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La descente aux enfers
Ecrit par Roxanne
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La colère, le chagrin, la honte … Autant de mauvais conseillers qui vous conduisent systématiquement sur la mauvaise route et vous font faire les mauvais choix. Autant de sentiments qui, ajoutés les uns aux autres, vous conduisent inexorablement vers le désespoir, dernier purgatoire avant les abîmes de la dignité humaine. C’était là mon état d’esprit en ce dimanche maussade d’octobre alors que je m’escrimais à ranger mes affaires dans la chambre de bonne gracieusement mise à disposition par mon nouvel employeur. Je repensais également aux évènements qui m’avaient conduite ici, depuis mon départ précipité de la fac, début de ma fuite en avant. J’étais restée près de quatre heures assise sur ce quai, à pleurer toutes les larmes de mon corps, puis j’étais rentrée dans mon studio et avais fermé la porte à double tour.
Le téléphone avait sonné. Plusieurs fois. Mais jamais je ne répondis. On sonna, frappa à la porte. Jamais je ne vins ouvrir. Je restais seule deux jours entiers durant lesquels je consultais les annonces d’emploi entre deux crises de larmes. Malheureusement, trouver un travail se révéla beaucoup plus difficile que je ne l’aurais cru et les portes se refermèrent une à une devant moi. Aussi, le soir du deuxième jour après le drame, j’avais perdu tout espoir lorsque l’on frappa à nouveau. Comme les fois précédentes, je fis la sourde oreille, mais au bout de quelques minutes, un morceau de papier apparut sous le seuil. À ma grande surprise, je découvris que ce n’était pas une ultime tentative de Valérie pour me parler, mais une certaine Annabelle :
Tu ne me connais pas, mais sache que j’ai vécu les mêmes choses que toi et je sais ce que tu ressens. Il faut que je te parle.
Annabelle.
Intriguée, je relus le morceau de papier plusieurs fois et malgré la crainte d’être à nouveau la victime d’une plaisanterie des trois fossoyeurs de ma vie d’étudiante, ma curiosité prit le dessus et je finis par ouvrir la porte. La jeune fille que je découvris derrière m’était effectivement inconnue. Les cheveux longs et bouclés, elle était châtain avec quelques mèches plus claires. Elle faisait à peu près ma taille. Ses yeux bleu-vert éclairaient un visage blanc aux traits fins. Elle ne souriait pas. Tout juste ses yeux s’éclairèrent-ils lorsqu’elle me demanda si elle pouvait entrer. Sitôt les présentations d’usages effectuées, je l’invitai à prendre place sur le canapé tout en lui proposant de boire un café. J’ignorais pourquoi, mais elle m’inspirait confiance. Un moment durant, on n’entendit rien d’autre que le choc des cuillères contre la porcelaine des tasses. Après quoi elle but une gorgée et reposa la tasse sur la table. Puis elle rompit le silence :
Mes yeux déjà rougis s’embuèrent à nouveau à l’évocation de ce qui s’était passé et comme je ne répondais pas, elle poursuivit :
Elle me raconta son histoire. Pas si différente de la mienne. Des fins de mois difficiles, les huissiers, le grand saut avant une noyade orchestrée par un client qui en voulait plus et avait fini par balancer sa photo et son téléphone sur tous les forums d’étudiants du net. Au final, elle avait dû se résoudre à abandonner les cours.
Elle s’interrompit un moment et son regard qui ne m’avait pas quittée glissa vers le sol.
Ma première réaction fut la déception. Je m’attendais à une solution miracle. Un moyen d’en finir définitivement avec ces comportements de débauche. Au lieu de ça, on venait me conseiller de travailler dans un bar à hôtesses avec tous les sous-entendus liés à leur réputation. Elle dut s’apercevoir de mon trouble, car elle poursuivit :
Je restai un moment pensive, à peser le pour et le contre. Certes, après ce que j’avais fait, ce n’était pas quelques attouchements qui auraient dû m’inquiéter, mais j’avais cependant quelques scrupules à faire mes premiers pas dans un monde de la nuit qui m’effrayait. Et m’attirait à la fois … Elle dut deviner mes réticences, car elle tenta de me rassurer du mieux qu’elle put :
Sur quoi elle sortit un morceau de papier sur lequel elle griffonna les renseignements qu’elle venait d’énoncer. Après quoi elle finit son café et s’apprêta pour partir.
Je fis « oui » de la tête puis refermai la porte. Les larmes avaient quitté mes yeux, mais ma tête était désormais remplie d’interrogations. Entre autres, serais-je capable d’assumer ce travail après ce qu’il m’était arrivé ? Rien n’était moins sûr. D’un autre côté, je n’étais pas certaine d’avoir le choix. Après avoir passé la nuit à réfléchir, je décidai d’appeler Annabelle afin qu’elle organise une entrevue avec la patronne du club, ce qu’elle s’empressa de faire et l’après-midi même, je marchais en direction du bar/pub « Le 1830 ». Je m’arrêtai aux abords afin de découvrir son environnement. Dans une petite ruelle, sa devanture côtoyait celle d’un club de jazz, un bon point, mais faisait face à celle d’un sex-shop. En cette fin d’après-midi, l’enseigne n’était pas encore éclairée et les portes closes sur une façade vert sombre rappelaient davantage un quartier fantôme qu’un lieu de débauche grouillant d’activité. Seul détail permettant de deviner que l’établissement était bel et bien ouvert ; une faible lumière entourant une sonnette juste à côté de la porte. Après quelques instants d’hésitations, j’appuyai enfin dessus et une femme d’une cinquantaine d’années m’ouvrit la porte. Si je l’avais croisée dans la rue, je me serais sûrement dit que c’était une vielle bourgeoise de soixante piges désireuse d’en paraître vingt à grand renfort de peinture et de crèmes en tous genres ; comment pouvait-on encore parler de maquillage ? Mais au vu des circonstances, je pouvais affirmer que j’avais devant moi la brillante caricature de la parfaite mère maquerelle !
Je lui rendis son salut et la suivi le long d’un étroit couloir qui déboucha bientôt sur le bar proprement dit. Une pièce pas très grande décorée entièrement de velours rouge à laquelle de grands miroirs essayaient de donner un peu de profondeur. Sur la gauche, un comptoir de bois et de faux marbre s’avançait sur un bon quart de la pièce. Devant lui, de hauts sièges à l’assise tapissée de la même manière que les murs étaient méticuleusement alignés et donnaient à l’ensemble un caractère résolument kitch. Dans le prolongement de la pièce, je pouvais distinguer une série de box séparés par des cloisons aérées, équipés chacun d’un divan et d’une table basse.
Le grognement métallique du percolateur retentit, puis elle déposa mon café sur le comptoir. L’instant d’après, elle entra dans le vif du sujet.
Elle fit une courte pause afin de me jauger du regard. J’opinai timidement du chef, puis elle reprit de plus belle :
Elle me regarda de nouveau afin de s’assurer que le message était bien compris. À nouveau, je fis oui de la tête en m’interrogeant toutefois sur ce que je devais réellement comprendre. Me conseillait-elle d’accéder aux demandes des bons clients, sous-entendu je ne suis au courant de rien, afin de ne pas les perdre ? Je ne voulais pas déjà froisser la bonne dame, mais la précision avait son importance. Le problème étant que je ne savais pas trop comment formuler ma question.
Le sourire conciliant qui suivit me rassura. Et puis Annabelle m’avait bien dit qu’elle n’avait jamais couché avec un client du bar.
Elle ponctua sa dernière remarque d’un clin d’œil qui soulignait tout autant l’avantage ainsi octroyé aux filles que la satisfaction pour elle d’échapper aux trois quarts des charges salariales.
Tout en buvant une gorgée de café, je réfléchis rapidement à la réponse qu’elle semblait attendre. Difficile de peser le pour et le contre sous le regard insistant de la matrone. Je finis néanmoins par me dire que j’étais dans un établissement déclaré, ayant pignon sur rue, et que je pourrais toujours partir si je le voulais. Et puis Je devais me rendre à l’évidence … Les circonstances actuelles ne me laissaient guère le choix.
Elle sortit une feuille d’une pochette et me la tendit. C’était un document contractuel qui reprenait les points qu’elle m’avait expliqués. À l’exception bien entendu des règles non écrites telles que celle dont j’avais déjà deviné la teneur. Aussi, après avoir parcouru le document, je pris une grande inspiration et y apposai ma signature. Mon premier contrat en CDI ! Même si ce n’est pas un de ceux que j’avais rêvé de signer …
Alors que l’après-midi touchait à sa fin et que je finissais de ranger mes affaires dans les placards du studio, je me rendis compte que je n’avais plus pensé à Valérie depuis des jours. Je ne l’avais pas revue depuis mon départ précipité de l’amphi et n’avais pas répondu à ses appels. Je me demandais ce qu’elle penserait si elle savait dans quel endroit je m’apprêtais à travailler dans quelques heures. À vrai dire, je préférais ne pas le savoir. Je me rendis compte aussi qu’elle me manquait. Elle était l’amie qui me donnait des conseils que je ne suivais pas, l’amie qui recollait mes pots cassés même si, cette fois, elle n’avait pas pu. Je ne lui en avais pas laissé le temps.
Vers vingt heures trente, je descendis au club afin de prendre mon premier repas avec les autres filles. J’appréhendais ce moment depuis plusieurs heures déjà tant la confiance me manquait. Je me les étais imaginées toutes très belles, grandes, sans le moindre kilo en trop. Je m’étais vue au milieu d’elles, moi la petite débutante débarquant avec ses complexes et pour toute arme une innocence déjà bien mise à mal. Lorsque j’entrai dans le club, quatre filles étaient accoudées au bar. Mon arrivée les fit se retourner et elles jetèrent sur moi un regard mi-interrogatif, mi-inquisiteur. Par bonheur, j’entendis au loin une voix qui m’était familière.
Annabelle vint m’accueillir à grands pas et me présenta aux quatre filles du comptoir avec une emphase et une sincérité qui m’auraient fait plaisir si je n’avais pas été affreusement gênée.
Elles me saluèrent tour à tour d’un air poli pour certaines, d’un air jovial pour d’autres. Je leur rendis leur salut en les détaillants plus avant. Céline était une jolie brunette dont les yeux presque turquoise devaient causer bien des ravages. Son style classique contrastait avec celui de Stéphanie dont l’accoutrement et la coupe de cheveux façon garçon manqué ne devait pas plaire à tout le monde. En revanche, Sandra justifiait totalement son statut de fille du mois et les pourboires qui allaient avec. Mignonne sans être jolie, attirante sans être belle, elle dégageait un « sex appeal » auquel peu d’hommes devaient résister. Quant à Estelle, unique blonde de la petite troupe, les traits fins de son visage compensaient largement ses quelques rondeurs.
Nous remerciâmes poliment notre hôte avant de prendre place autour de la table. Pendant le repas, je dus répondre aux questions diverses de mes nouvelles collègues. D’où je venais, comment j’étais arrivée ici etc … Annabelle n’hésita pas à voler à mon secours lorsque les questions me mettaient dans l’embarras et je lui en fus reconnaissante. Après le repas, nous remontâmes dans nos appartements respectifs afin de nous changer et Annabelle anticipa ma demande :
Quelques minutes plus tard, elle farfouillait déjà dans mes placards en me renseignant sur les effets divers de telle ou telle tenue.
Elle ponctua sa dernière remarque d’un clin d’œil et d’un grand éclat de rire qui me firent penser qu’elle faisait ça tout autant pour l’argent que pour le plaisir que cela pouvait parfois lui procurer.
Alors que je restais plantée là avec mes habits dans les mains, Annabelle entreprit de se déshabiller devant moi, sans la moindre gêne, jusqu’à être entièrement nue. Elle passa alors une robe blanche quasi transparente qui, après qu’elle ait tiré dessus à plusieurs reprises, parvint enfin à masquer son minou épilé. Elle remarqua mon air mi gêné, mi-interrogatif :
Je restai un moment silencieuse en me demandant où serait ma limite. Puis je commençai enfin à me changer à mon tour. Une fois maquillées, nous descendîmes alors prendre notre poste au bar. À peine entrée, je remarquai que l’ambiance avait changé. La lumière s’était tamisée, le silence feutré avait fait place à une musique techno, par bonheur à un volume raisonnable, et les filles habillées sur leur trente-et-un ne se parlaient plus, se contentant de siroter un verre de jus de fruits ou de fumer une cigarette, le regard régulièrement tourné vers l’entrée.
À mon tour, je pris place sur l’un des tabourets restants et me contentai d’attendre. Quelques minutes après l’ouverture, un premier homme fit son entrée. D’une quarantaine d’années, remarquablement habillé, il se dirigea avec élégance vers le comptoir et sans même un regard pour les autres filles, prit place aux côtés de Céline. Ils se dirent bonjour tels deux amis qui se rencontrent au détour d’une rue et je compris qu’il s’agissait d’un habitué. Ils échangèrent quelques mots puis, très vite, se rendirent dans l’une des pièces aménagées.
Les minutes passèrent et je fus confrontée à un problème auquel je n’avais pas pensé, l’impatience ! À tel point que je finis par me demander s’il ne valait mieux pas que le prochain client jette son dévolu sur moi plutôt que de me condamner à rester assise sur une chaise des heures durant. Une demi-heure plus tard, un autre homme entra et se dirigea tout droit vers le bar où la patronne l’accueillit avec un grand sourire. Encore un bon client, très certainement. Sitôt les salutations d’usages terminées, Jeanne lui murmura quelques mots à l’oreille. Sans la moindre discrétion, il tourna aussitôt la tête vers moi et je sus dès lors que mon travail venait de commencer.
Il s’avança dans ma direction avec l’assurance que lui conférait son âge, et certainement sa condition. Une quarantaine probablement déjà bien écornée malgré des cheveux à peine grisonnants, une élégance naturelle renforcée par des habits taillés sur mesure, il semblait sorti tout droit du bureau de direction d’une grande entreprise.
Je serrai la main qu’il me tendit tout en pestant contre ma timidité maladive. Le pire étant que je ne savais absolument pas quoi lui raconter.
Un métier … Il avait dit ça comme on demande à quelqu’un s’il a déjà travaillé comme vendeur ou plombier.
Cela faisait court comme réponse, mais que pouvais-je bien rajouter ? Ma vie n’avait aucun intérêt pour lui et nous le savions tous les deux. J’aurais pourtant voulu paraître un peu moins cloche. Même pour mon premier client. La tension qui m’habitait ne lui fut d’ailleurs pas invisible.
Il montra du regard les alcôves qui se trouvaient derrière moi. Si sa question était censée me mettre à l’aise, c’était raté. Je pris une grande inspiration et essayai d’être le plus naturel possible.
Jeanne opina du chef en souriant. Il prit alors ma main et m’entraîna dans l’un des petits espaces intimes où se déroulaient les échanges plus rapprochés. En passant, j’aperçus Céline et son client qui semblaient s’être engagés dans un échange de caresses sans aucune retenue. Nous nous assîmes sur le canapé de velours rouge. Tandis que je restais droite, les genoux joints, Valmont adopta une position nettement plus décontractée. Le genou remonté jusque sur l’assise, le bras reposant sur le dossier derrière ma nuque, il était entièrement tourné vers moi.
Je lui racontai un bref aperçu de mon cursus en restant aussi vague que possible, et en essayant de me détendre. Et tandis que Jeanne déposait une bouteille de champagne et deux coupes sur la table, il laissa reposer son bras non plus sur le dossier du divan, mais sur mes épaules.
Nous bûmes une gorgée du précieux breuvage mais, alors que je gardai mon verre à la main, Valmont reposa le sien et mit sa main sur ma cuisse. Il partit alors dans un long monologue dans lequel il pestait contre la difficulté de sa fonction, le stress qu’elle engendrait, des horaires impossibles qui avaient ruiné sa vie de famille etc … J’appris qu’il était cadre supérieur dans un important établissement financier spécialisé dans l’investissement. Gestionnaire grands comptes et qu’il avait sous sa responsabilité les fortunes des plus grands industriels de la région.
Il se tut un instant et sa main commença à se promener sur ma cuisse, naviguant entre le genou et un point de plus en plus haut. Je sentais le glissement du tissu de ma jupe entre sa main et ma peau. C’était presque agréable. Je bus une autre gorgée de champagne et reposai mon verre. Sans être totalement détendue, je commençais cependant à me relâcher quelque peu. Valmont sembla s’en apercevoir et comme encouragé par cette première victoire sur mes intimes défenses, il engagea sa main entre mes jambes qui s’étaient très légèrement entrouvertes. Profitant de l’aubaine, il remonta jusqu’à mon sexe et, par-dessus ma jupe, je sentis ses doigts s’activer contre mon body. Je sentis également que je commençais à mouiller et je savais que cette excitation soudaine n’était pas due au champagne. J’étais confortablement installée dans un divan aux côtés d’un homme respectable et séduisant qui ne m’avait pas encore tendu le moindre billet et qui n’avait rien exigé. Finalement, c’était comme un jeu dont je pouvais fixer les règles à loisir, sans craindre un quelconque jugement ni bafouer une autre morale que celle, toute malléable, qui habitait mon esprit.
Je sentis sa main tout à l’heure sagement posée sur mon épaule descendre peu à peu jusqu’à flirter avec le haut de mon body. Ses doigts délicats jouèrent un moment sur les formes rebondies avant que la main toute entière ne se referme sur un sein, puis l’autre. Je jetai un coup d’œil en haut de son pantalon de flanelle grise. Un renflement qu’il n’essayait point de cacher était en train de naître. Il devina la direction de mon regard.
Après quelques instants d’hésitation, j’obéis et la posai sur cette bosse qui continuait d’enfler. Je sentis son pénis durcir un peu plus sous les tissus de ses habits. Alors que mon excitation ne cessait de croître, je m’obligeai à me calmer. Je m’efforçais de réprimer cette envie grandissante de déboutonner ma jupe et de dégrafer mon body afin que ses doigts pénètrent jusqu’au plus profond de mon intimité. Ce fut inutile. Il se chargea de défaire un, puis deux, puis trois boutons de ma jupe afin d’y glisser sa main. Le contact de sa peau contre la mienne provoqua en moi une véritable décharge électrique et mon excitation grandit encore un peu plus. Longtemps, il caressa l’intérieur de mes cuisses sans s’aventurer plus avant. Puis, progressivement, il remonta lentement jusqu’à rencontrer le tissu protégeant mon abricot que je savais trempé. C’est alors que je me rendis compte que j’étais en train de masturber son sexe. Et malgré la double épaisseur de son pantalon et de son slip, je pouvais sentir chaque détail de son anatomie.
Aux traits de son visage, aux contractions de sa verge, je pouvais deviner toutes les sensations que lui procuraient mes caresses. Tout comme il devinait à mon body devenu poisseux, l’excitation dans laquelle je me trouvais. Allait-il faire sauter les pressions qui agrafaient encore le dernier rempart entre lui et moi ? Je ne le voulais pas et l’espérais pourtant de tout mon corps tant ce jeu du chat et de la souris me plaisait. Il continua à masser mon sexe à travers tissu, devinant certainement les contours de mes lèvres qui ne demandaient qu’à s’ouvrir. Il joua un instant avec le rebord de mon vêtement protecteur, sans réelle volonté de le détacher, mais avec la ferme intention d’y revenir, pour mieux jouer avec mon désir et mes nerfs.
Lors de la troisième tentative, je sentis les pressions céder et le tissu se détendre soudainement. Et pour la première fois depuis longtemps, d’autres doigts que les miens touchèrent les lèvres humides de ma chatte. C’est alors que je sentis sa verge se raidir brusquement, puis se perdre dans d’infinies contractions qui libérèrent dans son slip un flot de plaisir trop longtemps contenu. Une éternité durant, ni lui ni moi ne fîmes le moindre geste, comme si le temps venait de s’arrêter brusquement, tétanisant nos esprits et nos corps en les enfermant dans un seul et même instant. Puis il retira ses mains sans vraiment savoir où les mettre et me regarda d’un air qui me stupéfia et me ravit à la fois. Sa prestance et son assurance s’étaient enfuies, il était gêné. Il n’avait pas le regard compatissant de l’amant rassasié, ni celui empreint de gratitude du client satisfait. Il était simplement gêné. Sans plus savoir quoi faire pour se donner une quelconque contenance, il baissa les yeux.
Je lui souris gentiment. J’allais lui dire que ce n’était rien, mais il se leva aussitôt et partit en direction des toilettes. Chose que je pouvais d’autant mieux comprendre que j’avais moi-même bien besoin de balayer ce flot d’excitation qui m’avait envahi. Il revint cinq bonnes minutes plus tard avec la démarche de quelqu’un qui tente de se donner une posture.
Je lui souris en le regardant dans les yeux. Je me sentais désormais totalement à l’aise avec Valmont et je ne pus m’empêcher de lui avouer mon trouble.
Il ponctua son toast d’un clin d’œil que je lui rendis et nos verres s’entrechoquèrent. Lorsqu’il dut partir, je le raccompagnai jusqu’au bar. Après m’avoir salué, il régla le champagne et laissa à Jeanne un billet de cent euros. Dès qu’il fut parti, celle-ci vint à ma rencontre.
Je la remerciai et m’assis au comptoir. Un sentiment étrange m’envahit alors. Tout en étant quelque peu désorientée par rapport à toutes ces choses nouvelles que je vivais, je me sentais bien et presque en confiance. Un miracle si je considérais mon état de ces derniers jours. Non seulement j’avais trouvé un toit où l’on m’avait accueilli les bras ouverts et un travail qui en était bien un mais, en plus, réussi à prendre du plaisir à passer un moment très agréable avec un homme d’excellente compagnie qui, contrairement aux imbéciles de la fac, m’avait traitée en être humain. Je réalisai malgré tout qu’une analyse un peu plus brutale des faits aurait pu dresser un tableau moins idyllique. Cet homme avait payé pour pouvoir passer un moment avec moi. Et d’autres auraient sûrement moins de classe ou de tact. Qu’importe ! Les instants que je vivais me comblaient et j’étais bien décidée à en connaitre d’autres.
Une question me trottait cependant dans la tête :
Elle parut tout d’abord surprise par ma question qui tombait, il fallait l’avouer, comme un cheveu sur la soupe. Puis elle reprit son sourire rassurant.
Je lui souris et bus une gorgée de café. Aussi curieux que cela puisse paraître, cette femme qui se trouvait pourtant être une tenancière de bar à hôtesses que je ne connaissais que depuis quelques heures m’inspirait confiance. Je venais de vivre des moments très intimes avec un inconnu et elle avait tout fait pour que cela se passe bien. Résultat, au lieu d’attendre la fin de soirée avec impatience et angoisse, je guettais sereinement l’arrivée de mon prochain client en espérant simplement qu’il serait aussi courtois que le premier.
A suivre : La descente aux enfers - Part 4
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Le poids des mots, le choc des photos, l'impact des vidéos !
Pour faire encore plus simple, du sexe, encore du sexe, toujours du sexe et ce sous presque toutes ses formes.
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Notre journal... Celui d'un couple qui aime le sexe et qui l'assume pour une vie épanouie faite de plaisirs et de complicité sans faille.
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Un rubrique faite pour celles et ceux qui pensent que jouer (modestement) avec les mots peut être aussi excitant, voir plus, qu'une suite de photos ou de vidéos.
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Pas vraiment besoin de description pour ce qui suit. Des séries de photos d'amatrices tout simplement.
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De nombreuses vidéos dans de nombreuses catégories qui ne manqueront pas de provoquer une hausse du chiffre d'affaire de Kleenex. Elles ont toutes été choisies par nos soins et visionnées en couple.
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Comme son nom l'indique c'est un petit règlement de compte personnel. Enfin, pour être franche c'est surtoit moi (Roxanne) qui tenait à ce que cette rubrique soit présente. Eh ouais, même si je ne suis pas la principale concernée (quoique j'ai bien mangé quand même), j'ai la rancune plus que tenace.
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ERRATUM
Petite précision qui a son importance concerant la rubrique "Petit règlement de compte entre ami(e)s"... Pour ne pas qu'il y ait de malencontreuses coïncidences, les prénoms des protagonistes ont été changés. Par exemple, le compagnon de la protagoniste principale suce nommée (oui je sais ça ne s'écrit pas comme ça mais ça me fait rire), ou pour être plus précise le "plouc", ne se prénomme pas Laurent et n'habite pas Chaussy dans le Val d'Oise. En tous cas selon les informations fournies par la CAF.
A moins que... Noooooon !!! Des gens si honnêtes et si vertueux que ça ce n'est pas possible ! J'ai vraiment l'esprit mal tourné ! Après, par souci de clarification, si cela pose problème, on peut toujours aller leur demander de procéder à une vérification des pièces justufucatives fournies ? Non ?
Ce point éclaircie, je vous souhaite une bonne lecture... "Amicalement", Roxanne ou chérie coquine.
Couple libertin de région parisienne, vous aurez vite compris que le sexe tient une place primordiale dans notre vie. Pour le reste nos adorons le rock, les Harley, les voyages et plein d'autres choses dont vous vous foutez royalement. Non ? Bandes de menteurs !
Détenteurs d'un compte couple certifié sur Netéchangisme, voici notre annonce :
Le libertinage et ses plaisirs n'ont de sens que lorsqu'ils sont vécus au sein d'un couple à la complicité sans faille ... Roxanne (29 ans) et Franck (42 ans), notre indéfectible amour ne nous empêche aucunement d'être des épicuriens convaincus et des adeptes assidus des plaisirs de la chair ... Le feeling, la complicité et la séduction tiennent une place importante dans notre recherche qui s'oriente vers des couples à la partie féminine bisexuelle ou vers des femmes elles aussi tentées ou pratiquant les plaisirs saphiques ... Nous ne ferons pas une liste des pratiques que nous acceptons ou nous refusons, mais n'hésitez à nous contacter afin d'en savoir plus. Cela sera peut-être le début d'une belle amitié et plus si affinité.
Si elle vous intéresse et vous correspond, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante :
decadent.laboratory@outlook.com
Dans le cas contraire, on vous souhaite une bonne visite et surtout : NE SOYEZ PAS SAGES !!!
Roxanne & Franck
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