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La descente aux enfers
Ecrit par Roxanne
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Aussi, je fus presque déçue d’atteindre les quatre heures du matin sans avoir eu un autre homme cherchant ma compagnie. Certes, le dimanche était un jour calme où la clientèle était presque exclusivement composée d’habitués ainsi que me l’avait expliqué Jeanne. Il n’empêche que je restais un brin frustrée de ne pas avoir eu le loisir de poursuivre mon apprentissage. Fort heureusement, la compagnie de Jeanne m’avait permis de trouver les heures moins longues, mais aussi d’en apprendre davantage sur mon nouveau travail. Lorsque tous les clients furent partis, elle procéda au rituel de la distribution des enveloppes contenant les pourboires. Ce système permettait aux filles de ne jamais avoir d’argent sur elles et en même temps, empêchait toute transmission directe du client à l’hôtesse. Chose qui n’était pas pour me déplaire. Une fois la distribution terminée, Annabelle, dont la stratégie vestimentaire avait semble-t-il fonctionné, me raccompagna jusqu’à ma chambre afin de récupérer ses affaires tout en me bombardant de questions.
Je n’avais pas l’habitude de raconter aux copines mes frasques sexuelles. Pourtant, je mourais d’envie de me confier à quelqu’un. Aussi, je lui racontai en détail les moments que j’avais vécus avec Valmont.
Elle éclata de rire.
Je restai un instant interdite et une inquiétude m’envahit soudain. J’allais protester lorsqu’elle ajouta :
Son visage s’assombrit à l’évocation de ces souvenirs visiblement douloureux. Je ne répondis pas, mais mon regard du paraître suffisamment interrogateur pour qu’elle continue.
Je restai un moment silencieuse en me demandant ce que j’aurais fait si je ne l’avais pas rencontrée. Serais-je tombée aussi bas ? Aurais-je eu le courage de relever la pente ou bien aurais-je sombré corps et âme ? J’espérais bien ne jamais le savoir. Pour autant, y avait-il une si grande différence entre le trottoir et le bar à hôtesses ? Si ce n’est sur la forme, tout au moins sur le fond. Je m’apprêtais à lui faire part de mes interrogations mais, sans en avoir conscience, elle répondit à mes questions lorsqu’elle poursuivit :
Le sourire qu’elle affichait acheva de me convaincre qu’il y avait pire comme situation. Moi-même, je n’avais pas été à plaindre pour ma première soirée.
Elle haussa les épaules, puis elle se leva et commença à ramasser ses affaires.
Annabelle me fit un petit signe de la main avant de sortir de ma chambre, me laissant là avec pas mal de questions et une excitation toujours vive. Après avoir pris une bonne douche réparatrice, je m’apprêtais à me mettre au lit lorsqu’on frappa à ma porte. J’allai ouvrir, mais ne trouvai personne. J’étais en train de refermer lorsqu’un objet posé sur le sol attira mon attention. Et pour cause, il s’agissait d’un gode accompagné d’un petit mot :
Un petit cadeau pour ta bonne conscience !
PS : Il est propre !!!
Annabelle.
Je ne pus réprimer un éclat de rire ! Cette fille était décidément complètement déjantée ! Sitôt la porte refermée, j’examinai l’objet de plus près. C’était une imitation en latex souple d’un pénis de bonne taille, assez détaillé et couvert de nervures en relief. Je n’avais jamais utilisé de gode. Non par principe ou par gêne, mais simplement que l’envie avait toujours été moins forte que la volonté d’entrer dans un sex-shop afin d’en acheter un. Je posai l’objet sur ma table de nuit, me glissai dans les draps et éteignis la lumière.
Quelques minutes après, les images de ma soirée avec Valmont vinrent défiler dans ma tête. Sa main entre mes cuisses, ma main sur sa queue et l’excitation mutuelle que nous avaient procurée ces gestes intimes. Déjà, ma main se promenait sur ma poitrine, caressant, massant légèrement un sein, puis l’autre. Une humidité naissante entre mes cuisses s’accroissait avec l’arrivée de mes doigts. L’état d’excitation dans lequel je me trouvais au bar revint plus fort encore. Mes doigts pénétrèrent mon vagin comme dans du beurre, écartant au passage mes lèvres trempées et ma vulve ouverte. Je pris alors le gode sur la table de nuit et l’appliquai à l’entrée de mon con. J’appuyai, sans succès, jusqu’à ce qu’une pression un peu plus forte que les précédentes ne le fasse pénétrer dans mon ventre. Un gémissement s’échappa de mes lèvres. Je le fis ressortir, un peu, avant de le faire entrer à nouveau, un peu plus loin. J’étais dans un état second. Les images de Valmont et moi en train de nous caresser obsédaient mon esprit. La bite factice allait et venait dans mon vagin tandis que des mains imaginaires me touchaient de toutes parts. Et alors que mon souffle s’accélérait, je me surpris à regretter de ne pas avoir connu cela plus tôt. Quelques instants plus tard, je retirai le gode de mon sexe et le portai à ma bouche. J’adorais le goût de mon désir. Je m’en repaissais jusqu’à plus soif à chacun de mes ébats solitaires. Mes lèvres, ma langue, ma bouche entière était imprégnée de mon nectar alors que je suçais ce sexe anonyme et sous mes ordres. Je le fis redescendre ensuite vers ma chatte folle de désir et la pénétrais cette fois sans aucun ménagement. Les va-et-vient se firent ensuite de plus en plus rapides, et malgré mes lèvres fermées pour étouffer chaque cri, un râle de jouissance plus fort que les autres perça le silence de la nuit.
Je restai quelques secondes immobile, le gode planté entre mes cuisses et mes muscles se détendirent peu à peu. Je me forçai à ne penser à rien pour ne pas entraver mon plaisir de l’instant. Je refoulai tous ces sentiments de culpabilité, de regrets ou de honte au plus profond de moi. J’y parvins sans mal et n’en fus même pas surprise. J’avais changé. Je n’étais plus qu’une simple étudiante. J’étais Roxanne, une jeune fille voulant devenir une femme épanouie.
Le lendemain matin, je me réveillai peu avant midi. J’allais devoir prendre l’habitude de mes nouveaux horaires et apprendre à vivre légèrement à l’envers des autres. Même si pour l’instant, les « autres » n’étaient que mes nouvelles collègues de travail qui avaient les mêmes horaires que moi. Alors que je venais tout juste de finir de m’habiller, Annabelle vint me rendre visite avec un sourire jusqu’aux oreilles, et un emploi du temps chargé !
Elle avisa le cadeau qu’elle m’avait offert sur la table de nuit. J’en avais même oublié de le ranger !
Après tout, ce n’était pas une mauvaise idée. Après les jours que je venais de vivre, une activité « normale » ne pouvait me faire que du bien.
Annabelle m’invita dans un excellent restaurant à deux pas du bar. Une adresse à retenir. Pendant le repas, j’en sus un peu plus sur elle, et elle sur moi. Ainsi j’appris qu’elle n’avait jamais connu son père et qu’elle avait quitté le domicile de sa mère à tous justes 18 ans. La liberté apparente de la vie d’étudiante lui avait donné des ailes, et bien que sa mère n’habitât pas très loin, elle choisit de louer un petit studio afin de jouir d’un peu plus d’indépendance. Avec au final les conséquences que l’on sait. À mon tour, je lui confiai ma solitude avec l’éloignement de mes parents, et ce fossé qui s’était creusé progressivement entre eux et moi.
Nous restâmes silencieuses quelques minutes durant, le temps de déguster un excellent filet de cabillaud. Puis Annabelle me raconta plus en détail les aventures qu’elle avait eues avec les clients du bar. En l’écoutant, j’eus la confirmation qu’elle faisait ça autant pour l’argent que pour le plaisir que cela lui procurait. Peut-être même surtout pour le plaisir …
J’éclatai de rire.
La métaphore lui vint immédiatement à l’esprit :
Nous rîmes toutes les deux de plus belle en nous amusant de la comparaison. Puis Annabelle régla l’addition et nous quittâmes le restaurant repues de bonne chair et de joie de vivre. Nous commençâmes notre périple par un magasin de fringues dans lequel ma nouvelle amie avait ses habitudes. Les rayons offraient un grand choix de robes de grande qualité mais toutes au-dessus de mon budget. Après moult essayages, Annabelle jeta son dévolu sur une robe rouge suffisamment courte et décolletée pour mettre ses atouts en valeur. Elle insista pour que je l’essaye et je dus reconnaître qu’elle m’allait à ravir. Après avoir complété ses achats par un bustier en dentelle, une deuxième robe et un pantalon en stretch ultra-moulant, nous poursuivîmes nos investigations dans un magasin de chaussures avant une pause-café bien méritée. Puis ce fut au tour d’un magasin de lingerie de nous soumettre à la tentation de ses articles allant du plus sage au plus affriolant. Articles qui revêtaient pour nous une importance considérable compte tenu de notre « métier » … Vu mon manque de moyens, j’avais pris l’habitude de faire mes achats en période de soldes. Aussi fus-je désagréablement surprise des nombres parfois à trois chiffres qui ornaient les étiquettes. Pourtant, après de longues recherches, je parvins à trouver un ensemble slip brésilien soutien-gorge ainsi qu’un string en satin noir transparent de toute beauté. Annabelle ayant également trouvé son bonheur, nous nous dirigeâmes vers les cabines d’essayage dans le fond du magasin. À peine avais-je fini de passer mon string en satin qu’elle passa la tête dans ma cabine.
Je m’exécutai, avant de lui faire face de nouveau.
Je ne sus pas trop quoi répondre, me voyant mal ouvrir mon intimité à une fille.
Elle portait un boxer rouge en fine dentelle qui laissait à nu le bas des fesses, assorti à un soutien-gorge du même ton.
Sans prendre la peine de retourner dans sa cabine, elle retira les sous-vêtements qu’elle venait d’essayer. J’avais déjà remarqué qu’elle n’avait aucun scrupule à se déshabiller devant une fille, devant un garçon non plus certainement à priori d’ailleurs, mais j’éprouvais toujours une certaine gêne à faire de même.
Sans montrer mon trouble, je retirai mon string et enfilai le slip brésilien blanc qui avait retenu mon attention, ainsi que le soutien-gorge qui allait avec. Annabelle approuva d’un signe de tête. Une fois nos essayages terminés, nous réglâmes nos achats et reprîmes le chemin de nos appartements. Sur le trajet, nous dissertâmes avec entrain de la tenue que nous allions adopter le lendemain soir et je pus constater une nouvelle fois qu’Anna n’avait décidément peur de rien. À peine arrivée devant ma porte, elle me prévint :
J’étais effarée ! J’étais sûre qu’elle avait oublié et mon trouble n’en fut que plus grand. Elle avait déjà disparu dans les escaliers quand je m’apprêtai à protester. Cinq minutes plus tard, Annabelle débarqua dans ma chambre avec divers ustensiles sous le bras, dont un système épilatoire à la cire chaude qui me fit déjà mal rien qu’à le voir.
Je restai silencieuse. Mais ma moue dubitative l’incita à poursuivre son plaidoyer.
D’un air peu décidé, je m’avançai donc vers le lit et commençai à me dévêtir tandis qu’Annabelle mettait la cire à chauffer dans l’appareil.
Bon gré mal gré, je m’exécutai. La cire avait fini de chauffer et Annabelle commença à l’apposer à l’aide de la spatule sur mon léger duvet brun qui avait commencé à repousser. La sensation de brûlure légère me fit me crisper davantage qu’à l’accoutumée car je savais qu’elle précédait immanquablement le douloureux moment de l’arrachage. Et je pus affirmer l’instant d’après que c’était bien pire que sur toute autre partie du corps ! Annabelle tira la bande d’un geste rapide et un cri de douleur troubla le calme de la chambre.
Gênée comme jamais je ne l’avais été, j’obéis à sa demande, bien consciente que mes joues d’habitude à peine roses avaient dû virer pivoines. Annabelle n’y prêta aucune attention et entreprit de recouvrir mon entrejambe de mousse à raser. Peu habituée à ce genre de contact apposé par autrui, inutile de dire que je trouvai la sensation pour le moins étrange. Ce fut pire encore lorsque je sentis le contact froid de la lame de rasoir manipulée par quelqu’un d’autre que moi aux abords de mes lèvres. Au bout de quelques instants, je finis par m’y habituer et me détendis quelque peu, malgré l’incongruité de la situation. Par bonheur, Anna semblait avoir l’habitude de la chose et elle travailla avec application en prenant garde à ne pas me blesser. Au fur et à mesure, je pouvais sentir ses doigts toucher cette partie intime de mon corps et cela me troubla. À tel point que je commençai à ressentir une pointe d’excitation fort malvenue en ces circonstances et que je tentai de réfréner. Peine perdue. Je savais que mes lèvres étaient en train de s’humidifier et je ne pouvais rien faire pour l’empêcher. Instinctivement, je refermai quelque peu mes cuisses.
Elle ponctua sa remarque d’un clin d’œil et poursuivit son ouvrage. Je sentis à nouveau des flammes me brûler les joues et me jurai que la prochaine fois, je me débrouillerais toute seule !
Je ne relevai pas la remarque et me couchai sur le ventre, Annabelle se chargeant de m’écarter les cuisses et les fesses. Puis elle déposa de la mousse tout autour de mon anus et je pus à nouveau sentir le froid de la lame de rasoir glisser sur ma peau.
La question me coupa le souffle !
Je demeurai silencieuse plusieurs minutes alors qu’elle terminait le rasage. Annabelle était décidément imprévisible. J’étais même surprise que nous soyons arrivées à être amies tant nous étions différentes. Peut-être que l’on se complétait, finalement.
Tandis que la baignoire se remplissait, je contemplais dans la glace la nudité de mon intimité. Ma petite fente, avant cachée par un fin duvet renaissant, s’exposait à présent à nouveau au grand jour. Je ne trouvais pas cela choquant, ni même vulgaire. Une fois mes ablutions terminées, je sortis de la salle d’eau et je vis la robe rouge d’Annabelle qui était restée sur le lit. Elle l’avait oubliée en partant tout à l’heure, cette étourdie ! Mais en m’approchant pour la ranger dans un sac, je distinguai un petit mot glissé sous un pli :
Bienvenue parmi nous. Ton amie, Annabelle.
Des larmes d’émotion me montèrent aux yeux. Voilà donc pourquoi elle avait tenu à ce que je l’essaye. Attendrie par ce geste, je pris la robe et allai la ranger soigneusement dans mon placard avec l’envie de l’étrenner prochainement. Une fois rhabillée, je décidai d’aller me promener un moment. Je ne travaillais pas ce soir, le cadeau d’Annabelle m’avait mise d’excellente humeur et j’avais tout le temps de me baguenauder dans mon nouveau quartier. Au bout de quelques pas, je passai devant des cabines téléphoniques. L’idée d’appeler Valérie me travaillait depuis un moment. C’était ma meilleure amie et elle me manquait de plus en plus. J’avais repoussé le moment de lui donner de mes nouvelles le plus possible tant je craignais sa réaction après mon départ en catastrophe de la fac. Mais je me dis que plus j’attendais et plus ce serait difficile. Je pris donc mon courage à deux mains et me saisis de mon portable.
Au fond de moi, j’avais espéré qu’elle soit encore en cours et ainsi tomber sur son répondeur. Mais elle décrocha dès la première sonnerie.
Elle raccrocha. J’aurais pu la rappeler pour lui dire de ne pas venir mais je savais par ailleurs que ce serait inutile tant elle n’en faisait qu’à sa tête. Et puis je devais avouer que j’avais très envie de revoir mon amie. Je pris donc la direction du lieu du rendez-vous et dix minutes plus tard, j’étais assise à une table, un café devant moi. J’étais impatiente et anxieuse. Impatiente de serrer à nouveau dans mes bras celle qui avait toujours tout fait pour m’aider. Anxieuse car j’ignorais la façon dont elle allait réagir après la façon dont j’étais partie de l’école, mais aussi quand je lui apprendrais le type de reconversion que j’avais choisie. Évidemment, je pouvais lui mentir, mais mes récentes expériences m’avaient appris que c’était reculer pour mieux sauter et qu’elle le découvrirait d’une façon ou d’une autre. Restait à savoir comment j’allais pouvoir lui annoncer ça. Trente-cinq minutes après mon appel, Valérie poussa la porte du café. Alors qu’elle se dirigeait vers moi, je me levai pour l’accueillir. Sans un regard pour les gens qui nous entouraient, sans la moindre gêne quant à l’endroit où nous nous trouvions, elle me prit dans ses bras.
On se rassit et je redemandai deux cafés. Une fois servies, je commençai à lui raconter par le menu les heures qui avaient suivi notre dernière entrevue. Les larmes, la honte, le désespoir.
Je poursuivis en lui narrant mes vaines recherches d’emploi, puis lorsque j’en arrivai à ma rencontre avec Annabelle, je sentis mon estomac se nouer.
Elle laissa glisser sa tête entre ses mains jusqu’à heurter la table avec son front.
Sa dernière remarque me peina énormément et elle s’en aperçut. Elle savait mieux que quiconque ce que m’avaient coûté mes aventures avec les clients de l’IRTS.
Nous restâmes silencieuses quelques instants, puis d’un ton radouci et les larmes aux yeux je poursuivis :
Je ne pus réprimer un sanglot et Valérie prit mes mains dans les siennes.
Nous nous figeâmes quelques minutes ainsi. Silencieuses et les mains jointes. Puis nous prîmes soudain conscience de l’endroit où nous nous trouvions et des regards intrigués et curieux des autres clients. Nous réglâmes alors nos consommations et sortîmes dans la nuit qui commençait à poindre. Bras dessus, bras dessous, nous marchâmes de longues minutes sans parler, profitant simplement de la présence de l’autre sous la lumière des réverbères et les regards intrigués des passants aux idées reçues.
Pour toute réponse, Valérie me serra contre elle un peu plus fort et, une demi-heure plus tard, nous étions attablées dans le meilleur restaurant chinois de la ville. Le Kun Yang était un resto chic, aux prix pas forcément abordables mais aux plats délicats et copieux. Je savais que Valérie faisait des folies en m’invitant ici. J’en fus tout d’abord gênée mais je finis par me dire que mes pourboires aidant, je pourrais prochainement lui rendre la pareille. Nous passâmes devant le mur d’eau qui ornait la première salle et la serveuse nous installa à l’une des tables du fond avant de nous présenter les menus. Nous demeurâmes silencieuses pendant que nous choisissions nos plats mais sitôt la commande passée, Valérie procéda alors à un interrogatoire en règle que je ne pouvais éluder.
Je lui racontai alors ma rencontre avec Jeanne en insistant sur les choses que nous n’étions pas obligées de faire.
De nouveau, je baissai les yeux, désolée des réactions de ma meilleure amie. Elle s’en aperçut et s’excusa de nouveau.
Au fil des secondes, la peine avait fait place à la colère et j’étais à présent hors de moi face aux attaques répétées de Valérie. Et cette fois-ci, ce fut elle qui baissa les yeux devant mon emportement. Nous restâmes ensuite de longues minutes sans mot dire. Même le serveur nous apportant le vin ne troubla pas notre silence. Il faut dire que Valérie et moi ne nous disputions pratiquement jamais. Et quand il nous arrivait d’être en désaccord, c’était généralement pour des broutilles dont nous finissions par rire l’instant d’après. Là, c’était différent.
Ses yeux s’embuèrent à mesure qu’elle parlait. D’une voix voilée de chagrin, elle continua.
Elle s’interrompit brusquement et prit ma main. Puis elle se leva et partit en direction des toilettes. Lorsque je la rejoignis, elle pleurait la tête penchée au-dessus des lavabos. Aussitôt, je la pris dans mes bras et la serrai tendrement. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu à consoler mon amie. Ces derniers temps, Valérie avait passé le plus clair de son temps à sécher mes larmes. Aujourd’hui, c’était elle qui pleurait sur mon épaule. Et c’était à cause de moi.
Comme pour appuyer mes propos, je resserrai mon étreinte un peu plus encore. Et alors que nous étions toutes deux enlacées devant les lavabos, une femme d’un certain âge entra et nous lança aussitôt un regard où se mêlèrent tour à tour surprise, incompréhension et dédain. À peine eut-elle disparu dans les toilettes aussi vite que ses jambes le lui permettaient que Valérie et moi éclatâmes de rire avant de retourner nous asseoir à notre table. Le malentendu de la vieille dame sur nos mœurs ayant eu le mérite de nous détendre, nous reprîmes le fil de notre repas dans une atmosphère bien plus légère. Surtout, nous évitâmes soigneusement les sujets qui fâchent et Valérie me raconta les derniers potins de la fac.
A suivre : La descente aux enfers - Part 5
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Le poids des mots, le choc des photos, l'impact des vidéos !
Pour faire encore plus simple, du sexe, encore du sexe, toujours du sexe et ce sous presque toutes ses formes.
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Notre journal... Celui d'un couple qui aime le sexe et qui l'assume pour une vie épanouie faite de plaisirs et de complicité sans faille.
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Un rubrique faite pour celles et ceux qui pensent que jouer (modestement) avec les mots peut être aussi excitant, voir plus, qu'une suite de photos ou de vidéos.
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Pas vraiment besoin de description pour ce qui suit. Des séries de photos d'amatrices tout simplement.
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De nombreuses vidéos dans de nombreuses catégories qui ne manqueront pas de provoquer une hausse du chiffre d'affaire de Kleenex. Elles ont toutes été choisies par nos soins et visionnées en couple.
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Comme son nom l'indique c'est un petit règlement de compte personnel. Enfin, pour être franche c'est surtoit moi (Roxanne) qui tenait à ce que cette rubrique soit présente. Eh ouais, même si je ne suis pas la principale concernée (quoique j'ai bien mangé quand même), j'ai la rancune plus que tenace.
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ERRATUM
Petite précision qui a son importance concerant la rubrique "Petit règlement de compte entre ami(e)s"... Pour ne pas qu'il y ait de malencontreuses coïncidences, les prénoms des protagonistes ont été changés. Par exemple, le compagnon de la protagoniste principale suce nommée (oui je sais ça ne s'écrit pas comme ça mais ça me fait rire), ou pour être plus précise le "plouc", ne se prénomme pas Laurent et n'habite pas Chaussy dans le Val d'Oise. En tous cas selon les informations fournies par la CAF.
A moins que... Noooooon !!! Des gens si honnêtes et si vertueux que ça ce n'est pas possible ! J'ai vraiment l'esprit mal tourné ! Après, par souci de clarification, si cela pose problème, on peut toujours aller leur demander de procéder à une vérification des pièces justufucatives fournies ? Non ?
Ce point éclaircie, je vous souhaite une bonne lecture... "Amicalement", Roxanne ou chérie coquine.
Couple libertin de région parisienne, vous aurez vite compris que le sexe tient une place primordiale dans notre vie. Pour le reste nos adorons le rock, les Harley, les voyages et plein d'autres choses dont vous vous foutez royalement. Non ? Bandes de menteurs !
Détenteurs d'un compte couple certifié sur Netéchangisme, voici notre annonce :
Le libertinage et ses plaisirs n'ont de sens que lorsqu'ils sont vécus au sein d'un couple à la complicité sans faille ... Roxanne (29 ans) et Franck (42 ans), notre indéfectible amour ne nous empêche aucunement d'être des épicuriens convaincus et des adeptes assidus des plaisirs de la chair ... Le feeling, la complicité et la séduction tiennent une place importante dans notre recherche qui s'oriente vers des couples à la partie féminine bisexuelle ou vers des femmes elles aussi tentées ou pratiquant les plaisirs saphiques ... Nous ne ferons pas une liste des pratiques que nous acceptons ou nous refusons, mais n'hésitez à nous contacter afin d'en savoir plus. Cela sera peut-être le début d'une belle amitié et plus si affinité.
Si elle vous intéresse et vous correspond, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante :
decadent.laboratory@outlook.com
Dans le cas contraire, on vous souhaite une bonne visite et surtout : NE SOYEZ PAS SAGES !!!
Roxanne & Franck
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