DECADENT LABORATORY
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Bienvenue dans la famille
Ecrit par Bernard
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- « Tout arrive. Je suis donc parti le lendemain pour retourner à ma routine. Six mois plus tard, je devais prendre la parole lors d’un séminaire. Pour m’y rendre, j’ai pris le train un soir et suis arrivé dans la nuit à destination. Une des organisatrices m’attendait à la gare et m’a conduit à l’hôtel où elle m’avait réservé une chambre. J’ai eu un moment de flottement en m’apercevant que c’était l’Hôtel. Il était minuit, et je ne pouvais pas demander à changer d’établissement. Et que pouvais-je dire pour justifier cette demande ? Je me voyais mal expliquer à mon accompagnatrice que j’étais désolé, mais que je ne pouvais rester car j’avais déjà baisé la patronne et une des femmes de chambre. J’ai donc pris la clef que m’a donnée mon accompagnatrice et ai gagné directement ma chambre. Le lendemain, je décidai d’éviter la salle à manger et d’aller prendre le petit déjeuner ailleurs en évitant l’accueil. Mais bien sûr, je suis tombé sur la patronne qui a rougi en me voyant. Nous avons eu quelques phrases embarrassées avant de causer plus librement. Je résume. Pendant que je les sautais toutes les deux, son mari regagnait ce qu’il avait perdu, et même largement plus. Depuis, il avait juré, et tenu parole, que jamais il ne rejouerait. Entre eux, le beau fixe était revenu, au point qu’elle était enceinte de quatre mois de leur premier enfant. Quant à Mathilde, elle avait cessé sa thérapie et tout se passait pour le mieux avec le garçon qu’elle fréquentait. Un mariage était programmé. Du coup, j’ai pris mon petit déjeuner sur place et Mathilde m’a servi sans manifester quoi que ce soit. »
- « Le séjour a été moins torride … »
- « Oui, moitié moins car le soir dès mon retour, la susdite Mathilde s’est coulée dans ma chambre pendant que j’étais sous la douche et m’y a rejoint. Elle avait indiscutablement pris de l’assurance. Quand dans la nuit j’ai mentionné que l’on m’avait parlé d’un futur mariage, elle m’a ingénument répliqué qu’elle allait épouser Pierre, un garçon formidable qu’elle aimait, que c’était l’homme de sa vie ; l’entendre dire ça au sortir d’une levrette avant d’entamer un missionnaire m’a quand même un peu scié. Elle a ajouté que les autres garçons ne l’intéressaient pas, mais que moi ce n’était pas pareil car c’était grâce à moi qu’avec Pierre la situation s’était débloquée et de conclure d’un : « Et puis, on n’est pas encore marié ! ». Je n’ai pas voulu disserter davantage sur le sujet, ni cette nuit, ni la suivante où elle est aussi venue me rejoindre. J’eus ensuite avec une Françoise une courte aventure, dont il n’y a pas grand-chose à dire. Un jour, je dus aller voir mon médecin ; suite à une chute, j’avais mal au dos. Lui étant en vacances, c’est sa remplaçante qui me reçut. Elle me donna un traitement pour me soulager et ordonna des radios. Rendez-vous fut pris pour le lundi suivant avec mon toubib qui devait reprendre le collier. Quand je me pointai, c’était toujours sa remplaçante qui m’annonça que mon médecin avait eu un grave accident et que son retour n’était pas envisageable avant un temps indéterminé. J’en fus fort attristé, car non seulement c’était un bon toubib en qui j’avais toute confiance, mais c’était aussi devenu un ami. Je n’avais plus mal et les radios ne montraient rien d’anormal, mais le toubib, qui était en retard dans ses rendez-vous, demanda à me revoir le vendredi car mon dossier avait nombre de lacunes. Cela ne m’étonna qu’à moitié car mon médecin ne le remplissait que de manière abrégée, tant il me connaissait. Le vendredi soir, je me rendis donc au cabinet avec le résultat de l’examen de sang qu’elle m’avait prescrit. Après l’avoir consulté, elle déclara que tout était normal, avant de me demander si on avait essayé de traiter mon problème d’éjaculation. Je répondis que le toubib avait jugé que tant que j’y arrivais et que ça ne posait pas de problème, il n’y avait pas lieu de se mettre martel en tête. Elle répliqua que pourtant, dans de nombreux cas, une aide efficace pouvait être apportée aux problèmes d’éjaculation précoce. J’ai dû la regarder d’un drôle d’air car elle enchaîna que l’on pouvait vraiment m’aider. Je retins un sourire en disant que j’étais ravi des progrès faits dans ce domaine, mais que je n’avais pas ce genre de problème et que mon dossier devait effectivement être un peu lacunaire. Elle me dit que sur le dossier, il y avait marqué problème d’éjaculation, mais peut-être une erreur s’était-elle glissée et que c’était problème d’érection qu’il fallait lire. Je lui ai alors expliqué mon cas, qui l’a intrigué. Elle finit par me convaincre de me prêter à toute une batterie d’examens. Entre autres, pendant une semaine j’ai porté un appareil mesurant tension, température, rythme cardiaque. Elle observa mon pénis sous toutes les coutures. Elle me demanda ensuite de passer une échographie. Au labo, je n’étais pas des plus à l’aise, d’autant que l’examen était pratiqué par une jeune femme plutôt mignonne qui se troubla en voyant la nature de l’examen. Ça ne devait pas être habituel. Elle me demanda de mettre moi-même le gel et opéra. Ce qui devait arriver arriva et je me mis à bander. Cela devenait franchement gênant. Je suggérai que ce serait peut-être bien si l’on en restait là. Elle termina en disant qu’en étant ainsi ça lui donnait une autre vision. Quand elle eut fini, elle commença à m’essuyer, puis elle dut se rendre compte de l’ambiguïté de la chose et me demanda de terminer pendant qu’elle s’occupait du compte rendu. Là aussi, rien à signaler. La toubib en fut fort dépitée. Personnellement, je commençais à en avoir par-dessus la tête de cette histoire et le lui ai fait savoir. Elle me dit qu’elle voudrait faire encore un ou deux tests. Je finis par accepter en précisant qu’après on n’en parlerait plus. Elle me demanda de me déshabiller et d’aller m’installer sur la table d’examen pendant qu’elle annotait mon dossier. Elle revint ensuite vers moi, installa son appareil de mesure, saisit mon sexe de sa main gantée de latex et me dit texto : « Je vais vous aidez à avoir une érection. », et sans attendre, commença à me branler puis se pencha en avant et m’enveloppa de ses lèvres pour une pipe fort convaincante. Je n’ai pas crié au viol, d’autant que la toubib avait dans mes âges, était fort accorte et que lors des conversations que nous avions pu avoir lors de mes visites le courant était plutôt bien passé. Elle y a mis beaucoup d’application et n’a pas hésité à prendre du temps ; j’étais son dernier patient. Une demi-heure plus tard, elle releva la tête et regarda son appareil avant de dire d’une voix un peu rauque que l’idéal serait d’avoir des relevés pendant que j’ai une relation. Je lui répondis que j’étais désolé, mais que je vivais seul, ce qu’elle savait pertinemment, mais que j’étais prêt à écouter ses suggestions. Elle retourna à son bureau, me disant que cela était contrariant et, en revenant, que dans ce cas elle se devait de trouver une solution et que la plus simple qu’elle voyait était de m’aider elle-même à exécuter la chose. Cela aurait en outre l’avantage de lui permettre de pouvoir faire des constations directes. Là-dessus, elle plaça le préservatif qu’elle était allée chercher, me demanda de me lever, retira blouse et slip avant de se pencher sur la table d’examen en écartant les jambes. Je passai la main sur son sexe et constatai que nul préliminaire n’était nécessaire ; aussi passai-je directement à l’objet de l’examen en la pénétrant d’un coup avant de la ramoner. Il faut reconnaître qu’elle prenait ses recherches très à cœur et qu’elle y mettait beaucoup d’application. Peut-être que prendre son pied pouvait ne pas paraître très professionnel, mais c’était le témoignage qu’elle prenait son travail très au sérieux et qu’elle y mettait beaucoup d’enthousiasme. Preuve supplémentaire, c’est qu’après cette séance elle jugea les données collectées notoirement insuffisantes et nous convînmes d’un nouveau rendez-vous le surlendemain même heure. Carole, c’était son prénom, était une perfectionniste. Elle multiplia les consultations, au moins deux fois par semaine, parfois jusqu’à quatre, n’hésitant pas à faire des visites à domicile. Son abnégation alla jusqu’à renoncer à ses honoraires. »
- « Et pendant combien de temps durèrent ses recherches ? »
- « Un peu plus de six mois, jusqu’au retour de mon médecin. »
- « Et cela a suffi à la faire renoncer ! »
- « Oui. Un soir au cabinet, Carole était allongée sur la table d’examen, genoux aux épaules. J’étais sur elle, la besognant avec entrain et comme ça nous arrivait parfois, nous maintenions une fiction de recherches. Elle me posait des questions du genre : « Maintenant, monsieur Melpa, si vous ralentissez le rythme, sentez-vous une différence ? » ou « Avec une pénétration plus profonde, pensez-vous arriver à l’éjaculation plus facilement ? » ou encore « Si je contracte mon vagin, pensez-vous que cela puisse vous aider ? ». Questions auxquelles je répondais avec des « Docteur » gros comme le bras. Parfois, je lui suggérais de faire ceci ou cela, ou de prendre telle ou telle position. Toujours dans un but de recherches, bien sûr. Nous nous relevions après que j’eus suggéré un changement de position, quand une voix lança : « Je vois, chère consœur, que vous prenez très à cœur le suivi de vos patients. ». C’était mon médecin, appuyé sur une béquille, qui parlait depuis l’entrée du cabinet. Je fus saisi, mais fus surtout surpris qu’il se soit manifesté au lieu de discrètement refermer la porte. La chère consœur, quant à elle, fit un bond et lança un effaré : « Beau-papa ! ». Comme elle restait les bras ballants, mon toubib lui suggéra de se rhabiller et de rentrer chez elle. Je n’ai jamais vu personne se vêtir aussi vite. Elle partit presque en courant. Personnellement, j’ai été moins rapide. Lui et moi avons causé. Il m’apprit que Carole était mariée, ce que j’ignorais, à son fils chirurgien. Ils s’étaient connus à la fac. Quand je lui fis remarquer qu’elle ne portait pas le même nom, il m’expliqua qu’elle préférait exercer sous son nom de jeune fille. J’avoue que j’étais assez gêné d’avoir sauté sa belle-fille. Je lui ai expliqué de quelle manière les choses avaient dérapé, en minimisant les initiatives de Carole. Il me dit que, de toute manière, il se garderait bien d’intervenir. C’était vraiment une gentille fille que son fils avait eu beaucoup de chance d’épouser. Elle peut-être moins, car il connaissait son fils, caractère pas facile, coureur et malgré ça jaloux. »
- « Et tu ne l’as jamais revue ? »
- « Une fois, une dizaine de jours plus tard, elle sonna chez moi pour me dire que c’était la dernière fois que l’on se voyait. Mais pour la première fois elle resta toute la nuit. J’appris, plus tard, par mon médecin qui avait repris ses activités, qu’elle divorçait et quittait la région, et qu’il avait un message d’elle pour moi. Il me donna une lettre où entre autres elle souhaitait que mon mariage soit plus heureux que le sien. Mon médecin me dit, après que Servane ait épousé son amerloque, qu’il pensait que c’était vraiment dommage que les circonstances nous aient été si défavorables à Carole et à moi. Car c’était vraiment une fille bien qui méritait d’être heureuse. Quand j’étais libre, elle était mariée. Quand elle est redevenue libre, c’était moi qui ne l’était plus et que maintenant que je l’étais à nouveau, elle refaisait sa vie au loin. »
- « Toi, qu’en penses-tu ? »
- « C’est vrai, le courant passait entre nous, et pas seulement pour la baise. À certaines de nos rencontres, nous discutions simplement et il arrivait que nous nous téléphonions longuement. À certains moments, je voulus lui dire mon attirance, mais elle m’en empêcha toujours ; et pourtant, je sentais son inclination pour moi. »
- « Je peux dire merci au dieu de l’amour. Il n’a pas voulu que vous puissiez vous rejoindre. Il voulait te garder pour moi. »
- « C’est vrai … Il s’est montré cruel à certains moments, mais il s’est racheté en te mettant sur ma route. »
Un baiser scelle ces déclarations.
- « C’est à la même époque que tu as rencontré Servane. »
- « Oui, notre première rencontre eut lieu au siège de son entreprise. Celle-ci avait acheté un château assez décrépi qu’elle voulait restaurer. J’avais donc fait des recherches sur son état antérieur et arrivai là avec force plans, gravures et documents, plus quelques idées quant à ce qu’il serait souhaitable de faire. Dans un couloir, alors que je passais, une porte s’ouvrit et en sortit en trombe une personne qui me bouscula et répandit son fond de tasse de café sur mes documents. Le comble, c’est qu’elle commença à m’engueuler. Je pris fort mal la chose et lui répliquai d’autant plus vertement que parmi eux il y avait des originaux. De me voir répliquer ainsi lui cloua le bec. Heureusement, aucun original ne fut touché. Tu as compris que cette personne était Servane. »
- « La prise de contact ne présageait pas bien de l’avenir. »
- « C’est vrai. Un peu plus de deux semaines plus tard, alors que je rentrais tranquillement chez moi en passant par l’esplanade, l’orage qui menaçait depuis quelque temps éclata. Il se mit à tomber des cordes. Il fallut moins d’une minute pour je sois trempé. Une personne me dépassa en courant pour glisser et s’étaler de tout son long dans une flaque boueuse. Je l’aidai à se relever ; elle était salie de la tête aux pieds et son parapluie avait trépassé dans la chute. J’eus pitié et proposai qu’elle vienne chez moi pour au moins se nettoyer un peu. Après un coup d’œil navré à sa tenue, elle accepta. Avant de la faire monter, je l’emmenai dans la cour-jardin de l’immeuble pour retirer le plus gros de la boue avec le tuyau d’arrosage de la concierge. À la maison, une fois déchaussés, je la conduisis à la salle de bain et lui fournis peignoir et serviette. Pendant qu’elle prenait sa douche, je me séchai et me changeai dans la cuisine. Quand ce fut fait, je préparai un thé et sortis quelques gâteaux secs. Ce n’est que quand elle me rejoignit à la cuisine que je reconnus la jeune femme au café. Elle me remercia chaleureusement de mon aide ; de mon côté, je lui suggérai de moins foncer car cela ne lui réussissait pas, tout au moins quand j’étais dans les parages, et d’ajouter qu’au moins cette fois-ci elle ne transportait pas de tasse de café. Visiblement, elle ne m’avait pas reconnu et, devant son regard incompréhensif, je lui rappelai l’incident. Nous ne nous tînmes pas rigueur de cette première rencontre pourtant peu cordiale et devisâmes en prenant le thé. Mais un problème se posa. L’orage était fini, mais elle ne pouvait décemment remettre ses vêtements sales et trempés. Je lui proposai donc de chercher dans ma garde-robe quelque chose qu’elle puisse porter et de la reconduire jusqu’à sa porte. Elle se vêtit d’un tee-shirt qui lui arrivait à mi-cuisses, qu’elle serra à la taille au moyen d’une ceinture. Ce n’était pas le sommet de l’élégance, mais ça aurait pu être bien pire. Un K-way par là-dessus et nous partîmes. Je la déposai devant chez elle, chargée de deux gros sacs plastique contenant ses vêtements. Quelques jours plus tard, elle m’invita au restaurant pour me remercier. Nous discutâmes jusqu’à tard, parlant de tout et de rien, de nos goûts, de nos métiers. »
- « Au fait, que fait-elle ? »
- « Après une grande école dont elle était sortie major de sa promotion, repérée pendant un stage, elle a été engagée immédiatement dans la société où elle travaille encore aujourd’hui. Sa compétence et son dynamisme lui ont fait rapidement grimper les échelons. Elle fait partie aujourd’hui, à moins de quarante ans, des directeurs de la boîte. Le revers de la médaille, ce sont des déplacements fréquents. Quand elle a convolé en Californie, elle y était car un certain nombre de choses allaient de travers, qu’elle devait redresser ; elle y séjourna plus d’un an. Quand ce fut fait, elle fut chargée d’une mission similaire au Canada avant de revenir en France. Aujourd’hui, elle ne reste plus aussi longtemps ; de quelques jours à quelques semaines. Pour en revenir à cette soirée, quand nous sortîmes, il venait de cesser de pleuvoir. Nous avions fait quelques mètres quand je m’aperçus que j’avais oublié mon parapluie au restaurant ; je retournai donc le chercher, Servane m’attendant dehors. Comme je revenais, une voiture qui arrivait un peu vite fit une embardée pour éviter un chien ; elle roula dans le caniveau et éclaboussa Servane de la tête aux pieds. Elle fut de nouveau trempée. En me retenant de rire, je lui tendis le sac dans lequel se trouvait le tee-shirt qu’elle venait de me restituer en lui disant qu’elle devrait retourner au restaurant pour se changer. Quand ce fut fait, fort peu charitablement, ne pouvant plus me contenir, j’éclatai de rire en lui disant que si la tenue lui plaisait tant, elle n’avait qu’à me demander de la garder et qu’il était inutile de se faire arroser pour ça. Prenant l’allure d’une reine offensée, elle me répliqua que pour me prouver le contraire elle me conviait chez elle pour me restituer la chose. Je l’accompagnai donc jusqu’à son domicile. Le pas de porte franchi, je lui tendis le sac plastique contenant ses affaires, lui disant que si vraiment elle avait adopté ma tenue, elle pouvait la conserver et qu’à mon avis, avec deux ou trois retouches, on devrait arriver à quelque chose de pas mal. Elle me prit au mot et me demanda de faire effectivement de ce tee-shirt un vêtement autre qu’un dépannage. Je ne me dégonflai pas et acceptai. Elle m’apporta son matériel de couture. Je commençai par marquer à la craie sur elle les retouches à faire. »
- « Tu sais coudre ? »
- « Oui ; sans être un as, je sais me servir d’une aiguille et d’un fil, aussi bien que d’une machine à coudre et je sais découper un patron. C’est Ariane qui m’a initié : se faire des vêtements était un hobby chez elle. Après que j’eus marqué à la craie, Servane alla se changer et me rapporta le tee-shirt. Je me mis à l’ouvrage. J’avais prévu de faire quelque chose d’asymétrique avec une épaule nue, la manche restante un peu froncée sur l’extérieur. Pour faire un peu effet de drapé, je relevai le bas sur un côté au niveau du haut de la jambe. Je fis un simple bâti et en un gros quart d’heure ce fut prêt. Elle alla de nouveau se changer. À son retour, j’ajustai une ceinture, procédai à quelques ajustements. Elle se regarda dans un miroir. Je précisai que ce serait mieux avec un soutien-gorge sans bretelles visibles, ou même sans. Elle retourna dans sa chambre et revint, ayant opté pour la seconde solution. Se regardant dans le miroir, elle convint que c’était effectivement mieux. Un peu par provoc, mais aussi parce que c’était vrai, j’enchéris qu’avec un slip blanc au lieu de noir ce serait mieux, et qu’avec un string ce serait encore mieux. Elle ne fit ni une ni deux : elle retira sa culotte en demandant si sans ça irait aussi. Je répondis que je n’y voyais aucune objection. Je lui demandai si elle avait quelques bijoux fantaisie. Elle m’en apporta presque une valise. Je fis mon choix. Ne voulant pas lui faire faire un nouvel aller-retour jusqu’à sa chambre, je plaçai des broches sur les points de fronce et entrepris de fixer un collier de plusieurs rangs sur le devant, sous la taille. Coudre sur le mannequin se révéla un exercice ardu. Pour ce faire, il me fallut passer une main dessous. Il s’ensuivit de malencontreux effleurements, qui n’occasionnèrent nulle protestation. De même, je fus contraint pour voir ce que je faisais de relever le bas de ce qui devenait une robe, dévoilant par là même une toison joliment taillée, ce dont mon modèle ne s’offusqua aucunement. Le travail se prolongeant, les effleurements devinrent des frôlements plus fréquents et plus francs. La couture finie, je me hasardai, sans grand risque à dire vrai, à passer un doigt sur sa fente. Il glissa aisément et je ne quittai l’appartement que le lendemain matin. Nous nous entendions bien et finîmes par parler mariage. Le projet en était bien avancé et la date quasiment arrêtée quand elle partit pour les États-Unis. Tu sais la suite. »
- « Et comment vous êtes-vous retrouvés ? »
- « Pendant une exposition, nous nous sommes trouvés nez-à-nez. Impossible de faire celui qui ne l’avait pas vue. Nous nous sommes enquis des nouvelles l’un de l’autre. J’ai alors appris tout à la fois la naissance de son fils Thomas, son divorce et son retour en France. »
- « Vous avez renoué tout de suite ? »
- « Non. Après ces politesses, chacun a fini la visite de son côté. Je la croisai de nouveau quelques semaines plus tard lors de l’inauguration à la fin des travaux du château acheté par sa boîte. Nous n’échangeâmes à nouveau que quelques mots. Un peu plus tard, je fus invité chez des amis qui fêtaient leurs dix ans de mariage. Je ne sais si cela avait été prémédité ou non, mais je me retrouvai voisin de table de Servane, parmi des gens que nous ne connaissions pas, mais qui eux se connaissaient très bien. Nous dûmes donc parler et échanger un peu plus que des banalités. Elle était enthousiasmée par son travail et ses responsabilités, par son fils. Mais à discuter, petit à petit je réalisai que son discours « La vie est belle » laissait transparaître un certain désarroi. Son aventure américaine la laissait désemparée. Le temps passant, je finis par me sentir mal à l’aise de la voir ainsi. Je me demandai si elle se leurrait ou si elle donnait le change. Au moment de partir, il tombait des cordes et je lui offris, malgré tout, de la déposer. »
- « Vos rencontres sont décidément placées sous le signe de l’eau. »
- « C’est vrai, je n’y avais pas pensé. Arrivés devant chez elle, elle me proposa une tisane et insista tant que je finis par accepter. Pendant qu’elle allait discuter avec la baby-sitter et mettre l’eau à chauffer, j’attendais au salon, me disant que j’avais eu tort d’accepter son invitation. Quand elle revint avec la tisane, elle s’était changée et avait enfilé mon tee-shirt modifié. Elle le portait tel que je lui avais suggéré au moment de sa confection, sans rien dessous. J’ai dû faire une drôle de tête, car aussitôt elle bredouilla des excuses d’avoir mis ça ; elle éclata en sanglots et se sauva. Souvent, les hommes devant une femme en pleurs se trouvent embarrassés ; je ne fis pas exception à la règle. Après un moment d’hésitation, je la rejoignis dans la cuisine pour la rassurer. Elle essaya de dire quelque chose. Les mots ne vinrent pas, les larmes si. Elle inonda, au sens propre, mon épaule. Elle mit plus d’une heure à se calmer un peu. Pour résumer, nous discutâmes presque jusqu’au matin avant de se retrouver au lit. C’était il y a trois ans. »
- « Et vous n’avez pas songé au mariage ou à vivre ensemble ? »
- « J’avoue que c’est moi qui ai plutôt freiné. C’est vrai que nous nous entendions bien. Mais elle était susceptible de partir au loin pour des durées indéterminées. Comme dit le proverbe : « Chat échaudé craint l’eau froide ». »
- « Avec le genre de poste qu’elle occupe, elle doit être un tantinet autoritaire, en plus. »
- « Pas vraiment dans la vie privée, et je dirais même plus : elle aime bien se faire dominer et même parfois cela peut aller jusqu’au désir d’être quelque peu … Humiliée. »
- « Comment ça ? »
- « Par exemple, la fessée à la main ou avec un ustensile, cul nu comme une gamine mal élevée. »
- « On ne dirait pas, à la voir. »
- « Il est même arrivé que cela se fasse en public. »
- « Non ! Raconte. »
- « Une fois nous fîmes une petite escapade une fin de semaine prolongée pour visiter le sud-ouest du Loiret : Giens, Sully-sur-Loire, Germigny-des-Prés, Briare … Nous étions descendus dans un petit hôtel. C’était plutôt un restaurant qui avait trois chambres, plutôt qu’un vrai hôtel. Le soir, au dîner, elle commença à se montrer un peu désagréable. Le lendemain matin, au petit déjeuner, ce fut pire. Elle s’en prit à la serveuse pour des motifs futiles. Je voyais la petite au bord des larmes ; je savais que c’était de la provoc à mon intention, mais elle allait quand même un peu loin. Aussi, sans attendre que nous nous retrouvions en tête à tête, je l’apostrophai illico et la sommai de présenter des excuses. Elle regimba. Je précisai que si elle n’obtempérait pas, je serais obligé de sévir. Bien sûr, elle n’en fit rien. Sachant que nous étions les seuls clients, je l’attrapai, la fis basculer sur mes genoux, retroussai sa jupe et baissai son slip avant de commencer la fessée sous l’œil incrédule de la serveuse que n’en perdait pas une miette. Elle protesta, se débattit, mais je sentis bien que c’était sans réelle intention de se dégager. Je voulus la pousser plus loin. Après une demi-douzaine de tapes, je la fis se relever. Elle pensa que c’était fini, mais je fis remarquer que je n’étais pas la principale victime de sa mauvaise humeur et demandai à la serveuse d’œuvrer elle-même. Après s’être fait un peu prier, elle finit par accepter et accueillit Servane sur ses genoux, sans que cette dernière protestât. Si les premières claques furent timides, elle s’enhardit rapidement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la petite mit du cœur à l’ouvrage. Elle devait se défouler sur le postérieur de Servane de tous les casse-pieds qu’elle avait dû subir. Les fesses rosirent rapidement, puis rougirent avant de virer au carmin. M’est avis qu’elle ne s’arrêta que parce qu’elle ne devait elle-même plus sentir sa main. Quand elle eût fini, je la remerciai et la priai de bien vouloir nous apporter le petit déjeuner. Quand elle revint, elle eut une autre surprise : Servane était assise, mais sous la table. Je te laisse imaginer son occupation. La serveuse resta bien plantée une minute à la regarder à l’œuvre avant de déposer son plateau. Quand ce fut fait, elle demeura à côté de la table, à reluquer. Comme elle ne se décidait pas à bouger, je lui dis : « Merci, ça va. ». Elle me répondit simplement « Oui » sans bouger d’un pouce. Je la poussai aux fesses. Elle réagit enfin, mais ce fut pour se rapprocher un peu plus et se coller plus étroitement à ma main. J’y allai franchement, passai ma main sous sa jupe et atteignis sa culotte. Le tissu à l’entrecuisse était loin d’être sec. Je tirai dessus ; elle descendit, sa propriétaire achevant elle-même de la retirer. Mes doigts s’amusèrent avec ce qui venait d’être découvert. Un petit diablotin me souffla une idée. Je relevai Servane. Arguant que son attitude avait mis en émoi cette malheureuse jeune personne et je l’incitai à lui lécher la chatte. Je crus qu’elle allait se rebeller, connaissant sa répugnance pour le saphisme ; mais elle s’exécuta consciencieusement. Après l’avoir laissée agir quelques minutes au vif plaisir de la bénéficiaire, je la saisis par les hanches, lui relevai les fesses, rabattis sa jupe et l’enfilai d’un coup. Je la bourrai ensuite vigoureusement. Chaque pénétration la propulsait vers la chatte de la serveuse. Cette dernière prit son pied, bientôt imitée par Servane qui se dégagea pour se remettre à me sucer. Elle fut rejointe par la petite qui ne voulait sans doute pas redevenir simple spectatrice. Elles finirent le visage englué. Celui de Servane encore plus car déjà maculé du jus de sa complice, qui prit l’initiative de débarbouiller sa vis-à-vis à coups de langue. Servane lui rendit la politesse. Nous petit déjeunâmes ensuite, avant de remonter chercher nos bagages. En partant, après avoir payé, je passai derrière le comptoir et enfouis dans la chatte de notre serveuse le vibromasseur que Servane avait dans sa valise, et le mis en marche en lui souhaitant une bonne journée. »
- « Il va falloir que je fasse attention au personnel hôtelier. Il a l’air de craquer facilement avec toi. »
- « Rassure-toi ; j’ai fréquenté nombre d’hôtels et toute la gent féminine qui y était employée n’a pas succombé à mon charme. Tu connais les deux exceptions qui ne font pas la règle. »
- « Et c’est là que s’achèvent tes équipées ? »
- « Presque. »
- « Tu as eu d’autres aventures ? »
- « Oui. »
- « Raconte. »
- « Cela s’est passé après le mariage de Servane. Celui-ci m’avait un peu déprimé. Un jour, au bureau, Sophie, mon assistante, arriva court vêtue ; cela lui était déjà arrivé, mais la nouveauté c’est que je finis par remarquer qu’elle ne portait pas de slip. Cela aurait pu paraître un accident que je m’en aperçoive ; mais le temps passant, les occasions pour que je ne l’ignore pas se multiplièrent au point que j’en vins à penser qu’il n’y avait rien de fortuit dans cette vision. J’en fus d’autant plus incrédule qu’elle travaillait avec moi depuis plusieurs années et que jamais il n’y avait eu le moindre signe équivoque, qu’elle était mariée et avait deux enfants. Je me dis que je devais me faire des idées et mis cela sur le compte du hasard. »
- « Mais ce n’en étaient pas. »
- « Non. J’en eus confirmation le lendemain. Pour une fois, j’étais arrivé avant elle. Il faut que je t’explique ; nous avions un arrangement pour ses horaires. Elle arrivait tôt le matin afin de pouvoir rentrer tôt chez elle. Le matin, son mari conduisait les enfants à l’école et c’est elle qui allait les chercher. Donc j’étais arrivé avant elle et la vis arriver. Sa tenue était classique, mais dix minutes plus tard, quand elle se mit au travail, elle l’était beaucoup moins. Elle avait troqué sa jupe descendant aux genoux contre une mini dépassant à peine le ras des fesses ; et au revoir, la sage veste croisée au profit d’un polo échancré, moulant et fort léger qui ne laissait aucun doute sur le fait que sa poitrine n’était emprisonnée par nul soutien-gorge. Elle n’en n’avait d’ailleurs aucun besoin. Le doute n’était plus permis. Il n’y avait pas de hasard dans ce qu’elle me dévoilait. Je ne sus trop que penser. Je me hasardai à lui demander si elle avait trop chaud. Elle me répondit que non, que cette tenue lui plaisait, à quoi je rétorquai que c’est à moi qu’elle risquait de donner des chaleurs. Elle me répondit alors qu’elle était prête à réparer et faire ce qu’il fallait pour les faire passer. »
- « L’invite était claire. »
- « Aussi je m’empressai de vérifier illico ses bonnes dispositions. Ce matin-là, nous ne travaillâmes pas beaucoup. De ce jour, régulièrement, nous nous adonnâmes aux plaisirs de la chair. Elle avait du tempérament et un certain sens de la provocation. »
- « De la provocation ? »
- « Oui. Une de ses fantaisies favorites était, lorsque j’avais un rendez-vous, de se glisser sous mon bureau pour me sucer. Je me rappelle la première fois. J’étais allé accueillir mon visiteur à la porte. Quand je suis revenu m’installer à mon bureau, en m’asseyant je cognai quelque chose. Je me penchai vivement pour voir ce qui faisait obstacle. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que c’était Sophie, installée à quatre pattes, qui me fit « Chut ! » en mettant son doigt devant la bouche. Je dus avoir l’air bizarre car mon interlocuteur me demanda si tout allait bien. Je le rassurai et m’installai. Sitôt fait, Sophie s’empressa de déboutonner ma braguette et de passer à l’action. Elle œuvra l’heure et demie que dura l’entretien, ne perdant pas une goutte quand je déchargeai dans sa bouche. Elle me réajusta à la fin de l’entretien et je pus raccompagner dignement mon visiteur. Rester professionnel tout en se faisant sucer est un exercice parfois délicat. »
- « Je veux bien te croire. Au fait, pourquoi après plusieurs années s’est-elle mise à te faire des avances ? »
- « Deux facteurs se sont conjugués. Primo, les relations avec son mari s’étaient relâchées et leur vie intime s’était réduite comme peau de chagrin. Elle trouvait l’abstinence un peu dure. Lorsqu’elle a découvert que son mari allait batifoler ailleurs, cela l’a mise en rogne. Secundo, au même moment Servane me faisait son coup de Jarnac américain. J’étais libre, elle me trouvait à son goût et se sentait elle aussi libre vis-à-vis de son traître de mari. Une tenue provocante a été le moyen de le faire savoir. »
- « A-t-elle continué à les porter ? »
- « De ce jour, elle n’a plus jamais porté de slip au bureau, du moins lorsque la nature ne s’y opposait pas. Tous les matins quand elle entrait dans mon bureau, elle retirait sa culotte qu’elle me confiait. Je la mettais dans un tiroir et ne la lui restituais qu’au moment de son départ. Le soutien-gorge ne faisait pas plus partie de ses accessoires vestimentaires. Par contre, elle réservait les mini-jupes aux jours sans visiteurs prévus, quoiqu’il y eût nombre d’exceptions. »
- « Travaille-t-elle toujours avec toi ? », interroge Roxanne, une pointe de soupçon dans la voix.
- « Non, rassure-toi, elle est partie depuis presque deux ans. Son mari a obtenu une promotion flatteuse en province. Cela a entraîné une grande explication qui a été bénéfique à leur couple. Elle l’a suivi et vient, il y a deux mois, de donner naissance à leur troisième enfant. Mais c’est il y a un peu plus d’un an qu’elle m’a le plus étonné. »
- « Comment cela ? Elle était déjà partie ! »
- « Cela a commencé plus d’un an et demi avant son départ. Un jour que je reçois un visiteur, à peine installé à mon bureau, ma braguette est ouverte, mon sexe sorti et sucé. Je me dis : « Tiens, Sophie a des idées coquines aujourd’hui ! ». Au cours de l’entretien, je m’aperçus qu’il me manquait quelques documents ; j’appelai donc le secrétariat. Il faut te préciser que le travail devenant de plus en plus abondant, il est apparu qu’il fallait étoffer l’équipe et je chargeai Sophie de faire la pré-sélection parmi les candidats. Mais in fine, cela devint une sélection tout court. Elle ne me présenta qu’une seule candidate. Il faut avouer qu’elle avait dégotté la perle rare : une secrétaire compétente qui faisait ce travail pour financer ses études d’architecte. En plus, elle désirait travailler à temps partiel, ce qui m’arrangeait plutôt aussi. J’entérinai donc son choix. Et c’est ainsi qu’Isabelle intégra l’équipe. J’appelai donc Isabelle pour demander les documents manquants, ne pouvant bien évidemment me lever pour aller les chercher moi-même. Je te laisse imaginer ma stupéfaction quand je vis entrer Sophie avec les papiers. Je me retins de faire un bond et de plonger pour voir sous le bureau. Le rendez-vous terminé, j’appelai Sophie pour qu’elle raccompagne le visiteur et constatai de visu ce que j’avais déduit ; si ce n’était Sophie sous le bureau, c’était Isabelle. J’avoue que j’en étais très surpris. Je ne m’attendais pas à ce genre d’initiative. Elle était arrivée depuis à peine quinze jours et son attitude n’avait, jusque-là, rien de particulièrement provocant. Un peu de coquetterie, c’est vrai ; mais de là à venir sous mon bureau pour, avec conviction, me pomper, il y a un monde, d’autant que j’avais appris qu’elle vivait avec quelqu’un dont elle parlait avec beaucoup d’enthousiasme. La porte à peine fermée, elle émergea, complètement nue, et vint s’empaler sur ma queue. Je ne criai pas au viol et participai activement. Au début, il me sembla qu’elle agissait de manière plutôt mécanique ; mais, petit à petit, elle s’anima de manière plus spontanée. Elle eut plusieurs orgasmes qu’elle souligna de feulements difficilement maîtrisés, surtout lors du dernier. Elle s’effondra sur mon épaule. Quand elle eut récupéré, elle se dégagea, ramassa sa robe et s’éclipsa rapidement. À peine fut-elle partie que Sophie apparut, souriante, en me disant qu’elle avait du tempérament, cette petite ! Elle jeta un coup d’œil à mon sexe que je n’avais pas encore rangé, et ajouta qu’elle allait devoir parachever le travail ; et sans plus de façons, elle souleva sa jupe pour s’empaler sur ma queue. De ce moment, Isabelle mettant ses pas dans ceux de Sophie, ce furent deux slips qui me furent laissés en garde chaque jour. »
- « Ça ne devait pas améliorer le rendement … »
- « Nous ne passions pas nos journées en parties de jambes en l’air. Quand il y avait du travail, celui-ci avait la priorité et nous pouvions rester des jours et des jours sans qu’il ne se passe rien. Mais à d’autres moments, c’est vrai que ce fut torride ; entre autres quand ces dames se laissaient aller à œuvrer de concert. »
- « Ah ! Parce qu’elles le faisaient aussi en duo ? »
- « De temps en temps, toujours à leur initiative. Enfin, je ferais mieux de dire à l’initiative de Sophie, car peu nombreuses furent les fois où ce fut Isabelle. Généralement, cela se passait en deux temps. J’œuvrais avec l’une d’entre elles et l’autre venait nous rejoindre. »
- « Elle avait vraiment le feu au cul ! Quand son mari a cessé de s’en occuper régulièrement, elle a dû se sentir grave en manque. Quand l’occasion d’éteindre l’incendie se présentait, elle y allait de bon cœur. Elle ne devait pas hésiter à prendre des initiatives. »
- « Ça, c’est vrai. C’est elle qui initia la pratique de bouffer la chatte de la collègue pendant qu’elle se faisait baiser. Pour en revenir à mon étonnement, cela faisait déjà quelque temps que Sophie était partie quand Isabelle, un soir en récupérant sa culotte, m’annonça qu’elle allait se marier avec son copain, et ajouta après avoir un peu tourné autour du pot qu’elle voudrait mettre un terme à notre relation. Je lui répliquai que, bien sûr, c’était tout à fait normal. C’est en discutant plus avant que je finis par comprendre qu’au moment où Sophie l’avait engagée, elle lui avait laissé entendre que pour assurer sa place, elle ferait bien de suivre son exemple et de donner de sa personne. Elle avait suivi les recommandations. J’en suis resté comme deux ronds de flan. Elle dut le lire sur mon visage. Aussi précisa-t-elle qu’elle s’était rendu compte que je n’avais nullement le profil du harceleur, et que si elle avait suivi le conseil de Sophie, ce n’est pas parce qu’elle pensait avoir le couteau sur la gorge. J’ai bien voulu la croire. Dès qu’elle eut tourné les talons, j’empoignai mon téléphone pour appeler Sophie et lui exprimer ma manière de penser. »
- « Et ? »
- « Elle ne se démonta pas. Elle reconnut avoir poussé la petite nouvelle à suivre son exemple car elle avait surpris par deux fois, en moins d’une semaine, des conversations où il était évident qu’Isabelle était portée sur la chose. Elle avait pensé que quelques petits extras devraient lui plaire. Elle avait donc un peu aidé à la manœuvre en lui donnant de bonnes raisons et bonne conscience. Néanmoins, après avoir discuté un peu plus, elle convint aussi que cela la gênait un peu de se faire sauter au su de sa collègue restant sage. »
- « Ça la gênait ! Je trouve que cela ne manque pas de piquant. Et cette Isabelle, travaille-t-elle toujours avec toi ? »
- « Oui ; elle va bientôt obtenir son diplôme. Je pense qu’elle continuera de travailler avec moi comme architecte, plus comme secrétaire. »
- « Ah … »
- « Ne sois pas inquiète, nos relations sont maintenant uniquement professionnelles. Et quand la remplaçante de Sophie a été recrutée, elle n’a pas imité Sophie. Maintenant, il y a toi. »
Voulant changer de sujet, il suggère que, vu l’heure, il serait bien de penser à dîner. Elle en convient volontiers. Le dîner passé, après les émotions de la journée, le sommeil ne tarde pas à emporter Roxanne. Pour Bernard, il est plus difficile à venir. L’annonce de Servane quant à son éventuelle paternité le perturbe. Est-ce un coup de pied de l’âne ? Il ne le pense pas. Servane avait l’air sincère, elle croyait ce qu’elle disait. Que ce soit vrai ou pas, qu’est-ce que cela change ? Thomas est officiellement le fils de l’Américain. Peut-il engager une action pour se faire reconnaître des droits ? Cela même est-il souhaitable ? Quelle opinion le garçon aura-t-il quand il sera en âge de comprendre, en sachant que celle-ci, quelques jours après son mariage, est allée se faire engrosser par un autre ? Il tourne et retourne ces questions cent fois dans sa tête. Quand le doute s’insinue dans la tête, il est parfois déjà trop tard. Il n’est souvent pas bon de tout se dire, de livrer tous ses secrets même à l’être aimé. Cette journée a fait rentrer le ver dans le fruit et l’un des deux protagonistes va en faire l’amère expérience au réveil. Ce moment malheureux n’appartient qu’à Roxanne et Bernard …
FIN