eux de son petit trou. Ainsi occupé, l’après-midi file à toute vitesse et le soir arrive déjà quand Jade prend le chemin du retour avec la caméra paternelle, à la mémoire allégée, bien sûr, des dernières prises de vue. Une fois la jeune fille partie, Bernard fait remarquer :


  • « J’aime bien ta sœur, mais il ne faudrait pas qu’elle continue de s’immiscer trop dans l’intimité de notre couple. Je crains que si l’on persiste dans cette voie, cela ne finisse par dégénérer. »


Roxanne admet volontiers qu’ils sont peut-être allés un peu loin. Fatigués par l’après-midi, ils se couchent presque sitôt dîné ; mais si Roxanne s’endort rapidement, Bernard, lui, a plus de mal. Il pense à Servane ; vu le décalage horaire, ils ne se sont pas téléphoné mais selon un message qu’elle lui a tout de même envoyé, elle pense que son séjour américain ne devrait plus s’éterniser, le séjour néo-zélandais devant être plus bref. Il faudra qu’il ait une discussion avec elle à son retour pour lui annoncer l’évolution de la situation ; et à cela s’ajoute la perspective de rencontre avec le reste de la famille Tanson-Duplantier bien des plaisirs en perspective.

 

Bienvenue dans la famille - Part 5

 

Par Decadent Laboratory - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 7 juin 2 07 /06 /Juin 07:55

----------

Bienvenue dans la famille

Ecrit par Bernard

----------


C’est ensuite avec Judith que Roxanne a une conversation. Celle-ci est bien entendu au courant de sa rupture avec Marc. Roxanne fait raconter ce qui s’est passé avec Olivier. Elle apprend qu’un jour ce dernier était venu voir Jade qui était absente pour au moins deux heures. Il avait malgré tout décidé de l’attendre. Judith était dans sa chambre à écouter de la musique ; Olivier est venu pour lui demander ce qu’elle écoutait, que c’était vraiment top. Elle l’a fait entrer. Ils ont parlé de leurs chanteurs et de leurs groupes favoris. Elle lui a passé de la musique. Et pendant qu’elle était penchée sur son ordinateur pour chercher un morceau qu’elle voulait lui faire écouter, il en a profité pour ouvrir silencieusement son pantalon, sortir son sexe et mettre une capote. Il s’est approché par derrière et l’a saisie par les hanches. C’est quand elle a senti quelque chose toucher sa chatte qu’elle a fait un bond et s’est retournée pour voir tout son matériel déballé. Elle lui a fait remballer vite fait et l’a viré de la maison. Quand Jade est rentrée, elle lui a tout raconté. Au début, elle n’a pas voulu la croire. Ce n’est que quand elle a décrit une tache située à un endroit qu’elle n’aurait pas dû voir qu’elle a dû se rendre à l’évidence. Roxanne trouve que ledit Olivier est gonflé d’essayer de baiser comme ça de but en blanc la sœur de sa copine. Brusquement, un détail paraît curieux à Roxanne :


 

  • « Tu ne t’es doutée de rien avant qu’il essaie de mettre son sexe dans le tien, comme ça, directement ? »
  • « Ben non ! »
  • « Et quand il a écarté ta culotte ? »
  • « Hé bien … Euh … C’est-à-dire que je n’en portais pas. »
  • « Tu n’en portais pas ! Que portais-tu alors ? »
  • « Mon tee-shirt vert. »
  • « Et ? »
  • « Ben, c’est tout. »
  • « Depuis combien de temps était-il dans ta chambre quand il a essayé de … ? »
  • « Je ne sais pas exactement ; une heure, peut-être. »
  • « Et pendant une heure tu t’es trimbalée devant ce gars avec ton tee-shirt qui t’arrive ras les fesses ? »
  • « J’avais oublié que je n’avais pas de slip. »


Roxanne se retient d’éclater de rire :


 

  • « Tu avais oublié que tu n’avais pas de slip … Je rêve ! Tu fais rentrer un garçon dans ta chambre et tu oublies que tu te promènes quasi à poil. Tu as dû lui en mettre plein la vue. Il a des circonstances atténuantes. Tu aurais voulu l’allumer, tu ne t’y serais pas prise autrement. »
  • « Je ne cherchais pas à l’allumer, c’était le copain de ma sœur. »
  • « Des fois, ça n’empêche pas. »


Indignée, Judith répond :


 

  • « Il y a Pierre. »
  • « C’est vrai, le fameux Pierre. Vous êtes dans la même classe depuis la maternelle et toujours inséparables. Le pauvre, il en a moins vu de toi qu’Olivier. »
  • « C’est pas vrai ! »


Affectueusement, Roxanne met sa sœur en boîte :


  • « Alors, lui, c’est volontairement que tu l’allumes ? »


Judith devient soudain beaucoup plus grave :


  • « Je n’essaie pas d’allumer Pierre, comme tu dis. Lui et moi, on s’est toujours aimé. Ce qu’Olivier a pu apercevoir, Pierre le connaît très bien ! »


Roxanne sursaute :


  • « Il le connaît très bien ? »


Judith se trouble et devient toute rouge.


  • « Ce n’est pas ce que je voulais dire. »
  • « Ne me prends pas pour une idiote. Que s’est-il passé entre Pierre et toi ? »


Judith ne se fait pas supplier ; elle a confiance en sa sœur. Elle sait que celle-ci n’ira pas raconter ses confidences. Elle avoue que Pierre et elle font l’amour depuis plusieurs mois. Roxanne trouve que sa petite sœur a commencé à faire l’amour un peu tôt, mais s’abstient de tout commentaire. Elle poursuit sans se faire prier, ayant visiblement besoin de se confier à quelqu’un, racontant qu’ils ont fait ça la première fois pendant une boum chez une copine. Elle avait renversé du jus de fruit sur sa robe. Sa copine l’avait emmenée dans une chambre à l’étage pour qu’elle puisse se nettoyer. Ne la voyant pas revenir, Pierre était monté et avait frappé. Pensant que c’était sa copine, elle avait dit d’entrer alors qu’elle était en petite tenue, en slip et soutien-gorge, sa robe étant trop mouillée pour être remise rapidement. Il l’avait complimentée en disant qu’elle était la plus belle. La danse les avait déjà chauffés. Ils se sont embrassés, se sont dit des « je t’aime ».


Quand il a essayé de lui retirer son soutien-gorge, elle ne l’a pas seulement laissé faire, elle l’a aidé car il ne s’y prenait pas très bien. Après avoir pris la précaution de fermer la porte, il lui a caressé les seins. Ne voulant pas rester passive, elle lui a défait son pantalon pour le sucer comme elle l’avait vu faire dans des films. Roxanne note au passage que sa petite sœur regarde des films porno. Son premier réflexe a été de l’en empêcher mais, la surprise passée, il a été ravi. Elle a trouvé que le goût était un peu fort, mais pas désagréable. Après, c’est lui qui l’a léchée. Elle a fondu de plaisir ; c’était encore mieux que lorsqu’elle se caressait. Pierre s’est ensuite allongé sur elle pour l’embrasser. Il a essayé d’introduire sa bite, mais ça entrait difficilement. C’était douloureux, mais elle voulait y arriver. Elle a serré les dents et écarté les cuisses au maximum pour faciliter l’entrée. À un moment, ça c’est comme déchiré en elle. Elle a eu mal, mais elle n’a pas crié pour ne pas inquiéter Pierre. Au contraire, le voyant devenir hésitant, elle l’a encouragé à continuer, ce qu’il a fait avant de se répandre sur son ventre. Roxanne décerne in petto un bon point pour ce bon réflexe ; il n’aurait plus manqué que sa sœurette se fasse mettre en cloque ! C’est à ce moment qu’ils se sont aperçus qu’elle saignait. Pierre s’est affolé ; il s’en voulait beaucoup de l’avoir fait souffrir. Puis il s’est mis à la câliner avant de la nettoyer. Le pire, c’est qu’il avait fallu prévenir la copine car le lit avait été taché. Elle lui avait raconté que ses règles était venues plus tôt que prévu, mais visiblement la copine n’en avait pas cru un mot ; ça avait dû cancaner ferme derrière son dos. Elle avait été gênée pendant plusieurs jours ; et Pierre qui culpabilisait un max à l’idée de lui avoir fait mal ! Aussi, dès que cela avait été mieux, elle s’était arrangée pour s’isoler avec lui et recommencer. Cela s’était beaucoup mieux passé, et maintenant elle prend beaucoup de plaisir avec son copain.


Roxanne s’inquiète des précautions prises par les deux tourtereaux. Sa sœur lui répond que le plus souvent ils ont des préservatifs, mais que lorsqu’ils n’en n’ont pas, ils font attention. Roxanne, sachant que nombreuses sont les filles qui ayant fait attention se sont retrouvées avec un polichinelle dans le tiroir, trouve Judith bien imprudente. Aussi décide-t-elle d’emmener sa sœur chez le toubib pour lui faire prescrire la pilule, car elle ne se fait pas d’illusions quant à des recommandations d’abstinence en cas d’absence de préservatif. Il lui suffit de penser à ce que deviendrait ce genre de conseils lorsqu’elle retrouverait quelqu’un qu’elle aime : elle baiserait, même au risque de se faire mettre en cloque. Ce qui lui fait songer à Bernard, et cela lui donne chaud au ventre.


Durant le dîner, elle raconte les visites qu’elle a faites durant la semaine. Elle avait prévenu de son déplacement, mais sans préciser le nom de son mentor. Elle se déclare ravie de ce qu’elle a retiré de son voyage. N’évoquant bien sûr pas tous ses motifs de satisfaction, les professionnels seulement.


Une fois dans sa chambre, elle a du mal à trouver le sommeil. Elle imagine les différentes stratégies pour annoncer à ses parents et à la famille sa relation avec Bernard et leur futur mariage, car pour elle le doute n’est pas de mise, c’est l’homme de sa vie. Jamais elle n’a ressenti pour un de ses copains ce qu’elle ressent pour lui.


Ce dernier aussi a bien du mal à rejoindre Morphée. Les derniers événements tourbillonnent dans sa tête, les questions aussi. Ne se leurre-t-il pas en pensant aimer Roxanne ? N’est-ce pas l’image d’Ariane qu’il aime ? A-t-il le droit de laisser la jeune fille s’engager avec un homme de l’âge de ses parents ? D’affronter sa famille comme l’a fait Ariane avec les funestes conséquences que cela a eues ? Et il y a Servane. À force d’introspection, il se rassure quant à son amour pour Roxanne. Si sa ressemblance avec Ariane a bien joué un rôle dans les premiers regards qu’il a porté sur elle, cette même ressemblance a plutôt ensuite brouillé sa perception de la jeune fille et ce qu’il ressentait vis-à-vis d’elle. Elle n’eût point été un sosie d’Ariane, il aurait réalisé beaucoup plus rapidement l’évolution de ses sentiments. Aurait-il alors continué à la voir ? La crainte de s’attacher à une jeunesse de 20 ans sa cadette ne l’aurait-il pas fait fuir ? Tous deux finissent par sombrer dans un sommeil agité et tous deux se réveillent en ayant pour première pensée l’autre.


Roxanne est ensuite prise dans le tourbillon du départ chez sa grand-mère. Le hasard veut que la tante Antoinette soit, une fois n’est pas coutume, présente. Elle s’arrange pour avoir un aparté avec Roxanne pour lui demander si elle a des nouvelles de Bernard Melpa. Cette dernière lui répond qu’il l’aide pour ses études en lui ouvrant son carnet d’adresses et en l’emmenant à des séances de travail. Quand elle s’arrête de parler, sa tante la regarde avant de lâcher :


  • « Toi, ma petite, tu es amoureuse. »


Roxanne rougit, bredouille, et finit par en convenir. Elle raconte alors la semaine passée, depuis l’épisode du lanternon jusqu’à la conversation du retour, hors bien sûr les parties de jambes en l’air. La tante n’est pas dupe de cette omission.


 

  • « C’est donc toi qui as pris l’initiative. »
  • « Sinon, je crois que j’aurais pu attendre jusqu’à la Saint Glinglin. Notre différence d’âge et ma ressemblance avec Ariane le paralysaient. »
  • « En as-tu parlé à tes parents ? »
  • « J’ai posé des jalons. Je leur ai déjà dit que j’avais rompu avec Marc et j’ai parlé d’un architecte des monuments historiques avec qui j’étais partie en voyage pour la semaine. »
  • « Les prochains temps ne vont pas être faciles pour toi. »
  • « Ça m’est égal, je suis prête à me battre. »
  • « Je crois entendre ta cousine. Je suis de tout cœur avec toi car je sais que Bernard Melpa est quelqu’un de bien. Mais suis son conseil et ne fais rien dans la précipitation, sur un coup de tête. Réfléchis avant de lancer la bombe. »
  • « C’est tout réfléchi. Mais je suivrai son conseil et attendrai. »


En l’entendant parler, la tante Antoinette se doute que sa nièce n’attendra que fort peu avant de foncer et qu’elle n’a qu’une hâte, c’est de retrouver les bras de Bernard, quelles qu’en soient les conséquences.


Durant le buffet, Roxanne tombe, bien évidemment, sur l’oncle Henri, l’ami du père de Marc, qui lui demande des nouvelles de ce dernier. Elle doit bien lui dire qu’elle n’en a pas et de lui expliquer pourquoi. Et l’oncle de le regretter, de lui dire que c’est un garçon bien, ainsi que sa famille ; bref, de lui vanter la marchandise. Tant et si bien que cela finit par agacer Roxanne qui lui dit que c’est fini et que de toute manière elle a quelqu’un d’autre. Comme elle l’a clamé haut et fort, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Sa cousine Christine, fille de l’oncle Henri, qui a son âge et avec qui Roxanne s’entend particulièrement bien, la happe pour l’entraîner un peu à l’écart afin de pouvoir papoter. Elle rappelle à Roxanne que son père avait essayé de la brancher sur Marc, mais que malgré les échos qu’elle avait eus par des copines quant à sa bonne tenue en chambre, vraiment elle ne le trouvait pas assez sympa et même parfois un peu goujat à son goût, et qu’elle comprenait Roxanne de l’avoir laissé tomber. Elle ne regrettait pas d’être avec Ronan, nonobstant son pater, car c’est vraiment un garçon gentil et attentionné, qui sait y faire et avec qui elle prend son pied.


Roxanne félicite sa cousine de son flair et lui confie que Marc avait tendance à être un peu macho et qu’au lit, il n’était pas rare qu’il soit un brin égoïste, même si dans l’ensemble il ne se défendait pas mal. Christine se montre ensuite curieuse du nouveau de Roxanne. Comme Christine et elle se connaissent depuis le berceau et qu’elles ont aussi loin que remonte leurs souvenirs partagé leurs secrets et été confidente l’une de l’autre, Roxanne se laisse aller volontiers à raconter. Christine a les mêmes réactions que Jade. Roxanne explique que la différence d’âge importe peu quand on a la chance de tomber sur quelqu’un comme lui. Qu’il n’avait pas cherché à la séduire, que c’était elle qui avait fait les premiers pas, et pas seulement les premiers, et qu’à son avis sa ressemblance n’avait pas forcément été un atout.

 

 

  • « Et au lit, c’est comment ? »
  • « Waouh ! »
  • « À ce point-là ? »


Roxanne acquiesce et explique la particularité de Bernard de tenir à cause de sa difficulté à éjaculer et les proportions avantageuses de son sexe, même si ce dernier facteur n’est pas déterminant. Christine est dubitative. Roxanne raconte alors le pari qu’elle a fait de le faire craquer et comment elle l’a perdu, ayant fini par s’endormir repue alors qu’il était encore en action. Voyant les yeux étonnés de sa cousine, Roxanne précise :


 

  • « Pendant quatre heures j’ai tout essayé : lécher, sucer, baiser dans toutes les positions et même me faire enculer. »
  • « Tu t’es fait enculer ? »
  • « Oui. »
  • « Tu as accepté ? »
  • « C’est moi qui ai demandé, pensant que cela m’aiderait à gagner. »
  • « Tu l’avais déjà fait avant ? »
  • « Oui, ce n’était pas une inauguration. »
  • « Moi, je ne l’ai jamais fait. J’ai trop peur d’avoir mal. »
  • « C’est vrai que cela peut être douloureux pour certaines. Pour moi, les premières fois n’ont pas été faciles et là, au début, j’ai trouvé que c’était un peu gros ; mais après, j’ai pris mon pied. Il faut faire ça en douceur et ne pas se décourager si tout ne se passe pas pour le mieux au début, et recommencer un peu plus tard. Avec de la pratique, les choses s’améliorent en général. C’est comme par-devant ; ce n’est pas parce que ton dépucelage t’a fait mal que tu ne dois plus jamais baiser. Tu devrais te lancer avec Ronan. Il ne t’a jamais demandé ? »
  • « Si ; une fois, il m’a proposé d’essayer. J’ai refusé. Il n’a pas insisté. »
  • « Eh bien, fais-lui la surprise de lui offrir de toi-même ce plaisir. Mais lui, il doit être très délicat ; et pour toi, le plus important c’est d’être bien détendue, de ne pas oublier un bon lubrifiant et aussi l’hygiène. »


L’approche d’une bande de petits en train de jouer oblige les deux cousines à passer à des sujets moins brûlants. Le reste de la journée se passe sans problèmes. Le soir, Roxanne reste coucher à Versailles.


De son côté, Bernard a rendu visite à sa mère et récupéré par la même occasion sa chatte. Tous deux pensent à téléphoner à l’autre, mais y renoncent, Bernard ne voulant faire ce qu’il avait recommandé à sa chérie de ne pas faire, et Roxanne ne voulant pas bousculer son amour.


Le lundi, Roxanne reprend les cours. À l’heure du repas, son téléphone sonne. Elle décroche en pensant à Bernard, mais c’est sa cousine au bout du fil qui veut lui confier qu’elle a suivi son conseil le soir même et demandé à Ronan de l’enculer. Celui-ci a été aussi surpris que ravi. Elle raconte que si l’opération n’a pas été très agréable, ça n’a pas été non plus catastrophique. Ronan s’est montré très doux et patient. Il a bien préparé le terrain avec ses doigts et du gel avant de passer à l’action. Le suppositoire a été un peu dur à avaler, mais maintenant elle n’a quasiment plus aucune gêne. Elle va attendre un ou deux jours avant de faire une nouvelle tentative. Elle ajoute en gloussant :


  • « Ce qui me fait drôle maintenant, c’est de me dire que je suis une enculée et, circonstance aggravante, non seulement je n’en ai aucun regret, mais en plus j’ai la ferme intention de récidiver. »
  • « Bienvenue au club ! »


Les deux cousines papotent encore un peu ; mais Roxanne, attablée avec d’autres étudiants, ne peut parler librement.


Le mercredi soir, elle rejoint son studio. On sonne à la porte. C’est Marc qui vient pour faire la paix et arrondir les angles. Cela leur était déjà arrivé de se quereller. Certaines fois, elle avait elle-même fait les premier pas pour la réconciliation. Une partie de baise, que quelques jours d’abstinence rendaient encore plus forte, la scellant. Des fois même, ces disputes n’étaient presque que des prétextes pour mieux se retrouver. Mais aujourd’hui, c’est différent ; il n’y aura pas de réconciliation, ni de retrouvailles sur l’oreiller. Roxanne le fait malgré tout entrer, ne voulant pas donner le spectacle d’une explication peut-être orageuse aux voisins. Marc s’énerve en effet, incrédule quant à la fin de leur relation. Elle finit par lui dire :


 

  • « Tu devrais comprendre : c’est toi qui m’as donné l’idée. »
  • « Quelle idée ? »
  • « Tu ne te rappelles pas ? Tu m’avais dit que j’avais trouvé un bon filon ; eh bien, pendant la semaine écoulée, j’ai conforté mes positions. Il a apprécié mes prestations. Et moi les siennes aussi, d’ailleurs … Je ne parle pas de ses compétences professionnelles ni de son carnet d’adresses. Mais je ne sais pas si je suis une aussi bonne baiseuse que ma cousine Ariane. il ne m’a rien dit à ce sujet. »


Marc ne la croit pas :


 

  • « Excuse-moi. J’ai été maladroit. »
  • « Tu n’as pas à t’excuser d’avoir eu raison. »
  • « Arrête, ce n’est pas drôle. »
  • « Je ne cherche pas à être drôle, je te dis ce qui est. Tu étais dans le vrai, enfin pas à cent pour cent, car si je baise avec lui, ce n’est pas pour ma carrière ; c’est parce qu’il me plaît, que j’ai compris pourquoi ma cousine s’est battue bec et ongles pour lui. »
  • « Ça va, j’ai compris la leçon. »
  • « Mais tu ne veux pas entendre ce que je dis. »
  • « C’est pas vrai ; tu ne baises pas avec lui, il a deux fois ton âge. »
  • « Pour la énième fois, SI ! »
  • « Quand les copains apprendront que la fière Roxanne se fait sauter par un vieux, qu’elle a mis son précieux petit cul au service de ses intérêts … »
  • « C’est ça ; et je compte sur toi pour répandre la nouvelle. Allez ; maintenant, dégage ! »


Et elle le pousse dehors. Une fois son ex parti, elle se rend compte qu’elle doit prendre les devants et annoncer rapidement elle-même à ses parents, à sa famille et à ses amis la nouvelle avant que Marc ne s’en charge. Elle empoigne son téléphone pour appeler Bernard, mais réflexion faite le repose pour foncer directement chez lui. Le trajet n’est pas long, mais il semble une éternité à Roxanne, dans sa hâte de revoir son amour. Elle sonne. Il ouvre. Ils scellent leurs retrouvailles par un long baiser, puis se retrouvent nus en un rien de temps. Bernard s’assoit et Roxanne vient s’empaler sur le sceptre dressé. En le sentant l’envahir, elle pousse un soupir de contentement. Elle se décide pendant qu’elle a encore les idées claires à parler de la visite de Marc et de sa crainte que l’on apprenne la nouvelle avant qu’elle ne l’annonce elle-même.


Oubliant ses propres conseils de délais de réflexion, Bernard propose de l’accompagner chez ses parents. Roxanne accepte, mais préfère leur parler seule avant qu’il n’entre. Bien que réticent à cette arrivée en deux temps, il se range à son avis mais à une condition. Elle demande laquelle.


  • « Que tu m’épouses. »
  • « Oui ! Cent fois oui ! », répond-elle, le cœur bondissant de joie.


Elle trouve que se faire demander en mariage par l’homme qu’elle aime pendant qu’ils font l’amour, c’est vraiment super ! Et alors que jusqu’à ce moment elle remuait doucement son bassin, elle accélère le rythme. Il emboîte le pas, attrape ses seins ballottant pour leur prodiguer moult caresses. Déjà dans les meilleures dispositions, elle ne tarde guère à prendre son plaisir. Elle ne retourne pas dans son studio et ils finissent la nuit blottis l’un contre l’autre.


oooOooo


Le lendemain, Bernard aide Roxanne à apporter ses affaires chez lui, impatient comme un adolescent que leur projet se concrétise. La visite aux parents est prévue pour le vendredi soir. Elle les prévient qu’elle passera pour leur parler. Le jour dit, Bernard embarque sa chérie en voiture direction Versailles. Durant le trajet, il sent l’inquiétude de Roxanne et propose à nouveau de l’accompagner d’entrée, mais elle préfère en rester à son idée initiale. Il la dépose devant la porte, l’encourage d’un baiser et va se morfondre un peu plus loin.


En entrant, Roxanne a les tripes nouées. Elle s’isole avec ses parents. Son père lui demande ce qu’il y a de si important et de si urgent pour la faire revenir en semaine.


 

  • « Voilà ! Je vais laisser le studio … »
  • « Tu avais tant insisté pour l’avoir … », l’interrompt son père. « Mais tu sais que ta chambre t’attend toujours. »
  • « Laisse-la finir. », conseille sa mère.
  • « Si je le laisse, ce n’est pas pour revenir ici. Je vais habiter avec quelqu’un. »
  • « Celui pour lequel tu as quitté Marc … », devine sa mère, finaude.
  • « Oui. Je voudrais vous le présenter ; il attend dehors. »
  • « Qu’il vienne ! Je suis impatient de rencontrer celui qui a décidé ma fille à renoncer à sa liberté et à son indépendance. », lance le père en se levant.
  • « Je dois vous dire autre chose avant. »

 

Il se rassoit, inquiet.

 

  • « C’est un homme qui a 43 ans. »


Ses parents restent un moment silencieux.


 

  • « Ma chérie, je suppose que tu as bien réfléchi avant de te décider ; cet homme pourrait être ton père. »
  • « Je sais, mais je l’aime ; il est merveilleux, il est … »
  • « Ne dis rien … On se doute qu’il doit avoir toutes les qualités. », sourit sa mère.
  • « Et vous le connaissez. »
  • « Un de nos amis ? », interroge son père.


Roxanne prend son élan et son courage à deux mains :


  • « Non ! C’était le fiancé de ma cousine Ariane. »


La stupeur se peint sur le visage de ses parents, les questions se bousculent dans leur tête. Roxanne coupe court et leur raconte les circonstances de sa rencontre avec Bernard et l’évolution de ses sentiments.


Pendant ce temps, ce dernier, voyant les aiguilles tourner, s’inquiète et ronge son frein. Il imagine les pires choses. Il va se décider à aller sonner quand Roxanne apparaît et lui fait signe. En allant vers la maison, Roxanne lui dit que ses parents acceptent sa décision et l’invitent à dîner.


L’accueil des parents est chaleureux. Bernard se souvient d’eux. Le père de Roxanne est le plus jeune de la famille et avait à peine quatre ou cinq ans de plus que sa nièce Ariane. Sa femme et lui ne s’étaient pas montrés hostiles envers lui, mais n’avaient pas, contrairement à la tante Antoinette, pris ouvertement parti pour lui. Autour de l’apéritif, après avoir parlé de son métier, Bernard, poussé par Marie-Thérèse, la mère de Roxanne, explique ce que la ressemblance de cette dernière avec Ariane avait provoqué en lui. Ajoutée à la différence d’âge en plus, si Roxanne ne l’avait pas un peu bousculé, jamais il n’aurait osé s’avouer son attirance pour elle. Louis, le père de Roxanne, sourit :


 

  • « Pour ça, elle ressemble à sa mère. Elle n’hésite pas à prendre les moyens qu’il faut pour arriver à son but. »
  • « Ça veut dire quoi ? Que je t’ai bousculé ? », réplique Marie-Thérèse, faussement fâchée.
  • « Euh, disons que tu m’as fait remarquer que tu avais grandi. »


Elle regarde son époux avec tendresse :


  • « C’est vrai ; Louis était un ami de mon frère aîné. J’avais neuf ans et lui quatorze. Je n’étais que la petite sœur casse-pieds de son meilleur copain, presque la sienne. Mais moi, dès ce moment, j’ai su que ce serait lui. Les années ont passé, mais pour lui j’étais toujours une petite fille. Pour mes dix-sept ans, cet individu est venu à mon anniversaire accompagné d’une nommée Magali avec qui il fricotait depuis quelque temps. Il fallait donc que je lui fasse remarquer que lorsque l’on m’appuyait sur le nez, il n’en sortait plus du lait. J’ai réussi à lui faire comprendre que je n’étais plus un bébé et exit cette pimbêche un tantinet coincée de Magali. »
  • « C’est vrai, tu m’as ouvert les yeux. Un an plus tard, on se mariait ; et deux ans après, Roxanne naissait. »


Roxanne pense in petto que son père ne peut reprocher à sa femme d’être coincée. Elle est aux anges quand Bernard fait sa demande à ses parents de sa main. Et cette fois, cela ne fait pas de drame ; ses parents acceptent, Marie-Thérèse faisant simplement remarquer, en riant, que cela allait mettre de l’ambiance aux prochaines réunions familiales. Depuis vingt ans, Ariane était un sujet tabou ; c’est pour ça que Roxanne, qui avait trois ans à l’époque, n’en a pas entendu parler. Toute la famille se retrouve à table. Les frères et sœurs sont intéressés par le nouveau de Roxanne d’autant qu’il y a mariage en vue. Il est assailli de question auxquelles il répond de bonne grâce.


Une fois les enfants au lit, la discussion se poursuit jusqu’à une heure avancée. Au moment du départ, Bernard se rend compte qu’il a un peu trop apprécié les vins de ses hôtes pour reprendre le volant et Roxanne également ; aussi lui propose-t-on de rester coucher. Personne ne s’offusquant que ce soit dans la chambre de Roxanne.


Une fois dans celle-ci, Roxanne s’installe sur les genoux de son maintenant officiel fiancé pour un petit câlin. Tous deux, fatigués par cette journée, ne pensaient pas aller au-delà de ces tendresses, mais comme dit le proverbe, l’appétit vient en mangeant et ces caresses leur chauffent le sang. Elles deviennent plus poussées et Roxanne se retrouve à genoux, prenant dans sa bouche le sexe déjà dressé. C’est ensuite au tour de Bernard d’user de la langue et des lèvres avec maestria. Elle a du mal à étouffer ses gémissements. Elle remonte ses jambes de chaque côté de sa tête pour se rendre plus accessible. Il glisse lentement sur elle, embrassant son ventre, sa poitrine ; leurs lèvres se rencontrent. Il lui murmure qu’André Dussolier a raison. Surprise, elle demande :


  • « Pourquoi ? »
  • « Quand dans Tanguy il dit que les plus beaux ornements d’oreilles d’une femme ce sont ses genoux. »


Elle guide sa queue vers son intimité et soupire d’aise quand elle se sent pénétrée. Une fois bien au chaud, Bernard ne bouge plus. Roxanne s’impatiente de cette inaction, se demandant ce qu’attend Bernard. Lui, qui s’était immobilisé pour voir les réactions de sa dulcinée, n’est pas déçu. Il jubile de la voir essayer de bouger, sa position ne lui permettant que peu de mouvements. Il la sent chaude comme un brandon mais reste immobile, se contentant de l’embrasser, ce qui réduit encore plus sa capacité d’action. Elle se montre de plus en plus impatiente, voudrait prendre l’initiative, mais il ne lui en laisse pas la possibilité. Elle finit par demander :


  • « Baise-moi ! »


Doucement, en multipliant les baisers, il murmure :


  • « Que sommes-nous en train de faire ? »


Roxanne comprend qu’il la provoque. Eh bien, il va voir ! Elle plante ses yeux dans les siens et articule :


  • « Ramone-moi la chatte ! Vas-y fort ! »


Il se met lentement en action et va accélérant.


  • « Oh oui ! Défonce-moi avec ta grosse queue … », soupire Roxanne.


En s’entendant, elle pense à sa mère. Décidément, elle est bien sa digne fille. Il la pilonne maintenant à un rythme soutenu. Elle sent le plaisir monter, et quand celui-ci fuse, elle doit se mordre les lèvres pour étouffer le cri qui venait du plus profond de ses entrailles. Bernard se recule un peu pour lui permettre de détendre ses jambes. Elle en profite pour les nouer autour de sa taille et goûter le plaisir d’un nouveau ramonage en règle.


 

  • « C’est la première fois que je fais l’amour ici dans ma chambre. »
  • « Quelle impression cela te fait-il ? »
  • « Ça me fait tout drôle. C’est un peu une page qui se tourne. C’est comme si je proclamais : « Voyez, je ne suis plus une petite fille. Même les murs peuvent en témoigner ! » »


Elle se tait quelques secondes avant d’ajouter :


  • « Et pour être sûre qu’ils ont bien compris … On ne va pas s’arrêter en si bon chemin. »


Elle dénoue ses jambes et fait s’allonger son futur sur le lit pour venir s’empaler. Elle est presque surprise de la facilité avec laquelle son cul s’ouvre et accueille ce pieu au plus profond d’elle. Elle se met en mouvement. Elle ne sait combien de temps elle monte et descend le long de ce sexe dressé. Elle finit par se laisser aller sur le côté pour s’endormir, la bite encore plantée dans son anus. Une fois sa chérie dans les bras de Morphée, Bernard se lève pour procéder à un brin de toilette. Il nettoie aussi, un peu, l’intimité de Roxanne sans que cela la réveille.

 

Bienvenue dans la famille - Part 4

 

Par Decadent Laboratory - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 7 juin 2 07 /06 /Juin 07:48

----------

Bienvenue dans la famille

Ecrit par Bernard

----------


Le lundi matin suivant, tôt, Roxanne se présente au bureau de Bernard. Avec Marc, la situation est bloquée. Ils sont tous les deux furieux. Elle de ce qu’il a dit, et lui de ce qu’elle ait pris la mouche pour une bêtise ; il trouve qu’elle n’est vraiment pas cool, et même un tantinet coincée. Elle a décidé de faire abstraction de ce problème et de profiter de cette semaine.


Il n’attendait qu’elle pour partir. Ils doivent aller sur trois sites : deux châteaux et une abbaye. Pour chacun, deux jours de visites sont prévus : ils ne rentreront donc pas avant samedi.


Ils quittent Paris. Sur la route qui les mène au premier château, Bernard explique par le menu qu’après avoir été délaissé pendant plusieurs années, il vient d’être racheté par le département qui, après restauration complète, envisage d’en faire un musée du savon. C’est une première approche, une prise de contact.


Bernard laisse Roxanne aux bons soins du responsable de la partie musée du projet, tandis qu’il fait sa visite d’évaluation. Le soir, au restaurant de l’hôtel, tandis qu’il lui donne ses impressions sur l’état des lieux, elle lui rapporte ce qu’elle a retiré de sa journée. En consultant ses messages, car quand il est en rendez-vous Bernard éteint son téléphone, il trouve un message de Servane qui lui annonce qu’elle va s’absenter trois semaines car elle part aux États-Unis pour sa boîte et ne pourra hélas pas venir dimanche.


De retour dans sa chambre, Roxanne reçoit un appel de Marc qui lui propose une sortie pour le lendemain soir afin de mettre de l’huile dans les rouages. Mais elle décline en lui expliquant qu’elle est partie en déplacement pour la semaine avec Bernard qui lui a proposé de l’accompagner durant une tournée de visites. Marc, qu’elle n’avait pas mis au courant, prend la chose plus que fraîchement ; un mot en entraîne un autre, les choses s’enveniment encore plus. Avant de lui raccrocher au nez, Marc lance :


  • « Après tout, tu fais ce que tu veux. Tu es libre. Tu as le droit, pour faire avancer ta carrière, d’aller remuer ton cul devant un mec qui a presque le double de ton âge, en mettant à profit ta ressemblance avec la fille qu’il a aimée. Après une semaine jour et nuit (il appuie sur ce mot), tu devrais l’avoir à tes pieds ! »


Roxanne est furieuse de ce procès d’intention. C’est vrai qu’elle profite des bonnes dispositions de Bernard et qu’elle est bien contente des petits coups de pouce qu’il lui donne et des portes qu’il lui ouvre. Mais ce n’est pas cela qui a motivé son désir de le connaître. C’est l’évocation de son amour défunt et la manière dont il en parlait qui ont suscité son intérêt, renforcé par le fait qu’Ariane était sa cousine. Elle voulait connaître l’homme qui l’avait fait se dresser contre ses parents et la famille. C’est vrai aussi qu’elle s’est imposée auprès de Bernard ; elle a même dû paraître envahissante. En cela, Marc n’a pas tout à fait tort. Mais il se trompe quant à ses motivations. Elle n’a jamais été intéressée. Curieuse, mais pas intéressée. Et puis Bernard est d’agréable compagnie, aimable, cultivé, avec de l’humour et en plus ils ont en commun la passion de l’art et de l’histoire. Elle a plaisir à le retrouver, et regret à le quitter.


De son côté, Bernard se demande si emmener Roxanne avec lui une semaine durant est une si bonne idée. Avoir ainsi en permanence à ses côtés ce reflet d’Ariane lui provoque des sentiments contradictoires. Un certain plaisir, c’est indéniable ; mais aussi une grande peine. Ne se raccroche-t-il pas trop à cette jeune fille, troublé qu’il est par sa ressemblance avec Ariane ?


L’un comme l’autre peinent à s’endormir et ne connaissent pas une nuit paisible.


Le mardi après le déjeuner, ils partent pour l’abbaye où Bernard doit présenter ses plans d’aménagement pour que l’endroit puisse accueillir des congrès et des colloques. Le projet est en phase terminale. De nombreuses discussions ont déjà eu lieu, les plans ont été remaniés plusieurs fois pour tenir compte de certains des desiderata des clients. Les travaux vont bientôt pouvoir commencer. Ce soir-là, Bernard reçoit un appel de Servane qui lui explique qu’elle doit partir quelque temps en Nouvelle-Zélande ; elle ne sait pas trop quelle sera la durée de ce séjour.


Le lendemain, en fin d’après-midi, ils quittent les lieux pour le château suivant. C’est une demeure privée qui appartient à la même famille depuis plus de quatre siècles. Il connaît bien les propriétaires ; ils logeront sur place. C’est un château à l’origine médiéval, mais qui a été remanié jusqu’au XVIIIème siècle, chaque époque ayant laissé sa marque. Il se visite ; le comte et la comtesse ont fait un effort particulier sur les jardins ces derniers temps, et ils ont en projet d’aménager une partie des communs pour l’accueil de classes, l’orangerie l’ayant déjà été pour les réceptions, les mariages, etc …


Après avoir salué leur hôtes, Bernard emmène Roxanne découvrir le domaine depuis la lanterne du pigeonnier. Arrivés en haut, il lui explique le bâtiment, les jardins, les projets. L’étroite plateforme n’est pas faite pour accueillir deux personnes ; pour y tenir, ils ont dû se serrer. Elle est devant lui, un peu sur le côté ; il a posé une main sur son épaule et de l’autre il lui désigne ce dont il parle. Vient le moment magique du coucher de soleil. Le paysage se pare d’or et de feu. Roxanne est émue, mais le spectacle n’est pas seul en cause. De le sentir contre elle, de sentir sa main sur son épaule ne la laisse pas de marbre. Il se dégage de lui une force, un magnétisme qui la troublent. Elle réalise qu’elle se voilait la face, que l’intérêt qu’elle lui porte n’est pas que motivé par son histoire avec sa cousine. Elle est attirée par l’homme. Elle se laisse aller un peu plus contre lui.


Quand le paysage s’est enflammé, Bernard s’est tu pour ne pas rompre la magie du moment. Il sent Roxanne s’appuyer plus lourdement contre lui, mais il attribue ça à la fatigue. La nuit et son voile noir remplacent progressivement les couleurs chatoyantes. Il suggère de retourner au château. Roxanne ne bouge pas, mais Bernard se trompe quand il pense qu’elle veut profiter de la disparition progressive du jour ; elle se sent simplement trop bien près de lui. C’est la première fois qu’ils sont si proches. Les minutes s’écoulent ; il s’agite un peu, mal à l’aise et troublé lui aussi maintenant. Elle le sent. Elle se redresse, mais au lieu de descendre par l’échelle, elle se retourne. Elle voit encore son visage. Il va parler. Elle n’a pas besoin de boule de cristal pour savoir qu’il va proposer de passer le premier pour l’aider à descendre ou quelque chose de ce genre. Ce n’est pas ce qu’elle espère, ce n’est pas ce que maintenant elle désire. Mais si elle attend que Bernard fasse quelque chose, elle sait aussi qu’il gèlera en enfer avant. Elle ne peut pas laisser passer ce moment ; dieu sait quand un autre aussi favorable se présentera. Presque comme on se jette à l’eau, elle l’enlace et pose ses lèvres sur les siennes. Il se raidit et ne répond pas à son baiser ; des pensées contradictoires bouillonnent dans sa tête. Il se recule, dans la mesure où il le peut, et d’une voix défaillante il murmure :


  • « Roxanne, c’est de la folie ! »


Elle se serre plus contre lui.


 

  • « Vous méritez mieux … »
  • « Mieux que quoi ? »
  • « Mieux qu’un homme qui a vingt ans de plus que vous ; mieux qu’un homme qui, lorsqu’il vous voit, revoit son passé ; mieux qu’un homme qui, égoïstement, cherche en votre compagnie quelque chose qu’il ne sait même pas. Vous ressemblez tant à Ariane, pas seulement physiquement, et pourtant vous êtes tellement différente … »
  • « J’ai compris pourquoi elle t’aimait, pourquoi elle s’est battue pour être avec toi et c’est aussi pourquoi je suis prête à le faire. »


Tout en parlant elle se rend compte qu’elle l’a tutoyé, qu’elle exprime tout ce qu’elle avait voulu ignorer jusqu’à présent et que la première personne avec laquelle elle devra se battre c’est lui. Elle se presse encore plus contre lui, trouve à nouveau ses lèvres. Il se sent perdu. Il désirait la serrer dans ses bras, mais le redoutait par-dessus tout, craignant de n’être attiré par la jeune fille qu’à cause du reflet de son amour perdu qu’elle lui offre et non pour elle-même. De sa langue, elle force ses lèvres. S’il ne répond pas à son baiser, au moins n’a-t-il pas eu de recul. Elle regrette de ne pas être en jupe pour pouvoir prendre sa main et lui faire constater l’effet qu’il lui fait. Avec un pantalon, c’est un peu plus compliqué. Elle glisse sa main entre leurs ventres pour déboutonner son pantalon, mais des pas et des appels retentissent. Charles, l’un des fils du propriétaire, vient les chercher avec une lampe électrique. Ils se séparent ; elle en hurlerait de rage et de frustration. Bernard répond aux appels, l’aide à descendre et remercie Charles d’être venu ; elle aussi, bien qu’elle ait plutôt envie de le vouer aux gémonies.


Avant de rejoindre la salle à manger, Roxanne passe par sa chambre pour changer de culotte, celle qu’elle porte ayant quelque peu souffert de l’humidité. Il lui semble que le repas n’en finit pas ; pourtant ses hôtes sont charmants, mais elle a d’autres idées en tête. Dès que la décence le lui permet, elle se déclare fatiguée, s’excuse et regagne sa chambre tandis que Bernard reste à discuter. Après un passage par la salle de bain, elle retourne à sa chambre d’où elle épie son retour. Et il s’attarde, perturbé par ce qui vient de se passer dans le lanternon ; il poursuit la conversation pour éviter d’y trop penser, mais il ne peut retenir son hôte indéfiniment et se résout à quitter la salle à manger deux heures après Roxanne.


De son côté, elle bout d’impatience en l’attendant ; elle doit se retenir de se précipiter quand il arrive à l’étage. Il rentre dans sa chambre. Elle se prépare à s’y glisser à son tour quand elle l’entend tirer le loquet. Elle est arrêtée dans son élan ; elle en pleurerait. Elle hésite un long moment sur la conduite à tenir et retourne dans sa chambre. Un peu plus tard, elle entend Bernard se diriger vers la salle de bain. Dès qu’il y a disparu, elle se précipite dans la chambre pour l’y attendre. La chemise de nuit qu’elle porte, en coton, à manches longues, qui lui arrive à mi-mollet, n’a rien de sexy. Elle hésite à la retirer illico. Elle se rend bien compte que déjà elle se jette littéralement dans ses bras et se conduit comme une salope ; alors elle garde cet ultime rempart à sa fierté, mais elle n’a pas l’intention de la conserver très longtemps. De toute manière, si elle veut faire bouger les choses, il faut qu’elle les prenne en main.


Ayant terminé ses ablutions, Bernard hésite devant la porte de Roxanne. Il faudrait qu’ils parlent, qu’il mette les choses au point. Il se décide, malgré l’heure tardive, à toquer discrètement. Point de réponse. Il est partagé entre déception et soulagement. Il regagne sa chambre. Il voulait la voir, il la voit. Il voulait parler avec elle, c’est raté. Elle ne lui laisse pas placer un mot. C’est une véritable tornade qui s’abat sur lui. Roxanne lui saute carrément dessus, clouant sa bouche en reprenant le baiser là où l’arrivée de Charles l’avait interrompu. Pour la repousser, il faudrait littéralement se battre. Elle sent à nouveau ses réticences. Elle se recule un peu, sans le lâcher pour autant, le regarde dans les yeux et murmure « s’il te plaît… », avant de ressouder ses lèvres aux siennes.


Depuis le début, il est tombé sous son charme ; mais les circonstances de leur rencontre, la différence d’âge, Ariane, la famille Tanson-Leplantier et Servane l’avaient entraîné à ne songer à elle que de manière désincarnée. La sentir palpitante, femme, accrochée à son cou, font voler cette ambiguïté en éclats. Il la prend dans ses bras, répond à son baiser jusqu’à ce qu’elle se laisse glisser à genoux et descende son pantalon de pyjama. Elle regarde, étonnée par ce qu’elle vient de dévoiler. Même s’ils ne sont pas légion, Bernard est plus gros et plus long qu’aucun des copains qu’elle a eus jusqu’à maintenant. Sa surprise passée, elle se met à l’ouvrage avec cœur. Après l’avoir laissée s’activer pendant une dizaine de minutes, il la redresse. Elle en profite pour retirer prestement sa chemise de nuit avant de se suspendre à nouveau à son cou pour l’embrasser fougueusement. Il la soulève et, leurs lèvres toujours unies, il la porte jusqu’au lit. Il abandonne ses lèvres du haut pour s’occuper de ses lèvres du bas. Elle apprécie et roule des hanches. Il n’arrête que pour plonger ce qu’elle a si bien réussi à dresser au fond de son puits d’amour. Il se met à la ramoner, changeant rythme et puissance de ses coups de queue.


Après être grimpée aux rideaux, elle se remet à le sucer. Elle est de nouveau surprise, mais par sa résistance cette fois. Les muscles de ses mâchoires devenaient douloureux quand il l’avertit qu’il va cracher son foutre. Ses lèvres restent soudées à son gland, et c’est au fond de sa gorge qu’il se répand enfin. Avec ses ex, quand elle les pompait, aucun ne tenait aussi longtemps avant de lâcher la sauce. Ils lui reconnaissaient un talent certain de suceuse. Après avoir avalé, elle ne peut s’empêcher de lui faire une remarque sur sa résistance. Il explique qu’il peut avoir des éjaculations difficiles à venir. Elle avait entendu parler d’éjaculations précoces, mais pas de l’inverse. Cela l’étonne. Il précise que ce n’est pas forcément une bénédiction. Elle lui demande pourquoi ; il essaye d’éluder mais, devant son insistance, il finit par expliquer qu’il lui est arrivé d’épuiser sa partenaire sans arriver à l’éjaculation. C’est vrai qu’elle commençait à fatiguer. Un rapide calcul, et elle voit que cela faisait plus d’une heure qu’il était en action. Elle demande :


  • « Combien de temps peux-tu tenir ? »
  • « Je ne sais pas trop, mais ça arrive à trois heures, même à quatre heures, et je m’arrête toujours en érection. De toute manière, je dois me concentrer pour arriver à éjaculer, et des fois ça ne marche pas. »


Elle est ébahie. Elle demande presque timidement :


  • « Tu veux dire que tu peux baiser sans discontinuer pendant trois heures ? »


Sur sa réponse positive, elle reste rêveuse. Elle essaie d’imaginer ce que ça peut être de se faire baiser pendant trois ou quatre heures d’affilée, mais elle a du mal. Après un brin de toilette, elle va finir la nuit dans sa chambre.


Le lendemain, l’étude du projet les accapare ; mais plus la journée avance, plus elle pense à ce que Bernard lui a confié la veille et ça l’émoustille. En se rendant au dîner, elle lui glisse :


  • « Ce soir, on ne s’attarde pas à table, appuyant son propos d’un regard langoureux. »


Il lui répond d’un sourire. De fait, dès que la bienséance le permet, il donne le signal du départ. Elle le rejoint rapidement dans sa chambre. Elle est chaude comme la braise. Depuis avant le repas, elle mouille en pensant à la nuit à venir. Elle est malgré tout dubitative sur ce qu’il lui a dit la veille. Elle n’y croit pas tout à fait ; elle est comme Saint Thomas, elle veut le voir pour le croire. À peine entrée, elle se suspend à son cou et lui murmure :


  • « J’essaie de te faire craquer le plus vite possible, et toi de résister le plus longtemps possible. »


Il va répliquer ; elle lui pose la main sur la bouche et ajoute :


  • « Ne dis rien. On va voir ce que l’on va voir … »


Elle sort sa queue et commence à s’en occuper avec sa bouche. Après l’avoir laissé œuvrer à son aise, il l’emmène sur le lit pour un 69. Elle l’a sucé, léché, avalé, pompé, s’est aidée de la main, y a mis tout son savoir-faire, mais sans venir à bout de la résistance de Bernard qui, lui, l’a amenée deux fois au plaisir. Elle commence à fatiguer des maxillaires. Elle se dégage et l’enjambe pour le chevaucher. Elle monte et descend le long de cette tige inébranlablement dressée. Il en profite pour s’emparer de ses seins. Roxanne jouit de nouveau. Ce sont maintenant ses cuisses qui protestent. Elle se fait prendre en levrette, puis en missionnaire, puis allongée sur le côté avant de recommencer à le sucer et de nouveau se faire baiser dans toutes les positions. Elle ne sait plus combien de fois elle a pris son pied. Il la prend en levrette quand elle pense à porter sa botte secrète. D’une voix un peu éraillée, elle lui dit :


  • « Encule-moi ! »


Deux ans auparavant, un copain l’avait initiée. Malgré son a priori, les choses s’étaient plutôt bien passées ; un peu ardu la première fois seulement. Elle sait que ça fait souvent craquer les hommes quand on leur octroie cette faveur. Bernard marque une pause, pas sûr d’avoir bien entendu.


  • « Encule-moi … », répète-t-elle. « Maintenant. Vas-y ! »


Il tâte un peu ce terrain qui semble prêt à accueillir favorablement un hôte. Aussi n’hésite-t-il pas. Il se retire de la chatte pour se positionner un peu plus haut. Il appuie légèrement ; la porte s’ouvre. La zone est largement inondée et les muscles relâchés. Roxanne n’a jamais accueilli un calibre aussi gros dans son petit cul. Elle avait oublié les proportions de son partenaire quand elle avait fait sa demande. C’est en le sentant entrer que cela se rappelle à son bon souvenir. Elle se sent comme ouverte en deux et pense un moment lui demander d’arrêter, mais renonce. Si ce n’est pas agréable, ce n’est pas douloureux non plus. De toute manière, c’est à moitié entré maintenant. Bernard se rend compte du flottement de Roxanne. Il marque une pause et se prépare à un repli stratégique quand il la sent tendre encore plus les fesses dans une invite sans équivoque à poursuivre sa prise de possession, ce qu’il fait avec précaution. Son engin finit par disparaître complètement. Elle sent les poils de son pubis lui chatouiller les fesses. Il commence à lui labourer le croupion. Pour Roxanne, toute sensation désagréable s’estompe ; elle va maintenant au-devant de ce pieu qui l’envahit. Elle prend son pied comme jamais elle ne l’avait pris en se faisant sodomiser.


Tout comme Roxanne, Bernard commence à fatiguer, mais il tient toujours. Après une pause toilette, ils reprennent leurs ébats. Elle l’accueille à nouveau dans sa chatte, dans sa bouche. Elle le chevauche presque comme un automate. Elle se soulève un peu plus ; la queue luisante de Bernard sort complètement de sa chatte. Elle se laisse retomber pour la faire disparaître d’un coup dans son autre trou. Elle monte, elle descend de plus en plus vite et jouit, pour la deuxième fois de la soirée, de se faire prendre le cul. Dans un état second, elle se dégage pour tomber à genoux et dans la foulée se mettre à le sucer. Elle réalise qu’elle vient de le prendre dans sa bouche directement sorti de son cul. Hier encore, cette idée lui aurait soulevé le cœur et elle aurait poussé les hauts-cris si on la lui avait suggérée. Aujourd’hui, cela ne l’arrête pas ; elle continue de plus belle. C’est une queue nickel que Bernard plonge pour la énième fois dans son con. Brusquement, épuisée, elle s’endort d’un coup, le sexe de Bernard encore en action dans le sien. Il s’en aperçoit et se retire délicatement, et met peu de temps à la rejoindre dans le sommeil.


La nuit a été courte ; le réveil est difficile. C’est Roxanne qui a le plus de mal à démarrer. Elle a l’impression d’être passée à la moulinette. Ses seins, objet de nombreuses attentions, sont lourds. Sa chatte est encore congestionnée ; quant à son cul, il est plus que sensible. Elle a l’impression que le membre de Bernard y est encore planté. De son côté, son gland lui rappelle qu’il a été longuement sollicité. Après quelques tendres bisous et des ablutions, ça va un petit peu mieux. Elle reconnaît sa défaite, mais ajoute qu’elle accepte volontiers et même souhaite en connaître d’autres comme ça. En se rendant au petit-déjeuner, elle a malgré tout la démarche d’un cow-boy qui vient de passer une journée en selle. Le petit-déjeuner achevé, elle suit Bernard et leur hôte qui vont étudier les projets du comte et leur faisabilité. Le reste de la journée est à l’image de la matinée : studieuse. Le soir, elle rejoint Bernard dans sa chambre pour s’endormir serrée contre lui, la tête sur son épaule.


Le lendemain sonne l’heure du retour. Après le petit-déjeuner, ils reprennent le chemin de Paris. Alors qu’ils roulent, Bernard aborde ce qui l’a préoccupé une grande partie de la nuit. La semaine s’achève et, avec le retour, il s’interroge sur l’avenir. Si lui se pose beaucoup de questions sur lui et sur les réactions de sa passagère et ne sait plus très bien où il en est, Roxanne, elle, le sait parfaitement. Maintenant qu’elle se l’est avoué, elle sait qu’elle l’aime et n’envisage pas que la fin de ce voyage soit synonyme de la fin de leur relation. Elle sait qu’il lui faudra se battre contre sa famille, d’autant que Marc, fils d’un ami fortuné d’un de ses oncles, était bien vu, et que certains de ses ami(e)s jaseront. Elle peut compter sur ledit Marc, qui ne lui pardonnera pas d’avoir été largué, pour souffler sur le feu. Dans la foulée, elle raconte à Bernard sa relation avec Marc et ses derniers soubresauts. Sans fausse pudeur, elle lui dit qu’elle est prête à tous les combats pour lui. Elle lance cela d’un tel ton, à la fois fougueux et désespéré, que cela le touche au plus profond de lui. Pour commencer, elle abandonnera son studio pour aller vivre avec lui, ce qu’elle n’avait jamais accepté de faire pour Marc malgré ses demandes répétées.


En l’entendant, il sent son cœur bondir de bonheur. Les mâchoires du piège de l’amour s’étaient refermées sur lui depuis ces derniers jours. Depuis qu’il avait réalisé qu’il l’aimait pour elle-même, pas comme un reflet ou un succédané d’Ariane. Mais il se contraint, justement parce qu’il l’aime, à modérer son enthousiasme. Il ne veut pas qu’elle s’embarque dans la précipitation avec la fougue de la jeunesse, sans lui donner la possibilité de se poser, de faire le point, de prendre le temps de réfléchir avant de faire basculer sa vie. Bien qu’elle ait espéré une autre réponse, Roxanne se rend compte que ce qui fait parler Bernard n’est pas de la distance avec elle, mais au contraire un amour profond qui ne veut pas l’enchaîner en profitant de son exaltation. Aussi se rend-elle à ses raisons, bien que sachant que maintenant plus rien ne pourra la détacher de lui. Ce soir, elle ira donc coucher chez ses parents à Versailles, et le lendemain elle participera à la réunion de famille chez sa grand-mère.


Ainsi est fait. Il la dépose, avec sa valise, devant la propriété de ses parents ; ils se séparent après un long baiser. Il la voit dans le rétroviseur, debout, immobile sur le bord de la route, regardant désemparée sa voiture s’éloigner. En la voyant ainsi il doit faire appel à toute sa volonté pour ne pas faire demi-tour pour la chercher. Elle reste encore quelques secondes à regarder la rue où la voiture vient de disparaître avant d’ouvrir la grille du jardin.


Avec son arrivée, la tribu est au complet. Il y a sa mère, Marie-Thérèse, qui a quarante-deux ans, d’un an plus jeune que Bernard, et son père, Louis, de cinq ans plus âgé. Et bien sûr ses frères et sœurs. Elle est l’aînée. Ses parents ont mis cinq ans avant de se décider à avoir un nouvel enfant ; la suivante est Jade, qui a passé le cap des 18 ans. Mais après, ce fut d’une régularité d’horloge suisse que les bébés arrivèrent tous les deux ans. Viennent donc ensuite Judith, Joëlle, Jasmine et Jeanne, qui clôt la période filles. Roxannen, 7 ans, est le premier des garçons, suivi de Jérémie, Jérôme et Jonathan. Et sa mère a la chance de garder malgré ses grossesses une ligne de jeune fille, sauf actuellement où une nouvelle grossesse arrondit sa silhouette. Elle ne cache pas qu’elle aime être enceinte. Ce qu’elle ne proclame pas sur tous les toits, par contre, c’est qu’elle aime aussi beaucoup faire ce qu’il faut pour y arriver. Cela, Roxanne l’a découvert il y a bien des années. Ses parents lui ont, ce jour-là, bien involontairement, à leur insu, donné son plus magistral cours d’éducation sexuelle.


Une nuit, elle avait été éveillée par un cauchemar. Angoissée, elle a voulu chercher consolation auprès de ses parents. La consigne à la maison est de frapper avant d’entrer dans une chambre, qui que ce soit et quelle que soit la chambre (ses parents eux-mêmes observent cette règle). De plus, ses parents poussent le loquet de leurs portes pour pallier les éventuels oublis. Mais cette nuit-là …


Au lieu d’aller frapper à la porte du couloir, Roxanne est passée par la penderie plus près de sa chambre. Elle franchit la première porte pour toquer à la seconde, mais celle-ci était grande ouverte sur la chambre brillamment éclairée. Elle s’avança et s’arrêta, sidérée, en découvrant sa mère entièrement nue, cheveux défaits, tournant autour de la table, poursuivie par son père dans la même tenue. Le manège dura quelque peu avant qu’il ne parvienne à l’attraper. Ils échangèrent alors un long baiser avant que son père ne pousse sa mère vers le lit où elle se laissa choir, jambes écartées. Son père s’agenouilla et enfouit sa tête entre les cuisses amplement ouvertes pour lécher et sucer ce qui était si généreusement offert. Roxanne aurait dû partir ; au contraire, elle s’approcha, tout en restant dans l’ombre, pour voir sa mère onduler en secouant la tête. De la sexualité, elle en causait avec les copines ; il y avait eu des cours. Mais là, de voir ses parents, c’était autre chose. De sa place, elle avait un double point de vue : le premier, direct ; le second, par l’intermédiaire du miroir de l’armoire. D’une voix sourde mais distincte, qu’elle reconnaissait à peine, elle entendit sa mère dire :


  • « Chéri ! Vas-y, bouffe-moi la chatte. Oh oui, enfonce ta langue. C’est bon ! C’est bon ! Ah, mon salaud … Oui ! Continue sur le bouton. »


Après être restée un temps silencieuse, sa mère repoussa la tête de son mari qui se redressa. Ce fut alors elle qui se mit à genoux devant lui pour s’emparer de ce qui fait de lui un homme ; et cela n’avait rien à voir avec le petit bout de chair rose de ses cousins qu’elle apercevait lorsqu’on les changeait. Sa mère gratifia la chose de petits baisers et de coups de langue qui la firent encore grossir. Elle la prit ensuite dans sa bouche pour la sucer comme un gros sucre d’orge, ce qui fit dire à son père :


  • « Tu es vraiment une suceuse de première. »


Sa mère s’interrompit un moment pour répondre :


  • « C’est grâce à une pratique régulière que je me suis perfectionnée ; de plus, j’ai une bonne connaissance du sujet. »


Elle se mit ensuite à quatre pattes. Son père se plaça derrière elle, la saisit par les hanches, pointa son pieu et l’enfonça d’un coup. Sa mère n’eut pas un mouvement de recul ; au contraire, elle tendit les fesses et se cambra encore plus, allant au-devant de l’assaut. Après un moment de silence seulement rompu par des halètements, son père lança :


 

  • « Tu le tends, ton cul de chienne en chaleur ? »
  • « Oui. Je ne suis qu’une chienne en chaleur. Je suis ta chienne. »
  • « Tu aimes ça, la queue, hein salope ?!? »
  • « J’aime ça. Vas-y ! Défonce-moi avec ta grosse queue ! »
  • « Tu es comme les scouts : toujours prête. Eux, c’est pour faire leur BA, et toi c’est pour te faire sauter … Tu aimes tellement écarter les cuisses que je me demande comment tu peux marcher normalement. »
  • « Oui … Je suis une salope qui aime se faire ramoner la chatte. »
  • « Alors profites-en, remue ton cul ! »


Pour ça, la mère de Roxanne n’avait pas besoin d’être encouragée ; pour le remuer, elle le remuait avec beaucoup de conviction, et pas seulement lui. Tout son corps accompagnait le mouvement, jusqu’à ses seins qui semblaient animés d’une vie propre et s’agitaient en tous sens.


  • « Tu la sens, ma pine dans ton con de garce, et tu veux que je continue à la mettre ? »
  • « Ne t’arrête pas ! Continue à baiser ta petite pute … »


Les phrases continuèrent à se succéder. Roxanne n’en revenait pas de la violence de l’action et de la crudité des propos où il était question de cul, de con, de chatte, de queue, et où sa mère se faisait traiter et se traitait elle-même de pute, de chienne, de salope et autres gracieusetés qu’elle ne comprenait pas toujours.


Soudain, sa mère se raidit, frémissante, étouffant un gémissement la tête dans l’oreiller. Son mari redoubla d’activité avant de se figer à son tour, fiché en elle jusqu’à la garde. Il se recula doucement. Roxanne aperçut son sexe luisant qui perdait de sa rigidité. Son père rejoignit sa mère sur le lit. Ils échangèrent des baisers, des « je t’aime » et des mots d’amour qui contrastaient singulièrement avec ceux qu’ils échangeaient quelques instants plus tôt. Roxanne, jusque-là hypnotisée, revint sur terre avec l’accalmie. Elle prit conscience qu’elle risquait d’être découverte ; elle se recula doucement vers le couloir et retourna dans sa chambre, ses angoisses oubliées.


Dans celle-ci, elle retira sa chemise de nuit et se planta devant le miroir pour se détailler. Elle l’avait déjà fait, mais là elle se regarda d’un œil différent. Elle se compara à sa mère. Chez elle, tout était moins développé. Cuisses, seins, fesses … Elle avait moins de poils sur son minou. Assise sur son lit, elle observa particulièrement celui-ci, le tâta, écarta les lèvres, essaya d’y mettre un doigt mais ça lui fit mal. Elle pensa que jamais quelque chose d’aussi gros qu’un sexe comme celui de son père ne pourrait passer par là. Elle se demanda si elle était normale, si elle pourrait un jour faire l’amour avec un garçon. Cette inspection détaillée lui avait par contre permis de faire une découverte intéressante : le petit bouton dissimulé entre ses lèvres. Elle l’avait fait sortir de sa cachette pour l’étudier. Ces effleurements la mirent en émoi. Elle insista, et tout comme sa mère tout à l’heure, elle écarta les cuisses et ondula du bassin jusqu’à un feu d’artifice qui la laissa pantelante. Son sexe avait bavé, ses doigts étaient poisseux. Elle alla se laver, mais dut être particulièrement délicate, son bouton étant très sensible.


Combien de fois avait-elle mis cette découverte en application ? Des centaines et des centaines, parfois plusieurs fois par jour. Aujourd’hui encore, elle ne dédaigne pas de laisser sa main s’égarer …


Il y a quelques mois, elle avait eu confirmation, si besoin était, du goût de ses parents pour la bagatelle. Elle était passée un après-midi à Versailles pour récupérer des affaires. La maison aurait dû être déserte, son père au travail, sa mère à l’une de ses activités ; c’était le jour où elle laissait les petits à la garderie pour avoir du temps pour elle, et les grands à l’école ou au lycée. Or, en rentrant, elle avait entendu du bruit. Elle s’était dirigée vers celui-ci pour apercevoir son père assis sur un canapé, le pantalon sur les mollet et sa mère seulement vêtue de son chemisier, à genoux au-dessus de son mari, montant et descendant sur le pieu planté en elle. Contrairement à ce qu’elle avait fait dix ans plus tôt, Roxanne s’était éclipsée pour revenir à l’heure de sortie des écoles. Non sans se poser, une fois dehors, la question de savoir si sa mère n’accueillait pas son père là où elle ne pouvait concevoir un autre enfant.


Même si son dépucelage avait été un peu laborieux, Roxanne souriait en repensant à ses craintes de ne pouvoir faire l’amour. Au moins n’a-t-elle pas de doute sur l’origine de son goût pour le sexe : c’est un héritage familial.


Roxanne a décidé de ne pas encore parler de Bernard, mais sa mère lui donne l’occasion de préparer le terrain quand elle lui propose d’inviter Marc pour le dîner. Elle explique que Marc et elle se sont séparés après avoir eu des mots, et qu’il est hors de question qu’elle le revoie. Sa mère n’insiste pas, ne pose pas de questions et, alors que son mari ouvrait la bouche pour parler, d’une pression sur le bras, elle l’en dissuade. Un peu plus tard, Joëlle, qui avait tout entendu, lui dit :


 

  • « Alors, toi aussi, tu as largué ton mec ! »
  • « Pourquoi, moi aussi ? »
  • « Ben, Jade aussi a viré le sien. »
  • « Quand ? »
  • « Ça doit faire dans les deux semaines. »


Roxanne se garde bien de poser d’autres questions ; mais lorsqu’elle se retrouve avec Jade, elle lui demande innocemment des nouvelles d’Olivier, le petit copain. Sa sœur le traite d’un certain nombre de noms d’oiseaux avant d’expliquer qu’il avait demandé à un copain de les filmer et photographier, et dans le même temps il essayait de sauter Judith. Roxanne met un temps avant de réaliser que ce qu’Olivier voulait faire filmer, c’était lui et Jade en train de faire l’amour, et que s’il n’avait pas essayé de sauter Judith, sa sœur aurait accepté. Aussi lui fait-elle la leçon, lui expliquant que si elle ne veut pas que tout le lycée la voie faisant des galipettes et se retrouver un jour sur internet dans des sites pour adultes, elle aurait intérêt à éviter ce genre de plaisanteries. Jade, échaudée, l’admet volontiers. Pour tarir les recommandations de sa sœur, Jade change de sujet pour mettre Marc sur le tapis, visiblement au courant de la rupture. Le téléphone arabe fonctionne vite et bien dans la famille, pense Roxanne, Jonathan devant bien en être le seul membre non informé. Jade finaude, sent qu’il est remplacé. Après s’être fait un peu prier, Roxanne en convient et après lui avoir fait jurer le secret, elle raconte à sa sœur depuis sa première rencontre avec Bernard dans le métro jusqu’à la semaine écoulée et sa prise de conscience de son attachement pour lui. Elle est médusée. Ainsi, sa sœur est amoureuse d’un homme de 20 ans plus âgé qu’elle, et de surcroît l’ancien petit ami d’une cousine morte il y vingt ans justement alors qu’elle se battait pour le faire accepter par la famille ? Jade demande :


 

  • « Et vous avez couché ? »
  • « Tu es bien curieuse ! »
  • « Allez, tu peux me le dire, je ne dirai rien. »
  • « Oui. »
  • « Et c’était bon ? »
  • « Oui. »
  • « Meilleur qu’avec Marc ? »


L’arrivée de Jeanne et Roxanne se chamaillant dispense Roxanne de répondre et lui permet d’échapper à la curiosité de sa sœur.

 

Bienvenue dans la famille - Part 3

Par Decadent Laboratory - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 7 juin 2 07 /06 /Juin 07:35

----------

Bienvenue dans la famille

Ecrit par Bernard

----------


  • « Vous voulez ma photo ?!? », lance Roxanne, exaspérée.

Cela fait trop longtemps que cet individu, assis en face d’elle dans le métro, la fixait avec insistance. C’est une belle fille de 23 ans, aux cheveux noirs et aux yeux bleus. Elle est d’un caractère aimable, mais le regard de cet homme qui doit bien avoir vingt ans de plus qu’elle a fini par la faire bouillir. En l’entendant, il sursaute, a l’air un moment égaré avant de se reprendre :


  • « Je vous prie de m’excuser, mademoiselle, je ne voulais pas vous importuner. »

 

Il se penche sur son livre. Elle fait de même. Quand elle lève le nez, elle ne peut s’empêcher de le regarder. Il a la tête baissée ; d’un geste rapide, il essuie sa joue d’un revers de main. Il fouille dans ses poches en reniflant légèrement. De voir cet homme pleurer la laisse interdite. Elle prend son paquet de mouchoirs et le lui tend. Il en prend un en la remerciant, osant à peine la regarder. Il lui fait pitié. Elle lui dit :

 

  • « Je suis désolée pour tout à l’heure, je ne voulais pas vous blesser. »
  • « Non, non, c’est de ma faute. Je devais vous dévisager de manière inopportune. »
  • « C’est vrai que vous me regardiez comme une apparition. »

 

 

Le regard de son vis-à-vis se voile un peu plus.


 

  • « Vous … Vous ressemblez à quelqu’un que j’ai connu … Et qui est morte. »
  • « Je suis désolée. »
  • « Je vous en prie. Vous n’y êtes pour rien. Je me laisse aller à vous embêter avec mes vieux souvenirs. »
  • « Si vieux que ça ? »
  • « Oui ! Vingt ans dans un mois exactement. »
  • « Au moins, est-elle toujours vivante dans votre cœur. »

 

 

Il sourit :


 

  • « C’est quelque chose qu’elle aurait pu dire. »
  • « Comment s’appelait-elle ? Si je ne suis pas indiscrète. »
  • « Ariane … Mais son fil a été cassé et il ne guide plus mes pas. »

 


Il se lève, sourit à nouveau :


  • « Merci, mademoiselle, et bonne soirée. »


En descendant, l’homme se sent rasséréné. Aussi étrange que cela paraisse, cette rencontre ne l’a pas abattu, comme cela arrive si souvent quand il pense à Ariane.


Songeuse, du wagon, Roxanne regarde sur le quai la silhouette s’éloigner. Elle aimerait rencontrer quelqu’un qui l’aime comme cet homme aime encore son amour disparu. Elle se rend compte qu’avec son copain Marc, ça n’a rien à voir. Ils prennent du plaisir ensemble ; au lit, ça se passe plutôt bien, mais en dehors de ça … Contrairement à l’inconnu, cette rencontre la déprime plutôt.

 

Le soir, Marc l’accueille chez lui d’un rapide baiser, l’entraîne vers la chambre en la déshabillant. Il la caresse un peu, passe sur elle. Son sexe envahit celui de son amie et la lime, alternant allers-retours lents et rapides, puis il devient frénétique et se répand dans son puits d’amour avant de s’effondrer sur elle. Ce n’est pas la première fois qu’il la saute avant d’échanger trois mots. C’est vrai, cela faisait plusieurs jours qu’ils ne s’étaient pas vus, mais elle a quand même l’impression qu’il s’est servie d’elle comme d’une poupée gonflable. Il pourrait faire un peu attention à elle. Elle n’a pas eu de plaisir ; cela lui apparaît mécanique, sans chaleur. Après des préliminaires bâclés, monsieur tire son coup sans même s’apercevoir qu’elle est restée au bord du chemin. Très satisfait de lui-même, le voilà qui se lève et lui dit de se dépêcher de s’habiller ; ils doivent retrouver les copains pour préparer la prochaine soirée. Il lui arrive de ne pas être toujours très attentionné, mais aujourd’hui il s’est surpassé. Et voilà qu’il la houspille car elle ne va pas assez vite à son goût. Roxanne se rebiffe ; un mot en entraîne un autre et, in fine, elle part en claquant la porte.


Les jours suivants, elle a le moral dans les chaussettes. Mais aujourd’hui, dimanche, c’est le repas de famille mensuel. Une fois par mois, grand-mère réunit tous ses enfants, petits-enfants et maintenant même ses arrière-petits-enfants dans sa propriété des Yvelines ; c’est toujours très gai. Elle va retrouver cousins, cousines, oncles et tantes ; cela va lui changer les idées.


Le jour dit, ses parents l’emmènent avec ses jeunes frères et sœurs. Après le repas, l’oncle Lionel déclare qu’il a retrouvé de vieilles cassettes de caméscope et que ce serait amusant de les regarder. Les adultes acceptent avec enthousiasme ; les jeunes avec un peu moins. C’est quand même marrant de voir en bambin de cinq ans le cousin Patrick qui en a maintenant trente-cinq et les parents avec nombre d’années en moins. Chacun se remémore des anecdotes. Soudain, Roxanne se fige : sur l’écran, c’est elle ; mais ce n’est pas possible, le film date d’une vingtaine d’années. Il n’y a pas que sur elle que l’apparition fait de l’effet ; un ange passe. Seul son petit frère Jérémie, qui a cinq ans, s’écrie :


  • « C’est Roxanne, c’est Roxanne. »


Quelqu’un lance qu’elle est bien conservée pour son âge, et les adultes de se forcer à rire. Elle demande :


  • « Qui est-ce ? »
  • « C’est la fille de Paul et Virginie : Ariane. »


La scène change, et chacun de commenter les nouvelles images avec trop d’empressement. Roxanne, en entendant ce nom, est médusée. Elle s’approche de Patrick, l’attrape par la manche et l’entraîne dans la pièce voisine pour lui demander :


  • « Qu’est-elle devenue ? Je ne l’ai jamais vue. »
  • « Heureusement qu’oncle Paul et tante Virginie ne sont pas là : c’était leur fille aînée. C’est vrai que tu lui ressembles comme deux gouttes d’eau. Elle est morte il y a une vingtaine d’années. »


Tout correspond. Mais aux réactions pendant la projection et au ton de son cousin, point n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’un secret de famille se cache derrière tout ça. Elle presse son cousin de questions. Il était adolescent quand ça s’est passé, et elle une petite fille. Ariane avait rencontré un garçon ; ça avait été le coup de foudre réciproque. Elle l’avait présenté à ses parents, il était même venu ici. Mais on avait jugé qu’il n’était pas assez bien pour une Tanson-Leplantier. La famille avait tout fait pour les séparer, et elle avait bataillé pour le faire accepter. Cette sourde lutte avait duré des mois et ici, un dimanche, ça a été le clash. Les adultes étaient dans le salon, les enfants avaient été emmenés jouer dehors, dont elle, Roxanne. Lui, en bon ado, avait traîné dans le coin. Il n’avait pas eu beaucoup d’efforts à faire pour entendre, car tout le monde parlait fort. Tous faisaient pression pour qu’elle le quitte, sauf tante Antoinette qui la soutenait. À la fin, elle leur a crié qu’elle l’aimait, qu’elle allait le retrouver, qu’elle se fichait de tout ce qu’ils pouvaient dire et que de toute manière elle attendait un enfant de lui. Je te laisse imaginer le tollé … Elle est partie en larmes en claquant la porte, a pris sa voiture et s’est tuée à dix kilomètres d’ici.


 

  • « Comment s’appelait-il ? »
  • « Bernard. »
  • « Tu l’as connu ? »
  • « Je l’ai aperçu une ou deux fois. »
  • « Comment était-il ? »
  • « Grand, autour du mètre quatre-vingt-dix. Cheveux noirs, avec des lunettes, d’allure plutôt sportive. »

 


La description de l’homme du métro.


  • « La dernière fois que je l’ai vu, c’était au cimetière. Il se tenait en retrait, effondré. Toute la famille l’a ignoré, sauf tante Antoinette qui est allée le rejoindre. »


Roxanne raconte à son cousin la rencontre du métro. Il la regarde :


 

  • « Je comprends qu’en te voyant ça lui ait fait un choc. Tu lui ressembles étonnamment. »
  • « Te rappelles-tu son nom de famille ? »
  • « Non, mais peut-être tante Antoinette … »
  • « On ne la voit pas souvent. »
  • « Depuis cette histoire, il y a un froid entre elle et le reste de la famille. Mais si tu veux en savoir plus, c’est à elle qu’il faut demander. »

 


Le soir, Marc finit par l’appeler pour s’excuser et les choses finissent par s’arranger. Ils se reverront lundi soir. Roxanne, elle, téléphone à la tante Antoinette qui lui propose aussi de venir le lendemain soir. Elle n’hésite pas et décommande Marc qui prend la chose plutôt fraîchement. Tant pis, ça lui passera. La tante lui fait le même récit que Patrick, mais en plus détaillé et lui dit tout le bien qu’elle pensait de Bernard Melpa. Il n’avait pas de fortune, mais il était intelligent, travailleur, cultivé et avait de l’humour ; mais surtout, Ariane et lui s’adoraient, se comprenaient, étaient complices. Ça crevait les yeux qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Quand Ariane est morte, elle a craint qu’il ne fasse une bêtise. Avec ses parents, ils ont battu le rappel de tous ses amis pour qu’ils l’entourent. Il a fini par reprendre le dessus mais, jugeant préférable de ne pas continuer à le fréquenter, elle l’a perdu de vue.


Le mercredi, elle retrouve Marc. Ils vont au cinéma tous les deux, sans la bande de copains. Il profite d’être un peu à l’écart ; il a choisi l’endroit pour enlacer son amie. Il glisse sa main dans l’échancrure de son corsage, remonte le soutien-gorge et caresse le sein dégagé. Il fait rouler entre ses doigts le téton durci, le pince doucement. Ils s’embrassent. Hélas, des personnes viennent s’installer près d’eux, les obligeant à se montrer sages. Le film fini, ils regagnent le logement de Marc. Ils se déshabillent rapidement, la petite séance au cinéma les ayant chauffés tous deux. Le fond de culotte de Roxanne et les proportions avantageuses de son ami pouvant en témoigner. À peine sur le lit, ils se lancent dans un 69 fiévreux. Ils changent de position ; elle se met à quatre pattes et il la pénètre d’un seul coup et la baise mais, après un moment, il ne peut se retenir et se répand en elle. Elle a un petit gémissement de dépit. Il l’allonge et la caresse jusqu’à ce qu’elle aussi prenne son plaisir. Après avoir repris leurs esprits, fait une escale par la salle de bain, ils dînent. Roxanne raconte sa rencontre du métro et la suite. Mais l’histoire intéresse modérément Marc.


Elle ne sait pas pourquoi, mais elle se met à chercher des renseignements sur ce Bernard Melpa. Elle en trouve un, architecte des monuments historiques. En poussant ses recherches, elle déniche une photo prise pendant des journées d’études où il est intervenu. C’est bien l’homme qu’elle a croisé dans le métro. Elle ne va pas jusqu’à essayer de lui rendre visite ; elle n’ose pas.


Marc trouve que cette histoire obsède trop son amie. Elle en parle constamment, se demande quelle est sa vie ? S’il s’est marié ? S’il a des enfants ? Ça commence à l’agacer et il le fait savoir. Elle ne veut pas faire un drame de ce manque d’intérêt, mais cela la déçoit quelque peu. Comment ne peut-on pas être intéressé et touché par cette histoire d’amour ? D’accord, qu’Ariane ait été sa cousine ajoute peut-être à sa motivation, mais quand même …


Le destin vient à son aide. Un soir, dans le métro, elle l’aperçoit se tenant à la barre un peu plus loin. Sans réfléchir, elle sort de la rame à la station suivante pour remonter à son niveau et se retrouver à côté de lui comme par hasard. Il est plongé dans son livre et ne la remarque pas. Elle prend le sien et profite d’un arrêt un peu brusque pour le bousculer légèrement. Il lève les yeux ; elle sourit.


  • « Bonjour, monsieur. »


Il lui rend son sourire :


  • « Bonsoir, mademoiselle l’incarnation de mes souvenirs. »

 

Maintenant qu’elle se trouve face à lui, Roxanne ne sait plus que dire, quelle attitude adopter. Un silence s’installe, puis elle lance tout de go :


  • « Je m’appelle Roxanne ; Roxanne Tanson-Leplantier. Ariane était ma cousine. »


Les yeux de l’homme s’agrandissent ; son sourire s’efface, il blêmit jusqu’à la racine des cheveux. Elle ajoute précipitamment :


  • « Quand on s’est rencontré la dernière fois, je ne savais pas ; j’ai découvert l’histoire depuis. »


Elle le regarde, inquiète. Il est décomposé. Ce n’est pas possible, il va se trouver mal. La rame arrive à une station ; elle l’empoigne par le bras et l’entraîne sur le quai. Il ne résiste pas. Elle le pousse vers un siège où il se laisse tomber. Elle s’agenouille près de lui, prend sa main, ne trouvant qu’à répéter :


  • « Je suis désolée. Je ne voulais pas vous blesser. Je suis vraiment désolée. Est-ce que ça va ? Je suis désolée. Puis-je faire quelque chose pour vous ? »


Il se ressaisit :


  • « Pour commencer, levez-vous. À vous voir agenouillée devant moi, on croirait que je suis un saint ou un mourant ; ce qui, j’espère, n’est pas le cas. Au moins en ce qui concerne la seconde proposition. Quant à la première … »


Rassurée, elle lui lâche la main, se relève et lui propose :


 

  • « Je vous invite à venir prendre un petit quelque chose dans un café. »
  • « Je crois qu’un petit remontant ne me fera pas de mal. Je vous remercie, mademoiselle. Je m’appelle … »
  • « Bernard Melpa, je sais. Appelez-moi Roxanne. »
  • « Eh bien, allons-y, Roxanne ! Et moi, c’est Bernard. »

 


Ils sortent du métro et vont s’attabler dans un estaminet voisin. Avant même qu’il ne puisse ouvrir la bouche, elle lui raconte comment elle a découvert l’existence d’Ariane et son histoire. Il n’était pas au courant de la scène qui avait précédé l’accident. Cela lui donne un coup supplémentaire et une amertume accrue. Il s’abstient de justesse de vouer toute cette famille aux gémonies. Il se rappelle Patrick, mais surtout la tante Antoinette. La seule qui ait montré de la sympathie pour lui, qui les ait soutenus. Il demande de ses nouvelles. Elle lui explique que depuis cette époque, ses relations avec le reste de la famille sont restées plutôt fraîches. Dans la foulée, elle lui propose d’aller lui rendre visite, qu’elle serait contente de le revoir car elle a gardé un souvenir vivace de lui. L’idée ne l’enthousiasme que très modérément. Il essaie d’éluder poliment mais Roxanne, tout à son idée, ne perçoit pas les réticences de son vis-à-vis. Elle empoigne son téléphone et devant un Bernard médusé, arrange la rencontre pour le surlendemain samedi. Finalement, l’impulsivité de la jeune fille le fait sourire. Ariane aurait été capable de faire le même genre de chose.


Roxanne le fait parler de sa cousine. Elle est émerveillée et émue de la tendresse et de l’émotion avec lesquelles il l’évoque. À l’écouter, elle la sent vivante. Elle lui raconte ce qu’elle fait, ses études d’histoire et d’histoire de l’art, son projet de devenir conservatrice de musée, au désespoir de ses parents qui la voyaient entrer dans une école de commerce. Malgré son impulsivité, elle n’ose pas poser de questions sur la vie de son interlocuteur. Elle biaise :


  • « Mais je vous accapare, vous allez être en retard chez vous. »
  • « C’est vrai que Basté, quand je rentre tard, me fait des reproches véhéments. Elle aime les horaires réguliers, mais elle peut attendre. »


Roxanne est déçue de la désinvolture de Bernard :


  • « Vous ne lui téléphonez pas pour l’avertir ? »


Il rit. Elle ne voit rien de drôle.


  • « Le téléphone n’est pas son truc. Elle peut attendre pour manger. De toute manière, quelle que soit l’heure à laquelle je rentre, même à trois heures de l’après-midi, elle a toujours faim. »


Roxanne se demande ce qu’il raconte. Il s’en aperçoit et rit de plus belle.


  • « Petite précision … Basté est ma chatte. »


Roxanne rit aussi de sa méprise. Ils continuent de discuter. Entre un architecte des monuments historiques et une future conservatrice de musée, les sujets ne manquent pas. Bernard propose de lui faire rencontrer quelques personnes qui pourraient lui permettre d’accroître ses connaissances et son expérience par le biais de quelques stages ou même de vacations et d’ainsi étoffer son CV. Ils se séparent après avoir discuté plus de trois heures. Bernard n’est finalement pas mécontent de cette soirée, qui lui rappelle certains soirs de discussions avec Ariane, même si l’afflux de vieux souvenirs douloureux lui donne un coup de blues ; et il appréhende la rencontre avec la tante. Roxanne, quant à elle, est enchantée. Non seulement les relations de Bernard vont lui être des plus utiles, mais elle comprend pourquoi sa cousine a bataillé pour lui. Il est gentil, serviable, aime les animaux, est capable de parler pratiquement de tout, non seulement d’histoire, mais aussi de cuisine, de politique, de botanique … Sans être pédant et souvent avec humour. Et puis elle a glané quelques renseignements, même s’il s’est montré fort discret sur lui-même. La seule chose dont elle est à peu près sûre, c’est qu’il vit seul actuellement.


Le jour dit, c’est un peu en traînant les pieds que Bernard retrouve Roxanne pour se rendre chez la tante. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas de sympathie pour elle, la seule de la famille qui ait soutenu Ariane, mais ça fait déjà beaucoup de souvenirs douloureux qui ont été ranimés ces derniers temps. S’il se souvient bien, elle était veuve ; à l’époque, elle approchait des cinquante ans, elle doit donc maintenant avoir un peu moins de soixante-dix ans. La tante l’accueille à bras ouverts. Elle a gardé son franc parler et n’hésite pas à poser des questions directes. Après avoir un peu discuté de son métier, elle lui demande s’il s’est marié. Il répond que non ; ça a failli se faire, mais après deux ans de vie commune, sa boîte a proposé à Servane un poste en Californie. C’était une opportunité à ne pas rater, d’autant que ce ne devait être que pour six mois. Le mariage a été reporté à son retour, mais le provisoire a duré. Elle s’est mariée à un Américain, a eu un enfant, a divorcé et quitté les États-Unis pour le Canada. L’après-midi se passe à papoter. Même s’il a été plutôt agréable, même si la tante s’est abstenue de parler d’Ariane, Bernard n’est pas mécontent de quitter les lieux.


Roxanne part en même temps que lui ; il lui annonce qu’il a passé quelques coups de téléphone et qu’il lui a obtenu des entretiens et lui demande de passer à son bureau mardi pour qu’il lui donne des renseignements complémentaires et des papiers divers. Ce qu’elle fait. En sortant, elle est enchantée ; Bernard lui a dégoté des rendez-vous avec des conservateurs ou directeurs de musée, avec peut-être à la clef stages ou même postes rémunérés en vacations, de quoi faire verdir de jalousie quelques camarades de cours et, cerise sur le gâteau, Bernard lui a proposé de l’accompagner une semaine dans ses déplacements. Comme à cette période elle n’a pas de cours qu’elle ne puisse rattraper, elle accepte avec enthousiasme. Avant de faire cette proposition, il a hésité, se demandant si c’était bien raisonnable de se faire escorter une semaine durant par Roxanne, alors que la présence de la jeune fille fait remonter tant de souvenirs, heureux par certains côtés, mais si douloureux par d’autres.


Le soir, Roxanne retrouve Marc. Il se montre empressé ; ça la démange aussi. Ils se retrouvent rapidement au lit. Ils en sont aux préliminaires quand elle raconte sa visite et ses résultats. Ça lui tient à cœur, même si le moment n’est pas des mieux choisis. Marc, qui a d’autres choses en tête, répond évasivement avant de lâcher devant l’insistance de Roxanne :


  • « Au moins, ta ressemblance avec ta cousine servira à quelque chose. Tu as trouvé le bon filon ; tu as raison d’en profiter. »


En entendant ça, elle se renfrogne :


  • « Je ne cherche pas à profiter ! C’est lui qui propose, ça lui fait plaisir de m’aider ! »
  • « Tu fais tout pour le mettre dans ta poche ! Tu l’invites à boire un verre, et puis chez ta tante … »
  • « Je ne demandais rien en échange. C’était par sympathie. D’ailleurs, je ne suis pas sûre que l’emmener chez tante Antoinette ait été une bonne idée. Il était plutôt réticent. Il a dû venir plus pour me faire plaisir qu’autre chose. »


Marc rigole :


  • « Eh bien, pour qu’il veuille autant t’être agréable, tu as dû y mettre le paquet ! Tu lui as peut-être permis de retrouver avec toi des plaisirs qu’il avait avec sa chérie. À mon avis, elle ne devait pas être aussi douée que toi pour le sexe. »


Il pensait faire un bon mot et un compliment, mais il est tombé à côté. Roxanne réagit comme si un serpent l’avait mordue. Elle est outrée et lui fait savoir qu’elle n’est pas une pute qui se sert de son cul pour faire avancer ses affaires, et que Bernard n’avait jamais eu le moindre geste équivoque. Il essaie de calmer les choses et d’expliquer que c’était de l’humour maladroit, mais de l’humour ; mais elle est tellement remontée qu’elle l’entend à peine. Elle s’habille, il tente de la retenir, elle se dégage d’une secousse et déclare qu’il a tort de se compromettre avec une pouffiasse et elle le plante là, la verge encore dressée. Elle quitte les lieux, écumante :


  • « Ah, c’est comme ça ? Et bien il va voir, cet abruti ! »


oooOooo


On sonne à la porte de Bernard. Il va ouvrir. Avant qu’un mot ne soit échangé, la femme se suspend à son cou et l’embrasse. Le baiser dure. Un bruit de pas dans l’escalier les ramène à la réalité, il la fait entrer. Il glisse sa main sous la robe. S’il est surpris de ne pas trouver la culotte qui aurait dû s’y trouver, il n’en laisse rien paraître. Ses doigts entrent directement en contact avec le vif du sujet. Un vif du sujet dégoulinant, si dégoulinant qu’un slip aurait ressemblé à une vieille serpillère. Bien sûr, dans d’aussi bonnes dispositions, elle a pour réaction d’ouvrir un peu plus les cuisses. Elle gémit doucement quand brusquement elle se dégage et retire, ou plutôt arrache, ses vêtements. Opération fort brève puisqu’elle ne porte qu’un imperméable et une robe.


Elle s’agenouille, sort le sexe de son hôte, déjà dans de bonnes dispositions, se passe la langue sur les lèvres et l’engloutit. Après lui avoir donné fière allure, elle s’arrête pour regarder son œuvre. Il en profite pour la faire se lever, finir de se dévêtir et l’entraîner vers la chambre. Elle se dirige vers le lit ; il l’arrête et se met à tourner autour d’elle, lui effleurant la joue, le cou, les fesses, les reins, le ventre, explorant le petit buisson ardent. Il s’arrête derrière elle et lui ordonne de mettre ses mains sur la tête. Il glisse les siennes sous ses bras et les dirige vers ses seins, deux magnifiques globes de la taille d’un melon aux aréoles foncées. Il les cajole, les soupèse, les fait tressauter un moment avant de refermer ses doigts dessus, saisissant les pointes, les pinçant, les étirant, les tordant. Ainsi traitées, elles gonflent et durcissent. Les gémissements de leur propriétaire mêlent douleur et plaisir, mais surtout ce dernier. Il la pousse à quatre pattes sur le lit et, dans le mouvement, saisit ses hanches et se plante dans sa féminité. Elle émet un long feulement, remplacé par un halètement de plus en plus rapide. Elle étouffe un cri en prenant son pied. Bernard continue plusieurs minutes sur sa lancée avant de sortir de l’accueillant fourreau. Elle se retourne pour le prendre dans sa bouche et le pomper en s’accompagnant de la main. Elle s’active, devant se ménager de temps à autre une pause pour détendre sa mâchoire. Il la repousse doucement et suggère d’aller grignoter pour se remettre de leurs émotions. Elle acquiesce, se lève et se dirige vers la cuisine. Le popotin passant à portée, il ponctue son passage d’une tape percutante.


Il prépare une solide omelette au jambon, qu’accompagnera une salade Ils mangent de bon appétit et parlent peu. Après le fromage, elle se lève et va chercher deux yaourts. Elle en lâche un qui s’écrase au sol. Elle s’empare d’une lavette et répare les dégâts :


 

  • « Je suis désolée. Je suis très maladroite. »
  • « C’est surtout que tu penses à autre chose que ce que tu fais. »
  • « Pas du tout. »
  • « Que si ! Il va falloir te remettre les idées en place. »


En souriant, elle répond :


  • « Et comment comptes-tu t’y prendre ? »


Il la saisit par le poignet et l’attire :


  • « Tu dois bien t’en douter … »
  • « Oh ! »


Il la fait basculer sur ses genoux. Elle se débat mollement.


  • « Tiens-toi tranquille ! Quand on fait des bêtises, il faut en payer le prix. »


Il la maintient solidement et commence à fesser fermement les fesses offertes. Les claques sonores se succèdent, chacune ponctuée d’un petit cri de la victime qui agite faiblement les jambes. Son postérieur commence par rosir, puis rougir. Bernard s’arrête alors :


  • « Je crois que ça suffit comme ça. Tu feras plus attention la prochaine fois. Enfin, peut-être. »


Elle se relève et pose une main précautionneuse sur l’endroit qui la chauffe, enfin sur l’un des endroits qui la chauffent et renifle en gardant les yeux baissés.


  • « Je suis désolée, je suis incorrigible. »
  • « Allez, c’est fini. Ce n’est pas grave ; tu n’es pas une méchante fille. Viens, je vais te consoler. »


Il lui passe la main entre les cuisses. L’endroit est, si cela est possible, encore plus inondé que tout à l’heure. Il opère longuement, titillant le bouton, caressant les lèvres, enfonçant un, deux ou trois doigts. Elle s’appuie sur la table et se cambre en écartant les jambes, faisant ressortir son cul rougi. Bernard se redresse, enfonce son manche à la place de ses doigts et la ramone consciencieusement. Elle gémit doucement d’abord, puis de plus en plus fort. De petits cris viennent ensuite ponctuer chaque coup de boutoir. Elle ondule à leur rythme et va à leur devant. Pouliche et cavalier vont ainsi un bon quart d’heure, alternant pas, trop et poussant même quelques galops. Durant un de ceux-ci, la cavale se désunit ; ses mouvements deviennent désordonnés et elle lâche un long cri sourd. Bernard se maintient en selle. Après une dernière ruade, elle s’apaise, ses jambes flageolent. Il prend une allure moins soutenue pour permettre à sa monture de repartir en douceur. Malgré sa lassitude sous les coups d’aiguillon, elle reprend la course. Ses mouvements se synchronisent avec ceux de son écuyer. La fatigue est oubliée ; la chevauchée reprend de plus belle. La haquenée hennit à tout vent son contentement d’être montée. La nouvelle reprise dure bien au moins aussi longtemps que la précédente avant de se transformer en rodéo. Elle agite sa croupe en tous sens. Bernard ne se laisse pas désarçonner. Après un dernier coup de reins accompagné d’un cri à peine étouffé, la monture s’effondre, haletante. Le jockey se rend à l’évidence qu’elle n’ira pas plus loin. Il se retire doucement. Privée de ce point d’appui, les jambes de la jument fléchissent. Il l’aide à se redresser et l’entraîne, chancelante, vers la salle de bain. Rafraîchis, ils vont s’allonger sur le lit. Elle se pelotonne contre lui :


 

  • « On devrait vivre ensemble. »
  • « Servane ! On en a déjà parlé plusieurs fois. Tu sais que ton travail peut t’appeler hors de Paris à tout moment. »
  • « Oui, mais maintenant il y a Thomas. »
  • « Depuis sa naissance, tu as quitté la Californie pour Montréal avant que l’on ne te fasse revenir à Paris. »
  • « Mais il grandit et … »
  • « Je doute que ce soit un facteur déterminant pour ton travail. Et je ne me sentirais pas à l’aise. »


Elle se serre un peu plus contre lui, ronronnant presque comme une chatte :


 

  • « Tu viens de montrer que tu es plutôt à l’aise avec moi. »
  • « C’est avec Thomas que je me sentirais gêné. Je ne veux pas être quelqu’un qui passe dans sa vie en attendant ta prochaine mission au Diable Vauvert ; et, comme tu dis, il grandit. Il a cinq ans maintenant. Tu sais qu’au plus fort de l’action, tu es … Heu … Vocalement démonstrative et en t’entendant, s’il ne dort pas très profondément, il se réveille et s’inquiète de t’entendre crier. Heureusement, jusqu’à présent il t’appelle en venant généralement, ce qui nous laisse un peu de temps pour reprendre contenance. Mais rappelle-toi à plusieurs reprises ça a été plus que tangent. Il y a eu la fois où, dans la cuisine, j’étais assis sur une chaise et tu étais venue t’empaler sur moi. Heureusement que tu avais gardé ta robe, tu as juste eu le temps de la rabattre. Il n’a pas pu voir ce qui se passait en-dessous, mais tu as dû le rassurer et le câliner avec ma queue plantée dans le cul, sans pourvoir te lever, sans quoi il aurait demandé pourquoi le monsieur il avait le zizi à l’air. Déjà qu’il s’est étonné de te voir assise sur le monsieur … Et la fois où l’on se livrait au petit jeu de la fessée. Là aussi, dieu merci, tu avais ta jupe. J’ai juste eu le temps de la rabaisser et de te remettre sur pied. Je vois très bien ton bout de chou demander : « Qu’est-ce qu’elle a fait comme bêtise, maman, pour mériter pan-pan cucul ? ». Et, coup de chance, nous étions de l’autre côté de la table. La nappe a caché que tu avais ton slip aux genoux. D’ailleurs là, chapeau ! Tu as réussi à le retirer avec grâce et discrétion pour le raccompagner dans sa chambre. Et … »
  • « Arrête ! Je sais. Je te promets que je ferais plus attention. »
  • « Tu me l’as déjà promis. Tu te retiens, une fois, deux fois et la troisième fois tu vocalises et je ne parle pas des fessées. »

 

Il rit.

 

 

  • « Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? »
  • « J’imagine la tête de tes collègues s’ils voyaient la redoutée directrice se faire fesser cul nu comme une gamine mal élevée. »
  • « Je préfère ne pas imaginer. Je crois que ça ferait le sujet de conversation à la boîte pendant des mois. », répond-elle en pouffant à son tour. « De toute manière, mes fesses ne regardent que moi … Et toi. », ajoute-t-elle en l’embrassant, avant de porter ses lèvres plus bas.


Bernard retrouve rapidement toute sa raideur. Satisfaite du résultat obtenu, Servane l’enjambe et met bien au fond de son intimité le pieu dressé. Elle monte et descend le long de cette colonne de chair. Il commente :


  • « Tu as récupéré, à ce que je vois. »
  • « Si on ne vit pas ensemble, il faut que j’en profite quand on se voit. »


Elle soutient un bon rythme. Même quand il se saisit de ses seins pour leur faire subir le même traitement qu’en début de soirée, elle continue, donnant simplement un peu plus de la voix. Bernard donne de larges impulsions à son bassin, le soulevant presque du lit, allant au-devant des mouvements de sa partenaire. La cadence devient de plus en plus rapide. Elle tente de réprimer un cri et se laisse aller en avant pour embrasser Bernard qui continue à la pilonner jusqu’à ce qu’il lâche au plus profond de sa grotte sa liqueur. Elle bascule sur le côté tout en continuant à l’embrasser. Comme elle se redresse pour reprendre son souffle, son regard tombe sur le réveil. En voyant l’heure, elle s’arrache à regret aux bras de son amant :


  • « Mon dieu, il est déjà cette heure-là ? Il faut que je rentre vite pour libérer la baby-sitter avant le dernier métro. »


Elle se lève précipitamment et va directement récupérer ses affaires abandonnées dans l’entrée. Il l’accompagne, lui suggérant de prendre le temps de se nettoyer un peu. Elle répond qu’elle n’a pas le temps et que de toute manière elle garde ainsi un peu plus longtemps un souvenir de lui. Elle met à peine plus de temps à s’habiller qu’elle en avait mis à se dévêtir. Sur un dernier baiser et un « à dimanche » elle s’éclipse. À peine arrivée au métro, le foutre et son propre jus, plus abondants qu’elle ne le pensait, commencent à sourdre hors de sa chatte. Elle trouve un couloir tranquille et cherche vainement un mouchoir ; ça commence à lui dégouliner le long des cuisses. Elle pense un moment s’essuyer avec sa robe, mais même sans tenir compte de son prix, elle l’aime beaucoup et ne voudrait pas la tacher irrémédiablement. C’est donc avec sa main qu’elle retire le surplus. Mais maintenant, ce sont ses doigts qui sont englués et elle n’a rien non plus pour les essuyer. Sans hésiter, elle les lèche. Elle renouvelle l’opération plusieurs fois quand une voix derrière elle la fait sursauter :


  • « Alors, la meuf, on se fait un petit extra ? Est-ce que c’est bon ? Tu ne veux pas que je t’aide ? »


Elle s’enfuit, poursuivie par la voix :


  • « Reviens ! Tu ne sais pas ce que tu perds. »


Elle pousse un soupir de soulagement quand elle voit que l’individu, un beur d’une vingtaine d’années, ne la suit pas.

 

Bienvenue dans la famille - Part 2

Par Decadent Laboratory - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

COMPTEUR

 

636

Visites uniques

3 766

Pages vues

 

GAINS

12 € 24

MENU

Le poids des mots, le choc des photos, l'impact des vidéos !

Pour faire encore plus simple, du sexe, encore du sexe, toujours du sexe et ce sous presque toutes ses formes.

----------

Notre journal... Celui d'un couple qui aime le sexe et qui l'assume pour une vie épanouie faite de plaisirs et de complicité sans faille.

Journal-d-un-couple-libertin-copie-1.jpg

----------

Un rubrique faite pour celles et ceux qui pensent que jouer (modestement) avec les mots peut être aussi excitant, voir plus, qu'une suite de photos ou de vidéos.

Recits-copie-1.jpg

----------

Pas vraiment besoin de description pour ce qui suit. Des séries de photos d'amatrices tout simplement.

Photos-copie-1.jpg

----------

De nombreuses vidéos dans de nombreuses catégories qui ne manqueront pas de provoquer une hausse du chiffre d'affaire de Kleenex. Elles ont toutes été choisies par nos soins et visionnées en couple.

Videos-copie-1.jpg

----------

Comme son nom l'indique c'est un petit règlement de compte personnel. Enfin, pour être franche c'est surtoit moi (Roxanne) qui tenait à ce que cette rubrique soit présente. Eh ouais, même si je ne suis pas la principale concernée (quoique j'ai bien mangé quand même), j'ai la rancune plus que tenace.

Petit-reglement-de-compte-entre-ami-e-s-copie-1.jpg

----------

ERRATUM

Petite précision qui a son importance concerant la rubrique "Petit règlement de compte entre ami(e)s"... Pour ne pas qu'il y ait de malencontreuses coïncidences, les prénoms des protagonistes ont été changés. Par exemple, le compagnon de la protagoniste principale suce nommée (oui je sais ça ne s'écrit pas comme ça mais ça me fait rire), ou pour être plus précise le "plouc", ne se prénomme pas Laurent et n'habite pas Chaussy dans le Val d'Oise. En tous cas selon les informations fournies par la CAF.


A moins que... Noooooon !!! Des gens si honnêtes et si vertueux que ça ce n'est pas possible ! J'ai vraiment l'esprit mal tourné ! Après, par souci de clarification, si cela pose problème, on peut toujours aller leur demander de procéder à une vérification des pièces justufucatives fournies ? Non ?  

Ce point éclaircie, je vous souhaite une bonne lecture... "Amicalement", Roxanne ou chérie coquine.

Nous

Couple libertin de région parisienne, vous aurez vite compris que le sexe tient une place primordiale dans notre vie. Pour le reste nos adorons le rock, les Harley, les voyages et plein d'autres choses dont vous vous foutez royalement. Non ? Bandes de menteurs !

 

Détenteurs d'un compte couple certifié sur Netéchangisme, voici notre annonce :

 

Le libertinage et ses plaisirs n'ont de sens que lorsqu'ils sont vécus au sein d'un couple à la complicité sans faille ... Roxanne (29 ans) et Franck (42 ans), notre indéfectible amour ne nous empêche aucunement d'être des épicuriens convaincus et des adeptes assidus des plaisirs de la chair ... Le feeling, la complicité et la séduction tiennent une place importante dans notre recherche qui s'oriente vers des couples à la partie féminine bisexuelle ou vers des femmes elles aussi tentées ou pratiquant les plaisirs saphiques ... Nous ne ferons pas une liste des pratiques que nous acceptons ou nous refusons, mais n'hésitez à nous contacter afin d'en savoir plus. Cela sera peut-être le début d'une belle amitié et plus si affinité.

 

Si elle vous intéresse et vous correspond, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante :

decadent.laboratory@outlook.com

 

Dans le cas contraire, on vous souhaite une bonne visite et surtout : NE SOYEZ PAS SAGES !!!

 

Roxanne & Franck

Recherche

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>
 
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés